32 - Demain, 18:41.

771 52 8
                                    

Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu différent pour s'aimer.

Paul Géraldy

16:05

Une semaine venait de passer.

Luisa n'avait pas menti, son voyage ce n'était pas des vacances. Le repos la fuyait et je me demandais si elle ne le fuyait pas elle aussi. Elle m'envoyait quelques messages le soir mais ma culpabilité de la tenir réveiller était forte. Nos discussions se terminaient vite avec c'est même mot, pour dernier message.

J'espère que demain, on aura plus de temps pour parler.

Luisa m'a envoyé des photos, entre deux trajets en voiture, elle essayait de prendre en photos les plus belles choses qu'elle voyait. Elle m'a assuré qu'il fallait que je vienne, alors j'ai simplement répondu que ma grand-mère avait gardé les albums photos de la jeunesse de ma mère. Alors l'Italie, je l'avais un peu vu sur ses photos. Et la vérité c'est que je ne savais pas si j'étais prête. Je ne sais jamais si je suis prête à passer des caps. Alors celui de revenir sur la terre natale de ma mère. C'était autre choses.

Finn a organisé une petite soirée, celle qu'on faisait toujours.
Moi, Victor et John, une télé, quatre manettes. Et ma défaite a chaque fin de partie, leurs rires et mon envie d'un jour leur montré que non, ce n'est pas parce que depuis plus de dix ans, je suis une brèle à ce putain de jeux qu'un jour, je ne les battrais pas. Je leur ai promis de me venger un jour. En attendant, j'ai déballé les donuts qu'on a ton adoré avec Finn et nous les avons mangé rapidement, très rapidement.

Elle a fini par remettre un pied en France, mais à peine un jour plus tard, elle s'envolait pour Las Vegas. Quelques secondes pour réagir qu'elle avait un hôtel à Las Vegas. Le paradis du Poker. Comment c'est arrivé. L'opportunité, m'a-t-elle répondue.

Le temps passe, Samuel et moi prenant le train, on s'amuse, on rigole, mais l'ombre de sa non-présence est trop réel. C'était une habitude qui c'était crée.

Las Vegas, j'ai presque entendu la terre entière criée quand je l'ai appris à John.

Deux semaines venaient de passer.

Las Vegas, la ville de tous les possibles. John en était encore tout fou. Samuel était plié de rire et moi face à l'hôtel sur mon téléphone, je n'en croyais pas mes yeux.

Un building immense, clair avec des fenêtres symétrique. Les Reileina écrit en gros sur la façade. L'entièreté du bâtiment est lumineux, d'immenses détails sur la façade me fait penser à un temple grec. C'est sorti de nulle part, aussi cliché qui soit possible de faire. Mais à Las Vegas, il y a ce quelque chose, celui qui te dit que tu peux tout faire, que tout reste dans cette ville de toute manière.

C'est impressionnant comme-ci avec cet hôtel Luisa se placer encore plus haut dans ce business.

C'est là que nous allons prendre ça chambre, je me demandais pourquoi je ne lui avais jamais demandé. Peut-être, car je pensais sa impossible. Mais voilà, Victor aime toutes ses lumières, cette ambiance qui te coupe du monde, ces pièces dans tes mains où tu paries sur le hasard. Vic adore ça. C'est sa face cachée, celle qui ne révèle à pas grand monde. Manque de pot, nous le connaissons depuis si longtemps qu'il n'y a plus vraiment de secrets entre nous.

Alors on veut lui offrir son rêve sur un plateau d'argent. Billet d'avion, réservation de restaurant et l'hôtel. Et surtout un billet retour pour qu'il nous raconte tout ça.

Antoine m'avait donné mon après-midi. Bien sûr, ce soir. Je fais la soirée entière. Ça faisait longtemps et j'avais hâte. Quant à la question de mon ami, que je pourrais qualifier de "super" s'il ne venait pas me poser des questions qui me font réfléchir pendant des mois. La vérité c'est toujours que je ne savais pas quoi faire.
Bien sûr que l'idée me trottais dans la tête. Ça m'amusait d'apprendre à Luisa deux, trois trucs à la guitare .Mais c'est Luisa. Là, est la différence. J'avais envoyé un message à Finn. Il m'avait simplement répondu.

18:41Où les histoires vivent. Découvrez maintenant