Chapitre 27

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⚠️⚠️⚠️ Attention mention de suicide et de relation sexuelle non consentie dans ce chapitre⚠️⚠️⚠️

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PDV Magnus 

    Voilà deux jours qu'Alexeï s'est enfui, deux jours que Valentin vient me visiter plusieurs fois par jour pour me "dresser", me frappant, me fouettant, violant mon corps a sa guise. J'ai tenté de résister le premier jour quand il ne m'étouffait pas de ses phéromones, mais rapidement il m'a fait regretter mon insolence par toujours plus de violences au point que j'ai fini peu a peu par renoncer à résister pour m'épargner quelque peu.  

    J'ai tenté de l'accrocher aux visites de mon alpha durant mon sommeil, mais étrangement à mesure que l'emprise de Valentin sur moi a augmenté, les contacts avec Alec son devenus plus rares jusqu'à quasiment disparaître, me plongeant dans une détresse sans fin.

    J'ai perdu espoir que quelqu'un vienne pour me sauver. Alexeï n'est peut-être pas parvenu à trouver Alec ou bien est-il tombé dans les griffes d'un autre malade ou même pire... Je commence à avoir peur que personne ne vienne, et que Valentin parvienne à ses fins...

    Ce matin je suis réveillé par des bouffées de chaleur violentes et une douleur dans tout le bas du corps qui me fait le tordre sur mon matelas. C'est le second jour de mes chaleurs, je sais que ce soir j'en attendrais le pic et qu'à ce moment là, Valentin me volera toute la vie...

    Rien que l'idée qu'il me viole durant cet instant et de savoir que mon corps réagira de lui même positivement à ce geste car il en sera soulagé, me donne la nausée. Quant au fait qu'il me marque, je ne crois pas être capable de vivre ça, je préfère mourir que d'en arriver là, même si cela veut dire le laisser gagner et lui offrir ce qu'il a toujours souhaité: l'anéantissement de ma lignée.

    Alors qu'une petite accalmie se profile dans mon tourment, j'inspecte le sol de la cage autours de moi à la recherche de quoi que ce soit qui pourrait me permettre d'échapper à mon destin. Je fouille dans les haillons qui me servent de couche et un sanglot m'échappe quand mes doigts se referment sur un morceau de verre pas plus grand qu'une pièce.

    Je retourne le petit objet encore et encore entre mes doigts, en éprouvant chaque angle, chaque aspérité du bout des doigts. Je ne peux m'empêcher de l'inspecter sous toutes les coutures, incapable de détourner le regard, comme hypnotisé. Mon esprit embué n'a jamais été aussi clair qu'en cet instant, imaginant déjà les désastres que ce tout petit objet peut faire. J'imagine le sang couler de mes veines, chaud, et mes poignets me démangent soudainement, comme si ma peau était un aimant appelant à elle ce morceau de verre tranchant. 

    Je presse le bout de mon doigt sur la pointe la plus tranchante du verre et une goutte de sang perle sur ma peau, roulant le long de la peau fine de mon poignet. Alors que mes yeux ambrés suivent le chemin de la perle rouge qui se perd dans le creux de mon coude, la porte de la cave claque violemment, me faisant sursauter. Je lâche un juron lorsque le bout de verre s'échappe de mes doigts tremblants et je m'empresse de le ramasser. 

    J'entends les pas de Valentin résonner dans l'escalier et mon poing se referme inconsciemment sur mon arme de fortune. Il vient probablement encore une fois pour abuser de moi, me violenter, me faire sien et me soumettre à sa volonté. Je pense à mon pic de chaleur sur le point de me frapper et je baisse les yeux sur la paume de ma main ensanglantée. Ce soir j'aurais mon pic, et je sais qu'Alec ne viendra pas. 

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant