Chapitre 24

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Depuis qu'Alice était de retour chez eux, Steve remarqua assez vite qu'elle n'allait pas bien. Elle avait le regard triste et le visage livide. Steve aurait voulu l'aider mais il savait aussi qu'elle ne voudrait pas parler de ses sentiments avec lui. Même si ça lui fessait mal de se rendre compte qu'il n'était pas la meilleure personne apte à l'aider, il savait aussi qu'il existait quelqu'un capable de le faire dans ce moment difficile.

Steve s'écarta alors du groupe pour rejoindre sa chambre et passer cet appel si important à ses yeux. Les deux sonneries retentirent dans le portable avant que son interlocuteur ne décroche.

- Cabinet du Docteur. Evan, je vous écoute.

- Oui bonjour. C'est Steve Rogers à l'appareil. Vous auriez une minute ?

- Je vous écoutes.

- J'aurai besoin de votre aide à propos d'Alice. Depuis le procès, elle ne va pas très bien et elle est trop têtue pour demander de l'aide alors je me suis dit que vous auriez peut-être quelques petits conseils à me donner.

Evan trouva l'inquiétude de Steve à l'égard d'Alice touchante mais néanmoins, ce n'était pas le meilleur moyen de l'aider à son goût.

- Écoutez Steve, je sais que vous voulez l'aider mais le meilleur moyen c'est qu'elle vienne me voir directement pour en parler.

- Je pense aussi mais je ne suis pas certain qu'elle accepte.

- Parlez-lui de votre inquiétude et demandez-lui tout simplement de venir faire une séance. Je suis tout de même d'accord sur le faite qu'une séance ne pourra être que bénéfique après tout ce qu'elle a vécu mais c'est à elle d'en faire la demande et non l'inverse.

- Très bien. Merci de votre patience. Au revoir.

Steve fut assez frustré suite à leur conversation mais il savait aussi que la forcer à y aller ne servirai à rien. Il devait lui en parler et la convaincre d'aller voir Evan au moins une fois.

Steve sortit de sa chambre et sans perdre une minute, il se dirigea vers Alice pour la prendre un peu à l'écart. Alice se laissa entraîner sans protestation jusqu'à une pièce éloignée des autres. Steve semblait agité et Alice le remarqua aussitôt. Elle se demandait si elle avait fait ou dit quelque chose de grave pour qu'il soit aussi stressé en sa présence.

- Je voudrais qu'on parle de quelque chose. En réalité, j'ai une demande à te faire et j'espère que tu accepteras.

Alice se mit sur la défensive ne sachant pas où il voulait en venir.

- Dis toujours !

- On a tous remarqué que tu n'étais pas au top de ta forme et après tout ce qu'il s'est passé dernièrement c'est tout à fait normal. Je sais que tu n'en parlera pas, ni à moi ni aux autres alors je te demande d'aller en parler à ton thérapeute.

Alice ne répondit pas.

- Je dis ça dans ton intérêt. J'ai envie que tu puisses aller de l'avant et je pense que parler de ce qu'il s'est passé pourrait t'aider à aller mieux. Tu n'es pas obligée d'accepter mais je m'inquiète pour toi, rien de plus.

- Très bien. Je vais y aller.

Alice savait très bien que en parler ne pourra lui être que profitable. Au fil des séances, un vrai lien de confiance s'était tissé entre elle et son thérapeute et elle se sentait prête à lui dire ce qu'elle ressentait vraiment. 

Steve lui avait conseillé d'y aller le plutôt possible et c'est ce qu'ils firent en sortant de la pièce dans laquelle ils étaient rentrés pour rejoindre le garage. Durant tout le temps du trajet, Alice se sentait anxieuse. Elle ne savait pas vraiment de quoi lui parler mais elle avait surtout peur qu'il aborde avec elle, des sujets assez douloureux. La voiture se gara devant la façade puis Steve lui proposa gentiment de l'accompagner jusqu'à la porte. Alice sonna à l'interface de la bâtisse en priant pour que son thérapeute soit d'ors et déjà prit avec un autre patient mais au bout de quelques secondes, Evan vient lui ouvrir. Ce dernier semblait assez surpris de la voir ici, aussi rapidement.

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