Chapitre 21

88 3 0
                                    

Alice était à bord du fourgon qui roulait en direction du Raft. Elle était entourée d'un grand nombre de soldat qui avaient leur regard fixaient sur elle. Elle se sentait seule et à découvert, les paires d'yeux ne la quittaient pas, elle avait l'impression qu'ils pénétraient à l'intérieur d'elle-même et qu'ils y voyaient tout ses pêchés. En utilisant sa télépathie, Alice comprit rapidement qu'elle était loin d'être appréciée par tout ces hommes. Ils la détestaient pour avoir servi la cause de l'hydre et certains se demandaient pourquoi elle n'était pas d'ores et déjà morte.

A peine arrivée, on lui passa une camisole pour l'empêcher d'utiliser ses pouvoirs et un collier électrique qui détectait les variations de la pierre. Si Alice utilisait ses pouvoirs, le collier lui enverra une décharge capable d'étourdir un bœuf d'après le garde. Sa cellule était exigüe, aucune lumière naturelle, aucun moyen d'avoir des contacts humains. Juste elle et ses pensées dans une cage. Alice se laissa tomber le long du mur puis elle se mit à repenser à tout ce qu'elle avait commis ces dernières semaines. Elle revoyait chaque visage de ses victimes figées dans l'effroi, chaque paroles, chaque actes, tout dans les moindres détails. Elle rouvrit les yeux en sursaut essayant de reprendre sa respiration. La camisole compressait sa cage thoracique et chaque inspirations étaient douloureuses. Se joignant à cela les premiers effets de la transfusion, elle comprit vite que les prochains jours seraient compliqués.

*********

Une semaine que Tony bataillait corps et âme pour pouvoir voir au moins une fois Alice. Une semaine que personne n'avait de nouvelle. Une semaine qu'ils se fessaient un sang d'encre pour leur amie qu'ils imaginaient seule et apeurée. Depuis une semaine, Tony harcelait le Secrétaire d'État pour avoir un droit de visite mais ce dernier refusait systématiquement. Aujourd'hui était différent, aujourd'hui une date avait été fixée concernant son procès. Il aurait lieu dans deux jours à Washington sous les yeux de millions de citoyens américain et du monde entier. Tony avait enfin eu le droit de lui rendre visite au Raft pour parler avocat et défense. Steve aurait aimé l'accompagner mais Ross avait été très clair, seulement Tony.

Alice était recroquevillée dans un coin de sa cellule à même le sol. Son visage était recouvert de sueurs glacés qui se répandaient sur tout son corps. Elle avait constamment une envie de vomir et des vertiges venaient l'assaillir dès qu'elle se redressait. Ses oreilles sifflaient et son sang pulsait à un rythme infernal dans ses tempes. Ses blessures étaient loin d'être guéries, il lui semblait même que les points de suture avaient sautés et que son épaule s'infectait. La douleur était si forte qu'elle perdait régulièrement connaissance avant de se réveiller avec le souffle coupé. Chaque jours, on lui apportait son repas et tout le monde savait qu'elle n'allait pas bien et pourtant les gardes fessaient comme si de rien n'était. Le Secrétaire était au courant de son état qui s'enfonçait chaque jour un peu plus mais il n'avait aucune envie d'aider une criminelle de son rang. Il pensait même que sa mort ne pourrait être que bénéfique pour la société. Alice avait déjà subi les effets du collier mais à force elle ne ressentait même plus l'électricité parcourir son corps. Elle souffrait physiquement et psychologiquement et personne ne semblait enclin à l'aider.

L'avion de Tony se posa enfin sur l'héliport de la prison. La mer était déchaînée et le vent fessait vibrer la structure métallique. Un garde guida Tony jusqu'au quartier réservé aux criminels les plus dangereux, là ou se trouvait malheureusement son amie. Il avança jusqu'au bout du couloir et à travers une vitre tintée, il aperçut son corps allongé sur le sol froid. Il utilisa l'interphone pour l'appeler mais il ne reçu ni réponse ni mouvement. Tony sentit l'inquiétude monter en lui. Et si, elle était morte ? Et si, elle avait besoin de soins ? Son sang ne fit qu'un tour et il aposta violemment le garde.

- Ouvrez la porte !

Le soldat fut surpris par l'agressivité si soudaine du visiteur mais il garda son sang froid.

Le jeu de la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant