17 MAI

28 7 8
                                    

Mercredi. J'enchaîne les réunions où j'écoute les vies de merde des autres, je ne vois pas en quoi entendre des histoires horribles m'aiderait à surmonter ma pseudo addiction. J'en peux plus d'entendre cette nana arrivée avant hier, Vanessa, nous raconter comment elle a écrasé la tête de son mec sous un distributeur de billets automatiques parce qu'elle était arrachée, tout comme j'en peux plus d'entendre Jill me raconter sa putain de journée avec sa tante dont j'ai rien à foutre.

Cyrielle me baratine avec ses pseudos bons conseils à la con,  « tu sais la drogue n'apporte rien », « tu risques de faire une overdose ce n'est pas ce que ta famille veut », et tout, et tout, toujours pareil. Elle prône un suivit personnalisé alors qu'elle dit la même chose à tout le monde, c'est à vomir. Elle ne m'aide pas du tout parce que j'ai pas envie d'être aidée, elle me donne juste envie de disparaître dans la nature et d'aller vivre en Alaska où personne ne me connaîtrait, boum, disparition. Comme ça je pourrais aller crever du sida ou d'une overdose, qu'est ce qu'on en a à foutre de toute façon ?  Ce serait magique la façon dont je disparaîtrais d'un coup. Au fond de moi j'en rêve de cette vie là.

ALICEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant