Chapitre 27

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   Au bout de je ne sais combien de minute à attendre dans la même position que comme il m'a laissé, le poids de mon corps commence à trop s'appuyer sur mes genoux, provoquant une douleur aigue dans ceux-ci. Alors, pour alléger la pression sur eux, je me couche comme je peux sur le sol du ring, ce qui les soulages un peu. En revanche, mes poignets eux, commencent à être irrités à force de remuer mes mains pour essayer de me libérer.

   En plus, je suis sur que cette corde n'a pas était choisie pas hasard, elle est fine et est fait en liège. C'est le genre de corde où plus tu bouges pour essayer de te libérer et plus tu te fait du mal à cause de sa matière rêche.

   Je tourne la tête vers François qui se trouve en retrait dans la salle et qui est dos à moi.

   J'ai envie de lui demander de l'aide mais je sais que même si il en a envie, il ne le fera pas.

   J'essaie une nouvelle fois de bouger mes poignets pour essayer de me libérer mais la corde s'enfonce encore plus dans ma peau déjà bien rouge et je lâche un petit crie de douleur et de frustration.

   Putain...

   Quel connard ! Mais qui traite une personne comme ça ? Faut vraiment être barjot dans ça tête pour avoir des idées pareils !

   Je roule sur moi même pour sortir du ring et finis par tomber d'au moins 20 centimètre par terre où au passage ma tête se cogne contre le sol dur.

   Je lâche un juron contre moi-même mais je continue à rouler pour atteindre le maximum de la corde qui me relie au poteau. Je commence à tirer mes pieds pour que potentiellement la corde se détache du poteau.

   Peut être que pas miracle il l'a mal attaché ? Même si il a bien attaché, cela m'occupera un minimum...

   - Si tu continue, la corde va te couper la circulation, dis le garde en se retournant vers moi.

   Je tourne ma tête vers lui et stoppe mon mouvement par la même occasion car il a raison, la corde est encore plus serré à mes chevilles que tout à l'heure.

   - Et alors c'est pas ce que veut ton boss ?

   - Il te veux entière pas en morceau.

   Entière comme si j'étais un morceau de viande à qui on pouvais faire tout ce qu'on voulais !

   Je continue à tirer sur ce poteau de merde. J'en ai marre qu'il fasse de moi ce qu'il veux ! Il me traite comme si j'étais une merde littéralement !

   - J'en ai rien à foutre de ce que ton boss veux !

   - Alors fait le pour moi. Je sais que l'on ne ce connaît pas trop mais je t'apprécie comme une sœur, alors je te le demande.

   - Tu laisserai ce mec faire ça à ta sœur ?

   Il ne répond pas à ma question.

   C'est bien ce que je pensais. Je l'apprécie  aussi car il a toujours était gentil avec moi alors que son boss non, mais il reste l'employé de ce mafieu alors, on ne pourra jamais ce lier d'amitié.

   - Je ne suis pas ta sœur ok ? Alors si je veux serrer cette corde, je la serrerai !

   - Je sais mais tu me fais beaucoup penser  à elle. Tu es toute aussi borné qu'elle et j'ai de la peine pour ce qu'il t'arrive même si, en quelque sorte je participe à ce qu'il t'arrive.

   - Ouais et ben tu n'as pas à avoir de peine pour moi parce que je ne le suis pas.. Alors détends toi et apprécie tout ce qu'il me fait subir.

   - Je sais que ça ne va pas t'aider mais tout ce que tu subis c'est rien par rapport à ce qu'il fait subir aux autres. Estime toi chanceuse de ne pas finir comme certains.

   Prise de colère par ces paroles qui me touche plus que je ne l'aurai voulue, je lui répond :

   - Quel chance alors d'avoir à subir les cries de personnes que l'on torture, quel chance d'être retenue dans cette putain de baraque de mafieu et qu'elle chance de se retrouver attaché comme un vulgaire animal sans ne plus pouvoir rien faire !

   - Oui tu as de la chance ! C'est toujours mieux que de ce faire arracher les dents ou de finir avec un membres en moins, voir morte !

   Choquée par ces paroles, je ne réponds rien. Il fait vraiment tout ça à des personnes ? Cette homme est vraiment pire que ce que je ne l'aurais cru.

   -Alors maintenant arrête de bouger avant que ton sang n'arrête de circuler et qu'on doive te couper les deux jambes ! finit-il pas dire en se retournant.

   Face à sa soudaine colère, je ne lui répond pas, ne sachant pas quoi rajouter.

   Depuis ma rencontre avec lui, il ne m'avait jamais parler avec colère, toujours avec gentillesse ou du sérieux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse comme ça.

   Je ne voulais pas être aussi dur avec lui mais j'en ai marre de cette situation, de tout ça....En acceptant ce marché, je ne m'attendais pas à ce que ça dérape autant...Tout ce que je voulais, c'est qu'il me laisse tranquille mais ce n'est pas un homme qui abandonne et la situation dans laquelle je me trouve, ne fait que le prouver.

   Je n'ose même pas imaginer si j'avais refusé son marché, je pense que j'aurai quand même vécu un enfer, alors c'était comme choisir entre la peste et le choléra...C'était sans issue pour moi et tout ce qui me reste à faire, c'est de subir, mais pas forcément en silence.

   Alors pour extérioriser tout ce que je ressens depuis que tout ça à commencer, je crie. Je crie en m'en arracher mes poumons et en m'en casser mes cordes vocales. Laissant mes émotions afflués hors de ma tête.

   Je crie pendant un certains temps avant de laisser place aux larmes et à la frustration de ne rien pouvoir faire pour me libérer de cette merde.

Si je l'avais su...je ne l'aurai jamais cruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant