30 AVRIL

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Dimanche. Si je devais me décrire en un mot je dirais « défoncée », et si je devais décrire Loup je dirais « arraché ». Quelle idée aussi de laisser deux ados à moitié toxicos en plein crise existentielle avec un sac quasiment remplit de drogue.

Comment je devais réagir exactement quand Loup m'a annoncé qu'il avait le VIH, que j'ai comprit qu'il allait claquer et que je devais aller faire un test de dépistage ? Évidement on a décidé de se défoncer, on a ouvert le sac et on s'est dit « je pense que le LSD nous fera oublier nos problèmes », on a prit chacun une pastille et on a attendu comme deux cons que ça fasse effet. Et maintenant, je n'irais pas jusqu'à dire que je n'ai plus de problèmes, mais ils paraissent tous si insignifiants que j'ai l'impression de vivre sur un nuage, multicolore.

Ça me rappelle ma première défonce avec Loup, on était en 4ème, j'avoue que c'est un peu tôt pour se mettre la tête à l'envers mais il avait retrouvé la beuh de Samantha et ne voulait pas la jeter. C'était assez particulier, on s'était posé derrière le gymnase du collège et on avait roulé comme on pouvait avant de tirer. J'avais finit complètement arrachée à un point que j'étais incapable de marcher droit. Quand j'y repense heureusement que j'ai pas fait un bad trip.

ALICEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant