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31 - Le temps d'un dessin

Le dessin est un exercice pour une imagination agitée.

Tim Burton

20:00

 Je m'installe sur le banc, le quai est pratiquement vide. Luisa range son téléphone, s'adossant au dossier en fer. Habiller d'un pantalon bordeaux et d'un col roulé blanc. Première fois que je la vois porter cette couleur. Ça lui va super bien, il n'y a rien à dire de plus.

Je ne pourrais jamais porter autant de couleurs. Je me sentirait-elle un clown sortant du son cirque. Et je déteste les cirques.

- Sam ne prend pas le train ce soir ?

Il n'a pas voulu me dire pourquoi et je me demande si j'ai une chance avec Luisa de savoir, je suis plutôt curieuse. Il avait l'air un peu stressé aujourd'hui.

- Tu veux des infos, c'est ça ?

Son regard sur moi me fait chavirer, mais je tiens bon. Glissant mes doigts tremblant dans mes poches.

- Peut-être bien...

Je la sens hésitante et je sais que si elle ne veut pas le dire. Elle ne le dira pas. Alors je lui lance un autre regard.

Le train s'arrête et je la laisse passer, quelques minutes de plus et un train bien trop remplie. Nous trouvons des places. Enfin.

Encore quelques secondes.

J'arrive au but, Luisa est hésitante.

Encore quelques secondes.

- Il dort chez un ami... C'est secret, mais... Il visite un appart demain.

Oh... C'est donc ça. Aujourd'hui, Samuel était quelque peu anxieux. Il avait sa tête du questionnement qui ne s'arrête jamais. Il ne fait que visiter et visité des appartements depuis plusieurs semaines, mais ils sont tout dans des états pitoyables son morale tienne la route mais combien de temps. J'aimerais tellement qu'il trouve.

- J'espère que celui-ci sera le bon. Je me demande pourquoi il ne nous l'a pas dit. Et je te remercie d'avoir gardé le silence sur son secret.

 Luisa me sourit, haussant un sourcil.

- Oh, mais je ne t'ai rien dit ! Tu as simplement conclu une hypothèse.

- Si mon hypothèse s'appelle Luisa, est bien je suis dac.

Un bruit sourd me fait sursauter et je regarde à côté. Un passager vient de faire tomber sa valise. Voyant qu'il se débrouille bien pour tous remettre correctement, je ne me lève pas.

- Ces accroches sont pourries dans ce train. Soufflais-je pour moi-même.

- Ouais une cata.

Je hoche la tête enchaînant.

- En fait John s'inquiète beaucoup. Sam m'a dit qu'il ne voulait pas l'inquiéter
d'avantages. Il est toujours en visite et il enchaîne les taudis douteux.

- John est quelqu'un d'entier, ça lui cause du tort parfois. Je crois qu'il a vraiment bien accroché avec Samuel.

- Et bien la bonne nouvelle, c'est que Sam pense pareille. Il adore le café et vous bien sûr. Je t'avouerai que ça m'arrange bien.

 Je relève ses derniers mots. Bougent légèrement ma tête.

- Ah oui ?

- Sinon j'aurais dû me ranger du côté de Sam

- Bien sûr ! On aurait dû arrêter de se parler, à mon avis, tu te saurais ennuyé.

Oh woo Thaïs Thaïs tu fait quoi là.