Epilogue

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Isil m'avait dit, une fois, qu'il était vain de se précipiter, lorsque les choses venaient par elles-mêmes

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Isil m'avait dit, une fois, qu'il était vain de se précipiter, lorsque les choses venaient par elles-mêmes.
Au départ, je n'avais pas compris.

Et, maintenant que j'étais de retour sur Terre, que la guerre était terminée, et que la paix commençait à se propager jusqu'à mon cœur, je comprenais mieux.

À quoi bon courir après le temps, lorsqu'il nous attendait au tournant ?
Pourquoi courir après les secondes, les minutes, voire les heures, quitte à oublier que les aiguilles de nos vie continuaient de tourner ?

C'était l'un de mes plus gros regrets : courir après le temps.
Parce que, lorsqu'il nous rattrapait, qu'il dérobait la vie de nos proches, que nous restait-il, à part ce désir de pouvoir profiter encore de leur présence, tout en sachant que ça ne serait plus possible ?

Maintenant, je voulais profiter de chaque seconde de ma vie.
De chaque instant.

Zékhèr avait eu raison en me disant que le temps était compté.
Jamais il ne se figeait. Constamment il courrait.

C'était pour cette raison qu'après mon retour sur Terre, il y avait quelques semaines de cela, j'avais pris le temps de m'imprégner davantage des lieux m'ayant marqués, d'aider encore les Humains touchées par les vestiges de cette guerre.
Détruire prenait qu'un instant quand construire en prenait une éternité.

Repousser les dernières créatures surnaturelles ayant traversé la frontière n'avaient pas été une partie de plaisir.
Et je savais que cette mission était loin d'être terminée. Il en restait encore.

— À quoi tu penses ? me demanda Eden, assis à mes côtés.

Un sourire incurva mes lèvres face à sa moue suspicieuse.
Il était revenu sur Terre, lui aussi, pour aider les troupes d'Anges, et de Démons, recherchant les dernières créatures surnaturelles errantes sur Terre.

Je ne savais pas s'il retournerait ensuite dans le Fœrî pour reprendre son rôle d'Elite, ou s'il choisirait de rejoindre, comme moi, les Protecteurs.
Zéphyr avait réussi à discuter avec ses Supérieurs et leur avait parlé de mon idée.
Ainsi, un nouveau rang s'était formé.
Les Anges, Guerriers autrefois, qui le souhaitaient, pouvaient en devenir un.

La promesse du Ciel IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant