Chapitre 94 : Jalousie

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   Aurelio

   Ce matin, je ne me suis jamais senti autant stressé. Depuis qu'elle m'a avoué hier soir qu'elle a commencé à se souvenir, la peur s'est petit à petit insinuée en moi, surtout quand elle n'a pas voulu préciser de quoi elle se souvenait.

   Je ne sais pas de quoi elle se souvient et ça m'angoisse de ne pas savoir. Peut-être qu'elle se rappelle que j'ai été un monstre avec elle dans les débuts.

   Les différentes scènes où je l'ai maltraitée. Ses images me hantent la nuit en plus de celle de quand je les ai retrouvés. Je revois leurs corps maigres et leur visage...je n'arrive pas à me l'enlever de la tête quand je ferme les yeux.

   Assis sur ma chaise de bureau, je décide d'aller leur rendre visite malgré mon retard sur les affaires. J'ai travaillé toute la nuit pour rattraper mon retard, mais il faut que j'aille les voir.

   Je traverse les différents couloirs pour enfin rentrer dans la chambre et les trouver dans les bras l'un de l'autre. Angelo est allongé sur le dos tandis que Stella est collée à lui avec la tête sur ses épaules qu'il entoure de son bras gauche.

   Une colère viscérale monte en moi d'avoir une telle vu que je leur tourne le dos pour repartir aussitôt dans mon bureau avant que je ne fasse quelque chose que je regrette.

   Je savais que cet enlèvement les avait rapprochés, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit d'une telle manière. Je pensais que notre sortie nous avait permis de devenir plus proche, mais je vois à ma grande surprise que c'est vers un autre qu'elle se rapproche le plus. Est-ce que je peux lui en vouloir ? Après tout, Angelo est un homme bien qui n'oserait pas lui faire le moindre mal, mais l'idée qu'il puisse un jour être ensemble me rend tellement en colère que j'ai envie de mettre mon poing dans la figure de mon meilleur ami. Il sait que je l'aime, il l'a su même avant moi alors, je ne comprends pas comment il peut me faire un coup pareil ! Stella est une femme magnifique et merveilleuse et je ne lui en veux pas d'être attiré par elle, mais il n'avait pas à succomber à son charme ! Surtout qu'il sait à quel point je me démène pour la séduire de nouveau et rien que pour l'avoir pris dans ses bras, j'ai envie de lui casser la figure, mais cet idiot à déjà subit assez de coup comme ça, même si ce n'est pas l'envie qui me manque de le faire tomber dans le coma à nouveau !

   Trop furieux pour retourner de nouveau dans mon bureau, je décide de bifurquer dans un autre couloir pour pouvoir aller m'entraîner dans la salle de sport. Il faut que j'évacue, sinon, me connaissant, je vais retourner là-bas pour aller l'étrangler d'avoir dormi avec elle.

                                                                                                     ****

   Trois jours sont passés sans que j'aille les voir. Je pense que je ne suis pas encore assez stable pour voir Angelo et m'empêcher de le taper. En ce qui concerne Stella, je ressens plus de la tristesse envers elle qu'autre chose, je suis triste qu'elle ne me choisisse pas, mais j'imagine qu'après tout, je le mérite amplement.

   Un soupir s'échappe de ma bouche.

   Je ne veux voir aucun des deux pour l'instant, préférant me noyer dans le travail pour oublier cette image d'eux.

   Deux heures passent avant que quelqu'un toque à ma porte.

   - Entrez.

   Quand je lève la tête de ma feuille, Stella se trouve sur le palier, les bras croisés sur sa poitrine avec une mine mécontente. Tout comme son chien qui me regarde si sérieusement que je me répète que j'ai choisi le chien parfait pour elle.

Si je l'avais su...je ne l'aurai jamais cruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant