4 - Les gaufres des souvenirs

994 59 5
                                    


N'oublie jamais ceci : jouer du jazz, c'est comme raconter une histoire.

Maxence Fermine

14:30

- Thaïs ?
Je lève les yeux de mon téléphone, plisse les yeux face au soleil de l'après-midi. Antoine me tend une gaufre au chocolat.
- Merci j'en rêvais.
- Je voyais ça à travers la vitre, t'imagine !

J'incline grâce à la molette le parasol. Avant de revenir sur cette gaufre au chocolat. J'avale une premier boucher, me sentant directement transporté dans les souvenirs de mon enfance. Je revois ma grand-mère couler la patte sur le gaufrier mon grand-père sortir la pâte au chocolat, mon frère et moi exciter a l'idée de satisfaire notre gourmandise.

Tout devient flou avant de revenir sur nous.

Mon frère et moi dans un parc allongé sur une grande balançoire nos gaufres au chocolat entamé, nos doigt devenu collant par le chocolat, on rigole de nos blagues enfantines. Le vent de l'été fait bouger nos cheveux aux rythmes de la balançoire, l'odeur si caractéristique de l'été nous embaume dans une sensation aussi agréable qu'un énième boucher de cette grande gaufre.
Bonheur.

 Tout redevient flou avant de revenir sur nous.

Moi et mon frère étalé dans sa chambre, son ordinateur sur mes jambes, il m'explique comment jouer à ce jeu qu'il adore. Je ne comprends pas grand-chose, mais ça m'intéresse. Une gaufre au chocolat dans une assiette doré posé sur le parquet en chêne vieillit par l'usure et le temps. Sous les explications de mon frère, je joue de mes doigts sur le clavier. Le rideau de la fenêtre bouge avec le vents, plusieurs feuilles orange sont tombées de l'arbre pour se faufiler dans la chambre.
Bonheur.

Tout redevient flou avant de revenir sur nous.

Moi et mon frère, posant ma guitare contre le mur en béton gris abîmé par la pluie. Mon frère me tend une de ces délicieuses gaufres au chocolat que j'aime tant. Mes doigts rougis par l'effort, je mange avec hâte. Les passants qui étaient restés toute la long glisse quelques pièces dans le bocal des sourires d'encouragement à notre égard. Le soleil revenant au printemps nous éclaire de sa lumière, la chaleur nous brûle la peau, mais la passion nous enlever cette préoccupation.
Bonheur.

tout redeviens flou avant de revenir sur nous

 Moi et mon frère assis sur la terrasse de la santolines sauvages. Une cigarette a la main, je la ramène à mes lèvres regardant les passants s'activer à leur vie. De grandes gaufres remplie de carré de chocolat. Fonde à la chaleur du soleil. La fumé s'éloigne doucement d'entre mes lèvres, et je la pose dans le cendrier pour prendre une bouchée. L'été a amené le soleil et le soleil les touristes qui se promènent curieux dans les petites rues de la ville.
Bonheur.

tout redeviens flou avant de revenir sur nous

 Moi et mon frère dans la cour arrière, un seau a la main lui reversant sur la tête. La douleur de mon cœur qui se brise une seconde fois face à mon frère que je ne cerne plus, l'incompréhension nous lier maintenant équivaut à ce lien qui nous unissent il y a peu. Reviens-moi mon frère, le soleil du printemps ne m'éclaire pas le visage, et les odeurs des fleurs ne m'inspire plus la gaieté.
Terreurs.

Tout redeviens flou avant de revenir sur l'unique gaufre poser sous mes yeux.

 - Ne te blâme pas pour une chose à laquelle tu n'avais pas les reines. Il a fait, c'est choix et toi autant que les gars devaient faire les vôtres.
Je masse mes tempes, réfléchissant à sa phrase. j'aurais bien besoin d'une clope en ce moment même s'exprime mon esprit tait toi deux secondes veux, tu dis je.
- Je suppose que tu as raison.
Il récupère le torchon qu'il avait amené avec lui, laissant un regard compatissant sur moi.
- Je te laisse tranquille encore dix minutes après reprend ta guitare en mains, on a des clients à satisfaire.
- Bien chef.
Je le regarde ouvrir la porte du bar avant de se faufiler entre les tables discutant avec quelques clients à travers la vitre. Les rebords intérieurs eux aussi ont le droit à des cactus et tout autres plantes sécher, dans des pots en terre cuite.
Je repose mes yeux sur la façade peinte en jaune de la santolines sauvage. Les multiples pots de fleurs décorant la terrasse. Des petites pancartes en pierre noire accrochées par de la ficelle. Affiche à la craie blanche le nom des plantes et fleurs dans ces pots coloré. Tulipe, jonquilles, jacinthe, rose, violette et bien sûr des santolines.
Cette ambiance si familiale qu'Antoine a réussi à créer est chère à mon cœur. Elle fait de mon métier quelque chose d'encore plus utopique. Je crois que j'aime par-dessus tout le soin qu'il ajoute au détail. Le café est connu pour ça, son côté familial.
J'essuie mes mains avec la serviette en tissu jaune ou sont brodé de magnifiques fleurs, ma préférée, les rose.
Voyant des clients s'approcher de la sortie, je tiens la porte.
- Merci et bonne journée dis-je poliment en reconnaissant une mère et son fils. Ils viennent souvent, on reconnaît les habituer.
- Merci, bonne journée à vous aussi.

18:41Où les histoires vivent. Découvrez maintenant