Chapitre 50: Surprise

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Deux hommes me tiennent de part et d'autre mes coudes pour que je ne puisse pas m'enfuir.

Je ne sais toujours où l'on m'emmène à cause du sac sur ma tête qui m'empêche de voir.

Pour la première fois de ma vie, je crois que je n'ai jamais eu aussi peur.

J'ai des sueurs froides et j'ai l'impression que tous mes os se sont changés en glace tellement la suite me terrifie.

On longe ce qui me semble être des couloirs. On tourne à droite, puis à gauche et encore à droite avant de s'arrêter.

Un de mes kidnappeurs toque à une porte pour l'ouvrir et m'y traîner de force.

J'essaie de résister autant que possible, mais les deux ont trop de force pour moi et ma douleur à l'épaule m'oblige à céder.

- La voilà patron, dit l'un deux.

Un silence se fait et les deux hommes me lâchent et je profite de cette opportunité pour leur mettre un coup de coude assez haut pour espérer leur toucher leur tête.

Un bruit sourd se fait entendre quand mes deux coudes rencontres leurs chaires. Une violente décharge se propage là où la balle m'a transpercée, mais je l'ignore et j'enchaîne avec un coup de pied qui tape l'un deux, je ne sais où et je me dépêche d'enlever le sac sur ma tête pour être prête à me battre.

Je me fige instantanément quand je vois la personne qu'il y a en face de moi.

- Je ne savais pas que tu avais appris à te battre sœurette.

- Rayan.

- C'est bien moi, en chaire et en os, dit-il en ouvrant grand les bras.

Je vais pour m'approcher de lui pour pouvoir lui donner la raclée de sa vie, mais les deux hommes m'attrapent pour m'immobiliser

- T'as de la chance que je sois entravée, car si ce n'était pas le cas, je t'aurais fait la peau !

- Je sais, c'est pour ça que tu es attachée. Il vaut mieux prévenir que guérir comme on dit.

Appuyé sur son bureau, je n'arrive pas à croire que je revois mon jumeau après tout ce temps. Comme on me l'a fait bien comprendre, on se ressemble toujours autant, pour mon plus grand désespoir. On a les mêmes cheveux : noirs et bouclés, la même forme de visage et les mêmes yeux violets.

- Que veux-tu de moi, Rayan ?dis-je en crachant presque les mots de ma bouche.

- Revoir ma jumelle et maintenant que l'on est réunis, on va pouvoir travailler ensemble.

Un rire nerveux sort de ma bouche.

Je n'arrive pas à croire qu'il pense une chose pareille !

- Tu crois que je vais vouloir travailler avec un monstre comme toi ?

- Un monstre, ce n'est pas moi qui travaille pour mon ennemie juré !

- Tu veux tuer nos parents ! Tu as envoyé tes deux bras droits pour qu'ils les tuent et qu'ils fassent passer ça pour un accident !

- C'est vrai, mais ils sont toujours vivants non ?

- Grâce à Aurélio ! dis-je à contre cœur.

- Épargne-moi ça, c'est loin d'être un héros !

C'est vrai qu'il est loin d'en être un.

- Je n'ai jamais dit qu'il en était un ! Par cotre toi, je ne te reconnais plus.

Si je l'avais su...je ne l'aurai jamais cruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant