29 - La flamme de mes yeux

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Ce dessin m'a pris cinq minutes, mais j'ai mis soixante ans pour y arriver

Charles Baudelaire

14:08

 Les rues sont animées par la musique au coin de la rue, une adolescente et son ami en train de jouer de la guitare. Le soleil a décidé ce matin de faire son grand retour dans nos vies. J'en suis ravie, la pluie commençait à me rendre vraiment maussade. Je repensais en boucle a tout ce qui c'est passé.

  Ils ont remis en fonction la fontaine, elle prend une grande place dans le parc et la voir avec cette eau qui tombe sur la pierre, c'est agréable. Le beau temps a fait ressortir de nombreuses personnes de leur maison. Tous les bans, et tables sont prise, certains sont installés sur des plaids à même l'herbe. Les rires et les discussions vont de bon train tandis que je sors mon téléphone, lisant les indications sur la place qu'elle aurait prise. Avec ce monde, la tâche fut plus difficile que je l'aurais crue. 

 Après quelques minutes et l'impression que ce parc est bien trop grand, je la trouve, installé sur une des chaises en pierre accompagné d'une sorte de table. La chaise devant elle et vide et je me demande au vu du nombre de personnes ici, combien elle a dû en recaler pour la garder vide. Esquivant un gamin avec un grand ballon gonflable dans les mains, je glisse mes doigts dans mes poches.

 Une chose est sûre. Luisa est totalement dans sa bulle quand elle travaille. Pencher sur un dossier posé sur la table, stylo en main. J'hésite, sois je m'installe en espérant que ma présence ne lui fasse pas peur sois je lui indique ma présence et je lui empêche de finir de lire.

Deuxième option, je m'installe sur la chaise à côté. Je garde mon grain de timidité face à elle donc je la laisse travailler et je ne la coupe pas.

deuxième option gagnante. 

15:30


 - Tu aurais pu me prévenir de ta présence.

Je lève les yeux de mon téléphone  sans un sursaut ou John m'indiquer son envie de faire du ukulélé.

- Tu étais en pleine lecture, je n'allais pas te déranger.

Une dizaine de ukulélés pop dans notre discussion. Je me retiens de rire en lisant le message qui suit.

John à moi :

Je ne sais pas lequel choisir dis moi Thaïs s'il te plait je t'offrirais trois milliards de gauffres s'il il faut.

Moi à John :

Gaufre, c'est un seule L. Le dernier, il est joli.

Elle laisse passer un soupir, un regard réprobateur envers moi. Elle aurait préféré que je la déranger. Mais j'en étais incapable.

- Tu aurais pu, c'était long et chiant.

Je jette un coup d'œil au dossier qu'elle range. Il est épais, beaucoup de marque-pages sont glissés à l'intérieur. Ennuyant, on dirait bien.

- Mais c'est fini non ? Tentais-je.

Elle soupire une deuxième fois, hochant la tête.

- C'est un point pour toi.

- Je sais.

- Comment tu fais à chaque fois pour arriver aussi silencieusement ?
Me questionne t'elle en enlevant ses lunettes de soleil, dévoilant ses yeux si clair, qui me propulse comme je m'y attendais dans le néant dans mes émotions.

18:41Où les histoires vivent. Découvrez maintenant