James x Alycia

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Tout nom cité ne représente personne de connu ou que je connais personnellement, c'est seulement une idée de mon imagination, et les prénoms sont choisis en fonction de ce qui me semblait bien.

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Vendredi 14 février 2024 :

Il est tard maintenant (23h peut-être). Je ne sais pas. J'ai perdu la notion du temps. Il m'a sauvé, mais nous sommes maintenant seuls. Il est endormi sur moi. Il est si adorable quand il dort...

Mon père et moi habitions avec sa famille, c'est à dire ses parents, lui, et sa petite sœur Lisa, depuis maintenant une bonne année. On s'entendait tous très bien, et une complicité s'était installé entre Lisa, James et moi. Lisa, c'était un peu la sœur que je n'avais pas eu, et je pensais que ça allait être la même chose pour James, mais c'était bien plus que ça (je ne sais pas si à ce moment là déjà c'était pareil pour lui).

Un jour, alors que nous étions devant la télévision, Lisa était sur son téléphone, les parents regardaient la télévision, et James et moi étions là, assis l'un à côté de l'autre, silencieux, comme si nous savions que quelque chose allait se produire (rien n'aurait pu nous indiquer ce qui allait se passer...). Nous étions tous les deux tendus sans savoir pourquoi, et je n'avais qu'une envie c'était de me mettre contre lui. Son odeur, sa voix, tout m'apaisait (et m'apaise encore) chez lui. Alors que nous étions sur le point d'arrêter la télévision, un bruit d'alarme résonna, et instinctivement, je me décalais légèrement vers lui (c'était la fin). Nous entendions des cris de douleurs. Nous voyions le sang couler à flot. Et ce n'était pas la seule chose qui coulaient. Des larmes de peur longeaient mes joues, et mon corps ne cessait de trembler de lui même. Je n'arrivais plus à contrôler cette panique présente en moi (c'était la fin du monde).

Toute ma vie, les films post-apocalyptique me fascinaient tout comme ils m'effrayaient au plus profond de moi. Perdre cette nouvelle famille que je m'étais construite, je ne l'aurais pas supporter (et pourtant...). J'en regardais de moins en moins ces derniers temps, et James savait pertinemment pourquoi. Il me connaissait par cœur, car sous ses airs de grand moqueur, comme nous l'étions l'un pour l'autre, il prenait à cœur le fait de mieux me connaître pour me protéger. Nous envoyer des blagues l'un à l'autre au quotidien était devenu une sorte de rituel, mais pour autant, personne ne m'avait jamais autant compris que lui (peut-être pour ça que j'ai craqué...).

(D'ailleurs, aujourd'hui c'est la St Valentin. C'est sûrement sans importance pour vous, mais ce détail est important pour moi, vous comprendrez pourquoi... Et puis, je dis vous, mais qui lira ce que j'écris sur ces feuilles ? Il n'y a plus personne...).

On savait. On comprenait. Des zombies, c'est comme ça qu'ils mourraient. Ou du moins, des zombies éphémères. Lorsqu'ils étaient transformés, ils allaient mordre quelqu'un, et mourraient dans la seconde. C'était un effet domino. Les zombies traquaient les humains afin de mourir par la suite (peut-être qu'il y a quelques survivants. Mais pas les nôtres.). Lisa paniquait, et se dirigeait vers son père, tandis que sa mère et mon père tentaient de trouver une solution. James, lui, attrapa ma main. Il décréta "Vous ne pouvez pas vous occupez de tout. Si papa veille sur Lisa, alors je veille sur Alycia. Je la protègerai jusqu'à mon dernier souffle, comme si c'était ma seule raison de vivre" (il le pensait vraiment, ce n'était pas qu'un simple "comme si"...). Mon père acquiesça. Chaque homme de la maison allait protéger une femme. Mon père allait protéger sa mère, son père sa sœur, et lui... Il allait me protéger moi. Je ne m'y attendais pas, mais ce détail ne m'avait pas marqué sur le coup (j'étais bien trop terrifiée sur le moment pour réfléchir à cela).

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant