Je suis moi. Une jeune fille de dix huit ans qui va rentrer à l'université dans quelques semaines. Je n'ai jamais connu l'amour mais la peine, le désespoir, la déception, oui. Il y a maintenant deux ans que ma bulle toute rose sur le monde a éclatée, et ça fait mal. Depuis petite je rêve des grandes histoires d'amour, de la vie en générale, la gentillesse et la bonté des gens qui peuplent cette planète. Je suis très vite descendue de mon nuage parfait pour arriver en enfer.
Le paradis et l'enfer. C'est surfait, totalement illusoire. Le paradis n'existe pas et l'enfer est différent pour chaque personne. Le mien est ma famille. Mais ces idées noires qui ne me quittent pas depuis deux longues années, j'ai décidé d'essayer de les laisser derrière moi.
Bien sûr, je ne vais pas y arriver du jour au lendemain mais mon entrée à l'université m'a faite réfléchir sur la vision que le monde qui m'entoure a de moi. On dit de moi que je suis réservée, timide et que je ne parle que très peu et je ne peux pas dire le contraire. J'ai toujours été comme ça d'aussi loin que je me souvienne. C'est bien ma personnalité effacée qui à fait que personne n'a remarqué mon mal-être et d'un côté je crois que je m'en suis accommodée.
Mon grand frère est la seule personne qui me connaît par coeur, il sait tout de moi. Enfin de la personne que j'étais il y a deux ans, j'évite un maximum ses appels parce qu'il saura immédiatement que je ne vais pas bien. Il fait ses études à Cambridge en Angleterre depuis trois ans et même si il vient aux périodes des fêtes de Noël, je ne le vois pas le reste de l'année. J'ai toujours été peinée de cette distance depuis qu'il est parti mais elle m'arrange un peu depuis cette nuit là.
Peut-être qu'un jour je me sortirais de la tête tout ce qu'il s'est passé, j'avancerai la tête haute, débarrassée de mon malheur sans que personne ne s'en soit rendu compte. C'est sans aucun doute que j'aurai pris ma revanche.
Cette introspection du fin fond de ma baignoire se termine quand mon téléphone vibre sur la desserte juste à côté. C'est mon frère Je devrais peut-être répondre pour une fois.
[ - Mon frère !
- Enfin tu me réponds ! Tu crois que je n'ai pas remarqué que tu filtrais mes appels ces derniers mois ?
Merde.
- Anthony, je suis désolé, j'ai été prise par les épreuves de fin d'année et les entretiens pour la fac.
- Je ne te crois pas. Quelque chose ne va pas, tu m'aurais répondu sinon. Pourquoi tu ne me parles plus Low ? Dit-moi ce qui te tracasse, tu veux ?
- Je ne veux pas en parler au téléphone, et puis ce n'est pas si grave d'accord. Ne te ronge pas les sang pour moi, tout va bien.
- On verra ça bientôt. Sinon comment va maman, elle gère ton départ ?
A l'évocation de ma mère je me crispe, Anthony n'est pas au courant pour la relation désastreuse que j'ai avec notre mère, il est parti depuis si longtemps.
- Non, elle va bien. Je dois te laisser Gatsby, mon corps va finir comme celui de tante Shirley si je ne sors pas de ce bain tout de suite.
- Arghhh, ne m'appelle pas comme ça ! Bisous p'tite soeur, on se voit vite ! ]
***
Ma chambre n'étant plus mon havre de paix, je me réfugie sur le toit de la maison. La douce brise d'été encore présente en cette soirée étoilée me fait penser à autre chose. Je suis aussi excitée quand à mon déménagement demain, le seul inconvénient c'est la route avec ma mère. De quoi me mettre de mauvaise humeur toute une semaine. Mais mon grand frère d'amour à promis de m'appeler après qu'on ait raccrochés toute à l'heure.
Ma vie sera bien plus simple quand j'y pense, personne ne me connaîtra. Personne. C'est l'idéal. Avec un peu de chance je me ferais une amie ou deux histoire de ne pas être seule tout le temps et avec les études tout se passera très vite. Je serai dans ma vie d'adulte, pleine d'un espoir nouveau et heureuse parce que j'aurais fini de ressasser sans cesse mes malheurs.
Une vie heureuse, c'est quoi finalement. Plein d'amis, un job qui rapporte et une famille ? Je ne crois pas vouloir ça, seulement quelques personnes proches, un job qui me plaît et pour lequel je serais heureuse de me réveiller le matin et peut-être un compagnon ou un chien.
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Bonjour tout le monde !
Je vous retrouve pour une nouvelle histoire, qui j'espère vous plaira.
Ce chapitre est un peu court, il fait office de prologue pour que vous puissiez bien comprendre l'état d'esprit de Willow et la relation qu'elle a avec sa famille.
Un frère absent mais surprotecteur et une mère avec qui elle ne s'entend pas : j'attends vos théories !
Les chapitres suivants seront postés une fois par semaine, sinon de manière régulière. Pour plus d'infos retrouvez moi sur Instagram : lgrnd_wattpad
Donnez moi vos avis et je vous répondrai avec plaisir :)
Ceci dit : aucun spoil dans les commentaires pour ma part, si vous avez des questions vous n'aurez qu'à swiper jusqu'au prochain chapitre ;)
Bisous mes coupains !
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Personne
RomanceWillow survit. Elle survit depuis CE jour. Étant déjà une jeune femme renfermée et timide, personne ne l'a remarqué. Personne ne sait. Elle va rentrer à l'université, là où personne ne sait ce qui lui est arrivé mais surtout : elle pourra se réinve...