Chapitre 23

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PDV Magnus

    Je cours dans les bois à en perdre haleine, mais ce n'est pas pour fuir. Je cours pour le plaisir, sentir le vent dans ma fourrure, la terre sous mes pattes, les senteurs de la forêt dans mon museau... Toutes ces sensations me font me sentir libre, et un bonheur incommensurable envahit mon coeur alors que j'accélère encore ma course folle.

    Arrivé devant un point d'eau, je me stoppe pour me désaltérer. Le liquide pur et frais glisse délicieusement sur ma langue, et quand l'eau redevient aussi lisse qu'un miroir, je peux y apercevoir mon reflet. Un magnifique loup à la fourrure blanche comme la neige agitée par la brise légère environnante et aux yeux vert ambrés me dévisage à travers l'onde claire.

    Soudain, un grondement sourd retentit dans mon dos, me faisant me retourner. Face à moi se dresse un immense loup noir comme le charbon, dont la fourrure semble miroiter de bleu sous le soleil. Il gronde une nouvelle fois dans ma direction, puis il s'approche doucement de moi, me toisant de son regard d'un incroyable bleu cobalt. 

    Je baisse doucement la tête en m'approchant timidement de lui, et je le laisse me humer. Finalement, il jappe presque tendrement, et son museau vient se plonger dans ma fourrure, sa tête se frottant contre la mienne avec douceur. Je ferme les yeux appréciant la caresse, et alors qu'il se détache de moi et plonge son regard dans le mien, je vais lécher son museau avant de me serrer contre lui, ma tête se logeant sous son cou avec tendresse.

    Je m'allonge au sol avec un regard d'invite pour mon compagnon qui vient se lover derrière moi. Je tends le cou pour lui permettre de fouiller ma fourrure de son museau, et de me mordiller gentiment. Doucement, tendrement et avec un amour infini, mon compagnon commence à onduler contre moi, jusqu'à se faufiler en moi, nous faisant tout deux couiner de plaisir.

    Alors que le loup noir commence à bouger contre moi, je sens nos corps se modifier. Nos pattes deviennent mains, nos museaux laissent place à des visages humains, nos fourrures disparaissent , ne laissant plus de deux peaux chauffées à blanc pressées l'une contre l'autre.

    Mon amant enroule ses bras autours de moi pour me tenir le plus proche possible de lui, sans cesser ses mouvements d'une extrême douceur qui m'envoient des décharges de plaisir à travers la colonne vertébrale. Sa bouche prend possession de ma gorge qu'il lèche, suce et mordille avec passion, me faisant gémir. Peu à peu le plaisir monte dans nos corps étroitement liés, et la vague de félicité ne tarde pas à nous submerger tout les deux.

    Alors que nous crions notre bonheur, pantelants du plaisir qui inonde nos veines, la bouche de mon amant se referment fermement dans le creux de mon épaule. Ses dents transpercent délicatement ma peau, et au lieu de ressentir la douleur de la morsure, une nouvelle vague de plaisir brut se fracasse dans ma tête, me faisant hurler de bonheur.

    Je sens soudain affluer en moi un flot d'émotions que je devine être celles de mon amant. J'y ressens tendresse, bonheur et par dessus tout un amour infini. Alors que je me laisse aller dans ses bras, soudain épuisé, j'entends quelques mots murmurés dans le creux de mon oreille avant de sombrer dans le sommeil. Je t'aime Magnus... De toute mon âme...

    Je suis réveillé par de douces caresses dans mes cheveux qui me font ronronner de bien-être. Ma tête s'appuie contre la main cajoleuse, à la recherche de tendresse qu'elle m'accorde avec joie. Puis soudain, une pointe de douleur traverse mon torse, me faisant gémir.

    J'ouvre brusquement les yeux, complètement perdu. Ma vision d'abord floue se précise peu à peu, me permettant de reconnaitre mon environnement. Une cave sombre et humide, et des cages occupant un coin de la pièce au plafond bas d'où pendent des crochets et des chaines.

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant