Belahan jiwa

Chapitre 9

PDV Alec

Ma tête tourne, mon coeur bat la chamade menaçant de percer ma poitrine à tout moment, mon souffle est court et je crois bien que je ne suis pas loin de défaillir. Les lèvres de Magnus qui me happent tandis que son corps brûlant se presse contre moi font grogner mon alpha intérieur de satisfaction et d'envie. Mes mains partent explorer le corps de mon oméga, que je me surprends à apprécier et à désirer alors même que je n'avais jamais ressenti ce genre de choses pour un homme.

En effet la veille même si mon esprit était passablement obnubilé par Magnus et la gestion de ses chaleurs, quand enfin il s'est endormi d'épuisement dans mes bras, j'ai pu réfléchir à mon propre ressenti. J'ai toujours trouvé Magnus beau et son physique particulièrement attrayant, mais ce n'était que pure objectivité. Jamais avant la soirée où nous avons couché ensemble pour la première fois, je n'avais fantasmé sur lui et son corps. D'ailleurs je me suis étonné moi même en me montrant aussi sur de moi et entreprenant lors de notre threesome.

Pourtant à cet instant je me rends compte que ce corps ferme et musclé qui frissonne de désir sous moi est la plus belle chose qu'il m'ait été donné de voir et de toucher. Est-ce à cause de notre lien d'âmes soeurs? Peut-être mais quoi qu'il en soit, je ne prends pas plus le temps de m'attarder sur ces questions. Je sais qu'elles reviendront bien assez tôt, mais pour l'instant je n'ai qu'une idée en tête: communier avec mon oméga, me fondre en lui et vivre cette journée si particulière pour lui à ses côtés.

A mesure que notre baiser devient plus fiévreux, et que mes mains deviennent plus curieuses, je sens que Magnus perd pied. Ses chaleurs le ravagent de l'intérieur, et cela semble bien plus violent qu'hier. Son corps est bouillant, et il relâche une grande quantité de phéromones qui m'enivrent, manquant de me faire perdre la tête à moi aussi.

Malgré tout je me fais violence pour garder un minimum de contrôle, il est hors de question que je lui saute dessus comme un affamé et que je prenne possession de lui comme un vulgaire objet destiné à me soulager. Je veux partager ce moment de passion avec lui, même s'il est dans un état second, je veux lui faire l'amour et qu'il se sente aimé.

Mes propres pensées me font frémir de plaisir. Aimer Magnus? Oui je crois bien que ce sentiment tellement puissant qu'il m'en coupe la respiration que je ressens pour lui est de l'amour. C'est comme si en se révélant oméga, et en sentant son parfum divin, j'avais soudainement ouvert les yeux. Un sourire étire mes lèvres dans le baiser. J'ai enfin trouvé le parfum de mes rêves, celui de Magnus que je ne pourrais jamais me lasser de humer.

Ma main glisse doucement du torse de mon oméga jusque sur sa hanche puis sur sa jambe relevée contre ma taille. Je caresse sa cuisse avec tendresse, avant de remonter lentement vers son entrejambe où je sens déjà pulser son érection à travers son pantalon. D'un caresse appuyée sur son membre durci, je lui arrache un gémissement qui lui fait basculer la tête en arrière, rompant le baiser.

Je plonge mon visage dans son cou que je lèche et suçote avec envie, me prenant de plein fouet chaque vague de phéromones qu'il émet. Ma main passe sous l'élastique de son pantalon et de son boxer pour aller empoigner son sexe que je caresse sur toute sa longueur en d'amples mouvements de poignet.

Magnus se cambre en s'accrochant à mes épaules alors que son cri de plaisir résonne dans la chambre, attisant mes sens. Mes propres phéromones que j'avais jusque là retenus de mon mieux se libèrent à leur tout, se mêlant aux siens.

Dans un grondement d'envie, je le relâche pour me redresser de toute ma hauteur, à genou entre ses jambes largement écartées. Je le contemple quelques secondes, il est magnifique, ses pupilles sont dilatées à l'extrême ne laissant plus qu'une fine bande de ses iris vert ambrées, ses joues sont rougies, et ses lèvres entrouvertes sur son souffle haletant. Son t-shirt remonté laisse apparaitre une bande de peau caramel extrêmement appétissante qu'il me tarde de dévorer.