Chapitre 44: Et si ?

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   Quand je rentre dans la chambre de mon boss, je remarque qu'il se trouve assis sur son lit avec son pyjama, c'est à dire un t-shirt et un jogging large gris. Il a l'air d'avoir rajeunit de quelques années et cela me fait toujours bizarre de le voir dans cette tenue.

   Quand il remarque ma présence, il se lève pour me dire :

   - Tu veux un flingue et pas moi mais on peut faire un compromis.

   Je croise les bras.

   - Je t'écoute.

   - A la place, je veux te donner un couteau de combat. Demain matin, je te le donne et on s'entraînera pour que tu apprenne à l'utiliser quand tu sera rétablie.

   Un couteau ce n'est pas une arme mais ça a tout de même plusieurs avantages : on peut l'utiliser de plusieurs manières, c'est silencieux et c'est plus pratique à utiliser mais c'est une arme pour le combat au corps à corps, pas à distance.

   Mais malgré tout, j'accepte, je préfère avoir ça que rien mais à une condition.

   - Très bien mais je veux m'entraîner demain.

   - Hors de question, tu est blessé.

   - Raison de plus pour savoir manier une arme même avec une blessure.

   - Tu pourrais aggraver ta blessure.

   - Je garde le bandage qui me maintiens en place et si il faut je le resserrerai .

   Il réfléchis, puis me répond:

   - J'imagine que ça peux ce faire.

   - Super.

   - Je vais dormir sur le canapé, tu peux pendre le lit.

   Cela me gène de lui piquer son lit mais vue que c'est lui qui a voulue que je dorme dans sa chambre alors je ne dis rien. J'aime pas dormir sur un canapé.

   - Merci, bonne nuit.

   - Bonne nuit Stella.

   Je vais m'installer dans le lit tandis que lui s'allonge sur le canapé dans l'autre pièce et les lumières s'éteignent.

   Je repense à ce que m'a dit Angelo sur la confiance. Je ne vois pas comment je pourrais pardonner et placer ma confiance en la personne qui m'a fait subir les pires choses de ma vie, cela serait du masochisme ou être naïve mais d'un autre côté, il n'a pas tord. Si je veux faire ma place ici, il faut que j'arrive à lui pardonner mais je ne sais toujours pas comment m'y prendre. Comment pardonner toutes ces tortures ?

   C'est une questions à laquelle je n'ai toujours pas de réponse quand mes yeux se ferment.

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   Un coup de feu éclate pas loin de moi. J'ouvre les yeux et je vois le canon d'une arme entre mes deux yeux.

   Mon sang se glace à cette vue. Je ne pensais pas mourir de cette façon. Plutôt d'une maladie ou de vieillesse mais maintenant que je fais partie de la mafia italienne, j'imagine que ce n'est pas les morts les plus courantes.

   Sans perdre une seconde de plus, je roule du lit et chute sur le sol, tombant sur mon épaule blessé qui m'arrache un petit gémissement de douleur entre mes dents.

   En me relevant dos à mon assaillant. Je sens le canon de l'arme toucher l'arrière de mon crâne.

   S'en est finit pour moi.

   Je ferme les yeux et attends que la balle sorte mais rien.

   - Bien tenté mais tu serais morte bien avant d'avoir touché le sol si j'étais un ennemie.

Si je l'avais su...je ne l'aurai jamais cruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant