Chapitre 21

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⚠️⚠️⚠️Scènes violentes dans ce chapitre, âmes sensibles s'abstenir ⚠️⚠️⚠️

PDV Magnus

Après m'avoir promis de bientôt revenir pour s'occuper de moi, Valentin disparait par l'escalier, claquant et fermant la porte du sous sol à double tour. Je reste de longues minutes prostré dans ma cage, pleurant silencieusement de ma situation on ne peut plus préoccupante, et du manque de mon alpha qui commence déjà à se faire ressentir. J'entends mon oméga intérieur gémir à cause de la séparation forcée et mon coeur se brise un peu plus à chaque fois que je repense à ce qui m'attend.

Je viens d'être projeté en enfer, non pas un enfer brûlant, mais un enfer glacial où la souffrance fait loi, et où je le sais, je vivrais mille tourments avant de peut être en être libéré, soit par la grâce des anges, soit par la mort...

Mes doigts vont effleurer mon oreille gauche ornée de mon bien le plus précieux au milieu de cette angoisse permanente que je ressens depuis que je suis enfermé dans ce sous sol glacé. Un bijou en argent, dont une bague large de quelques millimètres aux délicats motifs ajourés en filigranes enserre mon hélix. Un saphir est serti dans cette bague, et une fine chainette en part, la reliant à un clou dans le lobe de mon oreille, lui aussi serti d'un petit saphir.

Ce bijou offert par Alec lors de la nuit que nous avons partagé après le réveillon de Noël est comme une sorte de talisman pour moi, et le toucher du bout des doigts m'apporte une certaine forme de sérénité alors que je me rattache de toutes mes forces à l'idée que mon alpha fera tout ce qui est en son pouvoir pour me retrouver.

Alors que mes pensées se perdent en direction d'Alec, un gémissement étouffé me fait relever la tête. Dans la cage voisine, la seconde victime de Valentin semble reprendre peu à peu connaissance. Je le vois se redresser lentement, tout son corps nu tremblant de froid et de douleur.

Je distingue des traces de coup sur son dos et ses bras, en partie camouflé par sa longue chevelure blonde qui tombe en cascade jusqu'au milieu de son dos. Son corps fin semble frêle et fragile, comme si un simple coup de vent pouvait suffire à le faire s'envoler ou qu'une pichenette pourrait le briser en deux. Pourtant au vue des nombreuses marques qui zèbrent son corps, il est certain que ce jeune homme n'est pas aussi fragile qu'il n'y parait. Au contraire même, ce doit être une vraie force de la nature pour avoir survécu aux sévices infligés par Valentin depuis dieu sait quand.

Mon compagnon de cellule s'adosse contre les barreaux de sa cage en gémissant à nouveau, et appuie sa tête contre. Je peux voir d'ici ses épaules se contracter de douleur alors qu'il ajuste sa position, tout le bas de son corps semblant le faire souffrir.

— Hey, tu vas bien? demandé-je doucement pour ne pas l'effrayer.

Le jeune homme hoquète de surprise en se retournant vivement vers moi, dissimulant à grand peine une grimace de souffrance. Maintenant que je le découvre de face, je suis fasciné par sa beauté. Il possède des traits fins et délicats, assez androgynes, et de grands yeux d'une incroyable couleur améthyste. Ce jeune homme est purement et simplement la vénusté incarnée. Malgré son état évident de sous nutrition et les cicatrices et marques de coup qui zèbrent son corps, on peut voir sa beauté transparaitre dans le moindre de ses mouvement, et dans la délicatesse des courbes de son corps. On dirait un ange.

— Qui... Qui es-tu? demande t'il d'une voix tremblante qui me pince le coeur.

— Hey, tout va bien, ok? Je m'appelle Magnus, je suis un oméga comme toi... Attends tiens, tu dois mourir de froid. dis-je en me délestant de mon manteau pour le lui passer à travers les barreaux de nos cages.

Le jeune homme hésite quelques instants, puis quand un frisson agite à nouveau son corps frêle, il finit par accepter mon manteau, l'enfilant sur son corps nu avec un regard reconnaissant.

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant