Chapitre 8

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PDV Magnus

Un bruit d'eau qui coule me sort de mon sommeil, je tente d'ouvrir un oeil que je referme aussitôt, ébloui par la luminosité. Je tente de me souvenir ce que je fais ici, dans ce lit que je reconnais comme celui d'Alec, mais mon esprit est complètement embrumé. Mettant une main devant mes yeux, je tente encore de les ouvrir avec prudence, m'habituant peu à peu à la lumière. Ma vision d'abord floue se précise petit à petit. Je me redresse en position assise en gémissant de surprise et de douleur face à la décharge électrique qui transperce mes reins. Le drap glisse sur mon corps révélant ma nudité. Mes yeux s'arrondissent de surprise tandis que je me demande une fois de plus ce qu'il m'est arrivé.

Puis relevant la tête pour regarder autours de moi à la recherche d'un indice, je finis par le sentir. Le parfum de cuir et cèdre qui imprègne la pièce, les phéromones d'Alec. Soudain tout me revient en tête, mes violentes chaleurs qui se sont emparées de mon corps, me ravageant de l'intérieur. Ma prise de conscience quant à mon second genre d'oméga qui était en train de se révéler. L'arrivée des footballeurs et de leurs odeurs agressives qui m'ont cloué et m'ont retiré touts capacité de mouvement. Je me souviens du contact du sexe de ce type châtain contre moi, prêt à abuser de moi. Puis après ça, tout devient flou et décousu. Je me souviens d'avoir senti les phéromones d'Alec alors que je l'appelais à l'aide de toute mon âme. Je me souviens vaguement l'avoir vu tabasser mon agresseur et de m'avoir porté dans ses bras tandis qu'il libérait ses phéromones apaisantes. Je me souviens de la présence de Clary qui avec l'aide d'Alec m'a fait prendre une douche, puis...

Ma bouche manque de se décrocher alors que je me rappelle nettement avoir commencé à me frotter contre Alec, lui demandant de me prendre. Je me remémore la façon dont il a refusé de céder à ses instincts sans pour autant vouloir m'abandonner. Puis quand ma soeur est partie, Alec qui m'a offert un baiser empli de tendresse, qui m'a caressé, vénérant mon corps avec douceur avant de me soulager à l'aide d'un jouet. Je me souviens du profond soulagement que la pénétration m'a procurée, mêlé à une certaine frustration que ça n'ait pas été Alec lui même qui me prenne. Je revois ce dernier se mordre le poing à sang au moment de ma jouissance alors qu'il mettait tout en oeuvre pour ne pas me sauter dessus et me faire sien dans l'instant.

Je sens mes joues chauffer d'embarras à l'idée qu'Alec aurait très bien pu me faire l'amour, étant donné que je n'étais plus dans mon état normal, pourtant je lui suis infiniment reconnaissant de ne pas avoir cédé. Malgré tout, savoir qu'il m'a fait du bien avec un jouet qui git d'ailleurs sur le sol de la chambre, me perturbe un peu. Même si Alec et moi sommes habituellement proches, ce genre de pratique n'est pas exactement courant au sein d'une amitié. Après tout il aurait aussi bien pu m'enfermer dans cette chambre et me laisser me débrouiller seul avec le sextoy.

Alors que je me retourne le cerveau avec les évènements de la veille, le bruit de la porte de la salle de bain qui s'ouvre me fait sursauter brusquement. Je remonte le drap sur moi de façon précipitée tout en regardant avec des yeux écarquillés Alec qui se tient dans l'encadrement de la porte.

— Mag's? Par l'ange tu es réveillé. Comment te sens tu? demande t'il vivement en venant s'asseoir à mes cotés sur le lit.

Je me crispe légèrement quand sa main se pose sur mon genou, ce qu'il semble remarquer car il retire sa main avec un regard incertain.

— Magnus? dit il d'une voix douce. Qu'y a t'il? Tu as mal quelque part? Est ce que tu veux que je...

— Je suis nu Alec... répliqué-je en resserrant le drap sur moi.

Mon ami laisse échapper un petit gloussement tout en me lançant un regard égayé.

— Ca je sais mon amour, mais après ce qu'il s'est passé hier je crois que ton corps n'a plus de secret pour moi.

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant