Han Jisung faisait parti de ceux qu'on appelait les "nouveaux riches".
Il ne savait pas quoi faire de sa fortune, alors il dépensait sans compter dans la drogue et les jeux d'argents.
Entre traumatismes et secrets inavouables, son entrée dans la maf...
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Deux semaines supplémentaires s'étaient écoulées de façon monotone, à la même lenteur suffocante. Le grisé ouvrit difficilement ses paupières. Alors que son esprit émergeait lentement, il senti une peau brûlante collée contre la sienne. Pendant l'espace de quelques secondes, il eut envie de pleurer. Cette étreinte aurait pu lui rappeler Minho, mais non. Tout simplement car il ne le tenait jamais dans ses bras après leurs ébats.
Il y avait bien Yeonjun qui le faisait, mais ce n'était pas pareil. Et ça ne pourrait jamais l'être. C'était une bien triste constatation pour le grisé. On est irrésistiblement attiré par ceux qui nous intoxique et on est incapable de voir ceux qui nous veulent du bien. Un souvenir lui revint en mémoire. C'était tard dans la nuit, lui et le noiraud était allongé côte à côte.
Yeonjun lui effleurait le bras distraitement en observant son visage apaisé et endormi. Enfin, il le croyait endormi. Et Jisung avait entendu quelques paroles prononcées par le noiraud, dans un murmure à peine audible qui lui avait déchiré le cœur avec violence.
''C'est toujours pareil... j'aime quelqu'un qui va mal, et dès que tout s'arrange, il réalise qu'il n'a plus besoin de moi.''
Il avait ensuite senti son souffle désespéré s'échouer sur sa joue avec douceur ainsi que ses lèvres brûlantes. Et la nuit s'était passée dans un calme apaisant bien que surmonté d'une mélancolie flottant dans l'atmosphère.
Minho, lui, n'était pas vraiment dans la tendresse ou dans l'émotion à outrance. Il était franc, direct, déstabilisant. Peut-être car il était lui-même instable dans son mode de vie et dans ses relations aux autres. Il n'avait jamais rien promis verbalement. Le blond ne semblait pas être un grand poète bien que Jisung sache pertinemment qu'il savait manier ses mots avec beaucoup de précision.
C'est simplement qu'il n'aimait pas ça, les longues tirades passionnées. Tout était dans les gestes et le langage non-verbal avec son amant. Le grisé regarda la sublime bague qui ornait son annulaire, laissant ses pupilles descendre sur son avant-bras où leur tatouage commun, ''Painkiller'', était encré. Il se souvint de toute les fois où Minho lui avait demandé son consentement avant de le toucher, où il avait plongé son regard intense dans le sien.
C'était fort, tellement fort entre eux. Est-ce qu'il avait besoin de preuve supplémentaire de l'amour que lui portait le plus âgé ? De quoi avait-il besoin, de la tendresse ou de l'indifférence masquée ? De l'amusement procuré par l'instabilité ou de la sécurité d'un homme profondément bon ? La question ne se posait plus vraiment de toute manière.
Que ce soit Yeonjun ou Minho, ils n'avaient pas hésité longtemps avant de le livrer à l'opposant. Bien que la situation fut compliquée, le grisé l'avait toujours en travers de la gorge. Pas un ''au revoir'' digne de ce nom. Juste un signe de tête froid de la part du blond et un regard désolé de la part du noiraud.
