Chapitre 13

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PDV Alec

    Quand la sonnerie annonce enfin la fin de la journée de cours, je m'empresse de réunir es affaires et de quitter la salle de classe pour partir d'un pas rapide en direction de la résidence. J'ai hâte de retrouver Magnus, d'autant qu'il avait son rendez-vous avec le médecin pour les suppresseurs cet après-midi, donc cela fait plusieurs longues heures que nous ne nous sommes pas vus. 

    Quoi? Je suis accro? Oui complètement! Mais je l'assume, je ne peux plus me passer de lui, j'ai envie de passer tout mon temps collé à lui, à le toucher, le sentir, l'embrasser... Des flashs des chaleurs de mon oméga me reviennent subitement en tête. Par l'ange que c'était bon de le serrer contre moi, de le sentir si abandonné à mes bons soins, de ne faire qu'un avec lui...

    Me rendant compte du chemin que prennent mes pensées, je secoue brusquement la tête en me raclant la gorge, il serait malvenu que j'ai un petit souci en dessous de la ceinture en plein milieu du campus. 

    Alors que je traverse les longues allées piétonnes bordées de verdure menant à la résidence, une main se posant sur mon épaule me fait me retourner. Je tombe nez à nez avec Alexeï qui, légèrement essoufflé me sourit.

    — Hey! T'es parti tellement vite du cours que j'ai du te courir après pour te rattraper, et tu ne m'as pas entendu quand je t'ai appelé.

    — Hum... Euh... Ouais, excuses moi, j'étais un peu perdu dans mes pensées... expliqué-je en rougissant légèrement.

    — Mh toi, tu pensais à ton bel oméga hein? J'avoue que je ne peux que comprendre, Magnus est canon! rit-il.

    Mon alpha intérieur grogne de jalousie à l'entente du qualificatif donné par mon nouvel ami, mais je ne laisse rien paraitre, car après tout je dois bien l'avouer: Magnus est putain de canon!

    — Hum... Euh ouais, excuse moi j'allais le rejoindre justement là. marmonné-je ne voulant pas me montrer impoli en le rembarrant sans raison.

    — Ça t'ennuie si je fais le trajet avec toi jusqu'à la résidence? Je connais pas encore très bien les lieux et si tu pouvais une fois de plus jouer les guides ça serait sympa de ta part. Promis je ne te retarde pas! dit-il avec un sourire.

    — Ouais pas de problème, viens. dis-je en me remettant en route.

    — Ça fait longtemps que vous êtes ensemble Magnus et toi? demande mon nouvel ami.

    — Non... En fait c'est très récent. Il... Il n'a su qu'il était Omega et donc mon âme soeur qu'il y a peu de temps. révélé-je en regardant Alexeï en coin.

    — Oh waw... On dirait que vous avez toujours été ensemble pourtant. Et c'est la première fois que j'entends dire qu'un Omega soit révélé aussi tard, tu sais ce qui a pu provoquer ça?

    — En fait Magnus et moi on se connait depuis qu'on a trois ans, on s'est connus au jardin d'enfant. Nos parents ont tout de suite accroché quand ils ont vu qu'on ne se lâchait plus et depuis ils sont les meilleurs amis du monde. Pour ce qui est de son second genre on ne sait pas ce qui a tant retardé les choses, ni ce qui a soudain fait que ça arrive aussi soudainement. Magnus avait rendez-vous avec le médecin aujourd'hui j'espère qu'il aura eu des réponses.

    — Je l'espère aussi pour vous. En tout cas on peut dire que c'est le destin qui vous a mis sur la route de l'autre aussi tôt dans vos vies, un peu comme si votre lien d'âmes sœurs avait agi avant même d'être réellement noué. réfléchit mon ami.

    Je souris en entendant les mots d'Alexeï. Il n'a pas tort, plus j'y songe et plus je me rends compte que notre lien d'âme soeur n'a peut être pas été si étranger que ça dans notre amitié et dans tout ce que nous avons partagé jusque là. Peut être est-ce ce lien qui m'a poussé vers Magnus il y a 19 ans quand il est arrivé au jardin d'enfant complètement perdu, ne se laissant approcher par personne. Sauf moi. Je suis le seul dont il a accepté le contact, le seul à qui il a accepté de parler et de s'ouvrir. Oui, c'est comme si le destin avait réuni nos deux étoiles afin de nous lier l'un à l'autre en vue de ce jour où nos seconds genres se révèleraient et se reconnaitraient l'un l'autre comme compagnon légitime.

Belahan jiwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant