Chapitre 41

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« Peut-on vraiment considérer cela comme de la traîtrise, d'accepter de mettre de côté ses préjugés et d'accepter ses erreurs ? »

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« Peut-on vraiment considérer cela comme de la traîtrise, d'accepter de mettre de côté ses préjugés et d'accepter ses erreurs ? »

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Le ciel semblait teint du sang des nombreuses victimes de cette guerre incessante, menaçant de laisser la Mort s'abattre, encore et encore. Le sol grondait, hurlait, sourd aux supplices des innocents tombant sous les coups des créatures foulant cette terre souillée. Parfaite représentation de l'enfer.

Un enfer bel et bien réel ici-même.

Comment en étions-nous arrivés là ? Pourquoi les choses étaient ainsi ?
Pouvions-nous seulement faire face ?

Écrasée par le chagrin, je déambulai entre les nombreux corps aux yeux vides, la gorge sèche et les jambes flageolantes. L'odeur nauséabonde de la mort s'infiltrait sans pitié dans mes poumons dans l'espoir de me retourner l'estomac, alors qu'une épaisse fumée me réduisait la vue.
J'avais l'impression d'être en plein cauchemar.

Le sang frais de ces Humains souillait la terre. Ces pauvres Mortels... Des pères. Des mères. Des enfants. S'ils n'avaient plus aucune identité maintenant que la mort les avait enlacées, ils avaient pourtant eu une histoire maintenant effacée.
Une vie.
Une vie Humaine. Pourquoi donc leur fin était-elle si inhumaine ?
Le ciel était miséricordieux ? Je n'y croyais plus depuis un moment, mais face à ces nombreux innocents, je trouvais qu'il était même plutôt cruel.

Je me détournai d'eux pour suivre les traces de mes coéquipiers et, même si je ne prononçai aucune parole, je priai pour l'âme de ces personnes victimes d'une guerre qui ne les concernait pas.

Si personne ne les pleurait, je gravai dans ma mémoire leur visage pour qu'ils ne soient pas oubliés.

— Tu ne devrais pas t'attarder sur ces Humains, me lança Nathan. Ce n'est pas le moment.

Il essuya son front ensanglanté en serrant la mâchoire, et ses doigts enserrèrent son arme avec rudesse.
Je ne répondis rien, épuisée, moi aussi.

Après que nous ayons vu la frontière s'ouvrir, Ivana était venue en poussant des cris alarmés, et nous avait menés jusqu'à ici, face à une scène macabre.
Face à un magasin complètement détruit, assailli par des créatures surnaturelles se repaissant de la chair des innocents présents.
Nous leur avions fait face, non sans peine.

— Je le sais, oui, avouai-je dans un murmure avant de tourner le dos aux nombreux corps.

Mais comment pouvais-je fermer les yeux sur leur terrible sort ?

Je lançai ensuite un coup d'œil à la dernière créature vivante. Son long bec tranchant s'ouvrait sur une multitude de dents acérées. Ses petits yeux noirs fixaient le ciel en perdant de leur vivacité, alors que son poitrail commençait à ralentir. Son corps rappelant celui d'un équidé, voyait des zébrures grisâtres serpenter sur sa fourrure couverte de plumes rosées.

La promesse du Ciel IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant