Chapitre 25

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⚠️⚠️⚠️ Scene de violence dans ce chapitre ⚠️⚠️⚠️

PDV Magnus 

    Après le départ d'Alexeï, je me laisse tomber sur le matelas où nous étions installés, soudain abattu par ma nouvelle solitude. Je sais que c'était la bonne chose à faire que d'aider Alexeï à s'évader, c'était la seule chance que nous ayons l'un et l'autre de nous en sortir, malgré tout je sais désormais qu'il sera plus compliqué de tenir le coup jusqu'à ce qu'on vienne me tirer de là.

    En l'espace de peu de temps, Alexeï est devenu un confident, et une personne à qui je pouvais me raccrocher pour rester fort. Comme une sorte de petite flamme invincible dans la noirceur qui m'entoure. Je sais que quand Valentin se rendra compte de la fuite de mon ami, c'est moi qui risque de prendre, mais peu m'importe. Maintenant qu'Alexeï est libre, il va pouvoir prévenir Alec et il viendra bientôt me sortir de là. J'y crois dur comme fer, Alec ne me laissera pas dans cette cave lugubre.

    A mesure que le temps passe et que mon esprit se perd en direction de mon alpha, la fatigue liée à ma convalescence me rattrape, et je ne tarde pas à dodeliner de la tête. Je finis par m'allonger sur le matelas, en chien de fusil pour tenter de me protéger du froid, et je m'endors dans un sommeil profond et sans rêve.

    Je suis tiré du sommeil plusieurs heures plus tard, alors que le jour est déjà levé à l'extérieur. La porte d'entrée claquant au dessus de ma tête, me fait me redresser brusquement. Je tends l'oreille à l'affut d'un indice quand à la personne qui est entrée dans la maison. J'entends des pas sur le plancher, puis finalement une clé dans la serrure de la cave.

    J'ai espéré quelques instants que peut être, Alec serait déjà là pour me secourir, mais c'est finalement la silhouette de Valentin qui se découpe dans l'encadrement de la porte en haut des escaliers. J'inspire profondément pour me calmer et me préparer à ce qui va suivre, et je relève fièrement le menton. Hors de question de me montrer faible face à ce connard.

    Valentin descend les escaliers, et se stoppe une fois arrivé en bas. Son regard scrute la pièce attentivement, passant sur la poulie et la chaine abandonnées au sol et finit par se poser sur la vitre brisée qui a servi à l'évasion d'Alexeï. Je vois ses yeux se plisser de colère avant qu'il ne reporte son attention sur moi. Il marche droit sur moi et me saisit brusquement par le cou en me plaquant contre le mur, la main se pressant contre ma gorge, et me coupant peu à peu la respiration.

    — Où est il? grogne t'il, ses yeux injectés de sang me fusillant.

    — Très loin d'ici. Tu ne le toucheras plus jamais. réponds-je hargneusement.

    Un grondement sourd s'échappe de sa gorge avant qu'il n'entre dans une colère noire. Son poing s'abat violemment sur ma joue, puis dans mon estomac, me faisant me plier en deux, le souffle coupé. Il profite de cet instant pour abattre une nouvelle volée de coups sur mon dos et sur toutes les parties de moi qu'il parvient à atteindre. Je finis par tomber au sol, mais je ne lui donne pas la satisfaction de m'entendre crier de douleur. Je serre les dents de toutes mes forces, encaissant coup sur coup, priant pour que ce déferlement de haine cesse bientôt. Alors que je me roule en boule pour me protéger au mieux, Valentin abandonne ses poings pour me rouer de coups de pieds, tout en hurlant sa colère.

    — Espèce de petite merde! Tu t'es cru plus malin que moi? Crois-moi je vais t'apprendre à rester à ta place! Je vais te dresser comme tu le mérites et bientôt tu seras tout à moi, comme l'était cette petite pute d'Alexeï!

    Les coups cessent soudain et Valentin me redresse en me tenant d'une poigne ferme par les cheveux. Des larmes de douleur emplissent mes yeux, mais je ne desserre pas les mâchoires hormis pour lui cracher au visage.

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant