5 - Risotto a la citrouille

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C'est dans le futur que nous allons passer le reste de nos vies.

Anonyme

19:40

Le quai est maintenant loin, mais mon impatience, de rentrer chez moi ne l'est pas. Elle est même omniprésente dans tout mon être. Beaucoup de passagers ont pris le train ce soir, plus que d'habitude en tout cas. Par conséquent, je me retrouve à partager le compartiment, trois places devant moi, deux à côté de moi avec des passagers plutôt bruyant, voir totalement inconscient de la gène qu'il crée dans le wagon. Ça casse ma routine, et je trouve que depuis quelque temps, elle se casse beaucoup trop. Je me sens en sécurité dans ces habitudes que je me suis créées au fil des années et je m'attache à cette routine pour créer ma bulle, celle qui me protège comme un bouclier. En se moment je pourrais rêve de retrouver cette inconnue, elle était emplie de politesse, comparé à ses personnes, et puis nous avions passer un moment si agréable. Tout en simplicité. Je me souviens avec une grande netteté, ses yeux si bleu si clair, si pur. Un océan profond sans rien a l'horizon seulement le ciel qui se reflète dans l'eau.
J'aimerais échanger ses inconnus bruyants avec cette inconnue. J'augmente le son de mes écouteurs d'un simple appui de mon doigt. Le paysage peine à avancer devant mes yeux. Les arbres, les maisons, les chemins en terre battue éclairée du soleil couchant essaye de me faire passer un message comme à chaque fois, je préfère l'ignorer, j'aime cette métaphore que la naturel nous envoye des messages plutôt de me dire que mon cerveau essayer de me résonner. C'est plus simple à accepter. Leur éclats de rire  casse la barrière du son de mes écouteurs. Je laisse un soupir passer presque imperceptible mais bon agacement lui, est plus que palpable.
Les immeubles reviennent dans mon champ de vision, mon arrêt, c'est bientôt mon arrêt. Sans attendre, je prends mes affaires, je veux m'éloigner au plus vite. Les  regards de certains passages se pose sur moi, emplis de pitié. Je souris brièvement en guise de réponse, c'est à eux que revient le courage de subir le manque de respect et de civilité de ces personnes.

Un pied après l'autre, je descends sur le quai, quelques personnes suivent le même chemin. On se faufile dans la gare avant d'en sortir. Les bourrasques de vent m'accueille a la sortie . Une goutte après l'autre, je comprends qu'il commence à pleuvoir. La journée n'aurait pas pu mieux finir. J'avance a grande enjambé dans la ville. J'habite à quelques minutes de la gare mais c'est quelques minutes on réussi à me tremper de la tête au pied. Mon pantalon me colle le bas des jambes et ma veste coule t'elle une fontaine en pleine été. J'appuie sur les touches pour débloquer la sécurité, la porte s'ouvre et je reprends enfin ma respiration après ce marathon de quelques minutes.

L'eau chaude ruisselé sur mon corps, tandis que mes pensées s'évaporent dans un nuage de vapeur. Je me cale plus fortement contre le carrelage de ma douche, mes jambes repliées sur moi-même. Mes yeux fermés. Je me laisse respirer sans penser à rien d'autre que l'eau qui tape sur le bac à douche. Une envie de fumer me vient doucement, elle arrive de nul part, mais s'offre une place dans ce bureau qu'est mon cerveau. Si bien ranger tout est trier par année, pas mois, par jour, par heure, ce que je ne veux plus est à la poubelle. Mis dans un coin de ma tête. Mais cette envie la, aime taper à la porte. Taper à répétition pour que je l'ouvre enfin. Mais j'ai caché la clé. Je ne peux pas sortir du bureau et personne ne peut y rentrer. Je suis protégé. Cette addiction ne pourra plus m'atteindre. Je ne veux plus de cette pourriture dans ma vie. Plus rien ne pourras m'atteindre, c'est fini, plus d'addiction, plus de douleurs, plus de passé, maintenant que le présent, ou bien le futur ou rien je ne sais pas, je ne veux plus réfléchir oui, je crois que c'est ça, alors caché la clé de ce bureau me permet d'être rassuré, alors pourquoi j'ai laissé les pensées virevoltante dans l'air se posé avec fracas sur le bureau, comme si c'était un énorme dossier que je devrais rendre demain, nos paroles ne veulent plus sortir de ma tête. Finn qu'avons nous fait, pour en arriver là ?

J'attache mes dreads dans un chignon, affalé dans mon canapé, mon bol de risotto a la citrouille sur mes cuisses. Un de mes repas favoris. L'épisode de ma série en cours me captive, ça fait plusieurs semaines que je n'ai pas pu continuer. Une bouchée après l'autre, je finis mon plat, l'épisode arrive à sa fin. Je m'arrête là pour ce soir, une idée me traverse l'esprit. Je pose le bol dans l'évier, mon calendrier accroché à mon frigo. Mon écriture qui zigzague sur la surface blanche à l'encre noire m'indique mon rendez-vous quotidien à la maison de retraite.

J'aimerais faire un petit quelque chose pour lui faire plaisir. Je fais tourner mes méninges. Toutes nos conversations des semaines passées s'animent en moi, à la recherche d'une information qui pourrais m'aider. Je lave mon bol, réfléchissant à chaque phrase qu'elle a prononcé. Je sens que je suis proche, je récupère le torchon posé sur le plan de travail, je l'essuie, avant de le ranger. Reposant sur la poignée du four le torchon devenu humide. L'idée me vient. Un gâteau, elle voulait un gâteau à la pistache. Je souris contente d'avoir trouvé une idée. Mon bloc-notes aimanté au frigo, je récupère un stylo qui traîne sur la table, je m'installe sur la chaise, remontent mes pieds sur l'assise. J'écris les ingrédients qu'il me faut. Mon frigo est vide, signe du mois qui arrive à sa fin.
Œuf, sucre glace, beurre, pistache, je crois que c'est tout ce que je dois prendre au magasin demain pour le gâteau.

Je pianote rapidement sur le clavier de mon écran, mon carnet a recettes encore vierges de toute écriture s'ouvre sur rapide coup de ma main.
J'écris les étapes une par une avec précaution, j'ajoute des petites informations supplémentaires. J'apprécie la technologie pour cette facilité a trouvé rapidement ce qu'on veut. Mais j'aime aussi écrire dans mes carnets,  les recettes, des moments passer, tout ce qui me trotte dans la tête. J'ai l'impression de pouvoir garder avec moi chaque moment, ne rien oublier et ne rien perdre.

Les images du voyage imprimé sur du papier glacé sont encore dans mon salon, j'aimerais m'en occuper se soir Trier celle que j'encadre, et celle que je mets dans mon carnet de voyage. Je sens la fatigue me suivre. L'horloge accrochée au mur m'indique vingt heures cinquante-cinq. Je prends sur l'étagère en bois, un des carnets. Celui de couleurs bleu nuit, ou se dessine dans des reliures dorées un magnifique paysage, on se mêle montagnes et étoiles. Celui-ci, je l'ai acheter il y a quelques années durant mon premier voyage. Les plus anciennes vacances dont je me souviens avec mes parents. La Belgique. Certes moins impressionnant que devoir prendre un avion, mais mes souvenirs et ces photos légèrement vieillies me rappeler tellement de bon souvenir.
Je m'installe plus confortablement sur le canapé. Mon carnet ouvert sur une nouvelle page. Je me munis dans mon stylo noir traçant d'une écriture cursive, c'est quelques mots.
Souvenir de Finlande.
J'ajoute quelques informations sous les images, rajoutant des petites annecdote
J'envoie les photos du carnet a John par message. Les trois petits points s'animent directement, dévoilant un message comme John, c'est les faire. Sincères avec cette dose de bonheur qui traverse l'écran a chaque fois.

John à moi :

C'est si propre Yaya. Magnifique vraiment !

Moi a John :

Merci merci !
je t'apporte quelques photos demain j'ai trouvé quelques photos qui valent le détour.


Je branche mon téléphone, l'alarme prête à sonner dans quelques heures. Je rabats la couette sur mon corps. Je fixe les étoiles dansantes dans le ciel par mon immense fenêtre de toit. La magie de la nuit m'offre son réconfort et je me laisse tomber dans les bras de Morphée.

*****

***

*

Comment promis, voilà le deuxième chapitres de cette semaine, celui ci est vraiment vraiment cours je n'allais pas vous laisser attendre une semaine pour avoir la suite.

J'espère qu'il vous a quand même plus,  on se retrouve mardi pour le chapitre 6 !
A bientôt
Awenil.

18:41Où les histoires vivent. Découvrez maintenant