Chapitre 23: Un vieux con

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   A 14h pile, François vient ouvrir la porte de la cellule.

   Étonnamment, je n'arrive pas à bouger de la chaise, avec les mains qui bouchent mes oreilles, je reste immobile à regarder dans le vide. Après avoir écouté les cris des hommes pendant une heure, d'autres on prit leurs places et c'était pire car eux, ils hurlaient à la mort et écouter ça pendant deux heures...je ne sais même pas comment j'ai fais pour arrêter de pleurer tellement c'était horrible à entendre.... Mon cœur se serrait tellement à chacun de ces hurlements que je commençais à avoir mal pour eux.

   Le français me prend doucement par le bras pour me faire descendre de la chaise et je le suis machinalement à travers les sombres couloirs de torture pour sortir de ce sous-sol de l'enfer.

   Une fois au rez-de-chaussée, je débouche enfin mes oreilles où le sang ne commençais à ne plus circuler à cause de la pression de mes paumes.

   Le reste du trajet ce fait en silence. En même temps, je ne vois pas ce qui pourrait être dit de plus. Aurélio est un psychopathe !

   Arrivée devant «ma chambre », François me regarde d'un air triste et me dit :

   - Je suis désolée que tu es eu à subir ça.

   Je ne répond rien même si j'ai envie de le remercier et de lui dire que ce n'ai pas de sa faute mais rien ne sort de ma bouche alors je hoche la tête en guise de remerciement pour ces mots qui me touche malgré tout.

    - J'aurai du te mettre en garde, obéis et ne le provoque pas et ce que tu as vécue en bas ne se reproduira plus.

   Je hoche de nouveau la tête.

   Ce n'est pas de sa faute et il n'a pas à culpabiliser mais les mots ne sortent toujours pas, peut-être dû au choc mais le provoquer, c'est plus fort que moi. Il me met hors de moi à chaque fois qu'il ouvre sa putain de bouche.

   - Très bien, tu as dix minutes pour te préparer et ensuite on doit y aller.

   J'entre dans la chambre, me change pour me débarrasser de ces vêtement qui pue la transpiration, le sang et tout ce qui sentais en bas, pour les remplacer par un débardeur noir, un survêtement  gris et des petites bottes noir. Ensuite je me dirige vers la salle bain pour me mettre du déodorant et du parfum. 

   Je vais pour repartir quand je vois mon reflet dans la glace, je m'arrête pour m'y observer. Mes yeux son gonflés tout comme mon visage tout entier et mon mascara à coulé, laissant des traces noir le long de mes yeux. Pour mes cheveux n'en parlons même pas, il sont en bataille sur ma tête à force de leur tirer dessus. 

   Alors, pour remédier à ce désordre, je me rince à l'eau la plus froide possible pour faire dégonfler mon visage, me démaquille, me peigne les cheveux pour les laisser lâche et me passe un coup de gant sur les épaules et les bras avant de m'asseoir sur le lit pour attendre qu'on vienne me chercher.

   Je regarde dans le vide et depuis que j'ai quitté ce sous-sol, les hurlements des deux hommes n'ont pas quitté ma tête depuis, même pendant tout le long du trajet où Aurelio n'est pas là et où il n'y a que moi et mon garde du corps.

   Le trajet ne dure que 10 minutes et la voiture rentre dans une longue allée qui nous mène à une grande villa blanche, transpirant la modernité.

   Le SUV noir s'arrête et nous descendons de la voiture.

   François ouvre le coffre et me tend trois grands sacs de sport pour que je les prennes et c'est ce que je fais. Ils manques d'ailleurs de me glisser des mains tellement j'ai sous-estimés leur poids.

   Une fois bien en main, on monte les grandes marches où un vielle homme nous attends. Il est vêtue d'une tenue de servant et il nous accueille avec un sourire polie :

   - Ciao, vieni il signor mario ti sta apettando (Bonjour, venez, monsieur Mario vous attend)

   Je commence à suivre l'homme quand je ne sens plus la présence de François à mes côtés. Je me retourne pour le trouver sur le côté de l'entrée comme le fait un garde du corps.

   - Tu ne viens pas ?

   - Non, j'ai pour ordre de rester ici.

   Je n'en dis pas plus et suis le servant avec une boule au ventre. Sans garde, je me sens moins confiante tout d'un coup.

   Cette maison est très moderne avec des tons de gris est blanc, donnant un côté très luxueux.

   Après tout, une villa aussi belle ne peut pas appartenir à un monstre si ?

   Arrivée au fond d'un couloir, l'homme devant toque à une grande porte en bois. Une voix grave répond et on entre.

   Un vielle homme bien entretenue est assis à son imposant bureau en verre. Ses yeux bleu me fixe d'une façon dont je ne serais décrypter mais je peux déjà dire qu'il ne m'apprécie déjà pas, vue l'air de dégoût qu'il affiche.

   J'essaie de ne pas me déstabiliser et me reprend, alors je met tout ce qui a pu se passer aujourd'hui de côté pour me concentrer sur ma mission qui me mènera jusqu'à mon frère. Sans l'objectif de le revoir, je ne sais pas comment j'aurai eu la force de tenir.

   J'entre avec une certaine confiance dans cette pièce.

   - Puoi andare Sergio.(Tu peux y aller Sergio).

   Le servant hoche la tête et s'en va en fermant la grande porte.

   - Cio, dis-je avec assurance.

Il ne répond pas et désigne le bureau avec sa main pour que je pose les sacs. Ce que je fais et il se lève pour les ouvrir et une grande quantité de billet ce trouve à l'intérieur.

   J'ouvre grand les yeux de surprise de voir autant d'argent en l'espace de quelques secondes. Et puis, je n'ai pas réaliser que je pouvais transporter de l'argent mais en y réfléchissant bien, je préfère ça que de vendre de la drogue.

   Une fois les trois sacs vérifiés, il se rassoit et me fait signe de partir.

   Pas très aimable le vieux. Il me prend pour qui ? Une servante ?

   - Potresti almeno dirmi grazie. Dis-je avant de me retourner pour partir (vous pourriez au moins me dire merci)

   Il se lève brusquement en tapant ses points sur le verre.

   Décidément, c'est moi où les italiens sont sanguins ?

   - Pour qui tu te prend exactement ? Dit-il dans un français un peu bancale. Hein ?

   - Pour quelqu'un qui vient de vous livrer de l'argent.

   - Et tu pense que je te dois un merci pour ça ? Jamais de la vie !

   - Cela s'appelle la politesse ! A ce que je vois, vous ne connaissez pas ce mot.

   - C'est tu à qui tu parles ?

   - A quelqu'un qui m'agresse alors qu'on ne se connait pas.

   Il rigole d'un rire nerveux.

   - Je ne sais pas comment il fait.

   - Qui ?

   - Sort de chez moi !

   Je ne cherche pas à comprendre plus longtemps, je sors de son bureau et de sa maison en furie. Je n'accepte pas de me faire traiter de la sorte par un inconnue ! Pour qui il se prend ?

   Je rebrousse chemin et saute dans la voiture qui démarre une fois que le français est dedans. 

  Je lui ai à peine parlé qu'il m'a sauté dessus comme si je lui avais fait quelque chose ! C'est quoi son problème ? Quel taré ce mec ! 

   La vieillesse ne doit pas lui rendre service peut-être mais j'en ai rien à faire, ce vieux est un vrai connard tout comme Aurelio en est un. Au moins, cela leur fait un point commun !

Si je l'avais su...je ne l'aurai jamais cruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant