27 - la flamme dans leurs yeux

741 49 3
                                    


Les pensée voyage à la vitesse du désir.

Malcom de Chazal

20:05

 Je passe les portes du train, resserrant ma prise sur mon sac trempé. La pluie a décidé de nous malmener aujourd'hui. Étonnamment, ça n'a pas dérangé les touristes les plus courageux, qui se sont installés avec empressement sur les banquettes du café. De grandes tasses bien remplies.
Quelques enfants se sont amusés à passer leurs mains à travers la vapeur de celle-ci, comme s'il s'agissait de magie. Le plus souvent, des crêpes bien garnies étaient posées  sur les tables. Les enfants mangés avec hâte, les parents eux, prenait plus de temps à savourer. Beaucoup ont été tentées par le paris-brest de Margaretha elle était si contente de pouvoir en faire autant. Antoine a pris le relais du café dans la soirée, les clients était trempé de la tête au pied. Il est vrai qu'une violente pluie, c'est abattu sur la ville, et je viens d'en faire les frais.

Malgré ça. Je suis contente de cette journée, beaucoup nous ont félicité, et je pense jamais pouvoir m'y habituer. Recevoir des compliments sans détour et en toute sincérité, je ne sais jamais comment réagir. Certains a mon plus grand bonheur ont implicitement dit qu'il allait sortir les vieux vinyles de leur parent pour en écouter plus souvent.

19:50

Je m'installe sur le siège, posant mon sac à côté de moi. Dépliant la petite table devant moi. Je souris. Je n'ai jamais déplié cette tablette. Je sors mon carnet de mon sac, tout en jetant un coup d'œil à la fenêtre. Elle devrait bientôt arriver. Enfin, je l'espère, le train risque de bientôt partir.

Tracent distraitement quelques traits sur la feuille granulée. Je reprends enfin ma respiration voyant Luisa s'installer devant moi. je réalise a qu'elle point j'était inquiète de pas la voir.
Le train entame déjà son trajet, pile à temps. 

 - Bonsoir, qu'est-ce que tu dessines ?

Je tourne mon carnet, seule quelques traits se dessine.

- Bonsoir, et bien, le train dit je simplement.

- j'ai hâte de le voir fini.

Je souris, un peu stressé de la décevoir, je ne dessine plus comme avant.
Je n'ai plus autant confiance en mon crayon.

- J'espère avoir le temps.

Le silence s'installe pendant que je trace chaque trait, chaque seconde à me concentrer pour réussir. Faire quelque chose de beau. Et surtout ne pas rater la perspective.

20:15

 Quelques secondes passe avant que je relève les yeux. Prête à demander si cela la gêne. je suis en train de prendre la place centrale. Elle a peut-être passé une mauvaise journée et a besoin d'être écouté.

- Te tracasse pas, on a tout le temps pour discuter  Mais te voir dessiner, je ne sais pas si ça reproduiras alors laisse-moi admiré, allez retourner dans ta bulle Thaïs, je n'attends que ça...

Je sens mes joue me brûlé, reprenant avec hâte mon crayon.

20:20

Je pose mon crayon, les minutes sont passées et son regard ne s'est pas détaché de mon carnet, je le sens, et je n'ose toujours pas lever les yeux en connaissance de cause. Surtout après ces parole. Je le sais, mais je ne veux pas. Depuis quelques jours, des idées viennent et partent que j'esquive soigneusement. Je ne sais pas ce qui m'arrive, je ne comprends pas ce qui se passe. Pas quand elle est dans le parage et qu'elle me fixe depuis dix bonnes minutes. Je reprends ma respiration avant de lever les yeux tout en tournant mon carnet vers elle.

18:41Où les histoires vivent. Découvrez maintenant