Chapitre 26

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PDV Alec

Voilà deux jours que le jeune oméga inconnu est apparu sur le pas de ma porte, comme sorti de nulle part, et deux jours durant lesquels il n'a pas donné de signe de réveil. Jace et Simon prennent soin de lui, soignant ses plaies et le faisant au minimum boire durant son sommeil. J'ai plusieurs fois eu l'occasion d'aller les voir pour m'enquérir de l'état du bel inconnu, et j'ai pu constater que mes deux amis semble s'être attaché à lui, et cela devient évident quand on les voit agir, chaque jour un peu plus.

J'ai passé ces deux derniers jours à osciller entre conscience et rêve, suivant les phases d'inconscience de Magnus afin de le retrouver chaque fois que je le peux. Mon oméga semble désormais avoir pris conscience de notre lien, car comme lors du songe que nous avons partagé où je lui ai demandé de se montrer fort, chaque nouveau rêve se passe au même endroit, au bord de cette magnifique rivière, comme une sorte de petit coin de paradis qui n'appartient qu'à nous et qui n'existe que dans nos esprits.

Durant ces deux jours, j'ai également à de très nombreuses reprises ressenti les sévices que Valentin inflige à Magnus, me faisant me tordre de douleur, et rendant fou mon alpha intérieur pour qui subir ces tortures est tout bonnement insupportable. A chaque nouveau calvaire, je peux ressentir l'appel de détresse de mon oméga, me faisait désespérer de pouvoir lui venir en aide.

Désormais tout repose sur le réveil du jeune oméga qui semble avoir vécu le même enfer que Magnus avant d'arriver à s'enfuir. Et je ne parviens pas à me dire que c'est un hasard s'il s'est justement présenté à ma porte en portant le manteau de mon amant, et en prononçant son prénom. Magnus et lui se connaissent forcément et d'après ce que Simon m'a décrit quand aux marques que l'inconnu porte sur le corps, lui aussi a été le souffre douleur de Valentin.

A mesure que le temps passe, je me sens désespérer en même temps que mon oméga. Lui qui semblait fort après nos premiers rêves, semble désormais éteint, comme si tout espoir l'avait quitté. Les rêves partagés sont de moins en moins fréquents, malgré le fait que je sente qu'il passe par des phases d'inconscience. D'après la violence des sévices que je ressens dans ma chaire comme sir j'étais à la place de Magnus je finis par comprendre que son propre corps se ferme à tout, afin de le protéger de ce qu'il vit, bon ou mauvais. Malheureusement, je sens que peu à peu, cela le fait glisser dans un état de détresse profond que même mes appels d'amour ne semblent pas pouvoir chasser.

J'ai très peur de ce qu'il va advenir de mon oméga si par malheur je ne pouvais pas arriver à temps avant qu'il ne soit marqué... Je crains de ne retrouver qu'une coquille vide. Je sens d'ailleurs qu'il n'en est pas loin...

Ce matin les chaleurs de mon amant se sont réveillées, m'apportant à moi aussi des bouffées de chaleur. Et depuis ce matin, pas une seconde ne se passe sans que je ne sente les coups, attouchements violents et viols que Valentin inflige à Magnus. Je ressens toute la douleur, le désespoir de mon compagnon, mêlés à ma propre colère et à ma rage de ne pouvoir faire mieux que subir tout cela.

Alors que je me tords une fois de plus de douleur dans mon lit que je n'ai pu quitter depuis mon réveil ce matin, je sens une main fraîche se poser sur ma joue ainsi qu'un linge humide être appliqué sur mon front. Je papillonne des yeux quelques secondes avant que mon regard ne se focalise sur le visage inquiet de ma soeur assise au bord du lit. Derrière elle je distingue Clary dont le teint encore plus pâle qu'habituellement dénote de sa profonde inquiétude face à mon état qui n'est qu'un pâle reflet de celui de son frère.

Izzy noué ses doigts aux miens et presse fermement ma main dans la sienne. Je ferme les yeux de soulagement, sentant comme une sorte de force nouvelle m'envahir, comme si par ce simple geste ma soeur me transmettait une partie de son courage. Cela a toujours été ainsi entre nous, peut être est-ce le lien de jumeaux ou bien autre chose je ne saurais le dire, mais quand l'un de nous va mal, un simple contact permet dans la majeur partie des cas pour nous soulager et nous redonner la force d'avancer.

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant