Gardienne d'Âmes | Kakashi x OC

Chapitre 23 - J'arrive, Akira !

Kakashi atterrît dans un environnement imprégné d'une ambiance qu'il pourrait qualifier de mystique, tant elle était étrange. À peine il arriva dans ce grand bâtiment blanc que le portail se referma aussitôt. Il inspira profondément en fermant brièvement les yeux. Il ne pouvait désormais plus faire marche arrière, mais sa Gardienne avait plus que tout besoin de son aide.

J'arrive, Akira !

Par précaution, le ninja se défit de son hitai-ate pour le ranger dans sa sacoche. Se focalisant sur tous ses sens, l'argenté se mit à sonder les environs. Il détecta quelques présences aux alentours mais personne ne semblait se diriger à son niveau. Seulement, force était de constater qu'il se trouvait à une problématique de taille : la méconnaissance des lieux. Cependant, l'argenté se disait aussi que ce n'était pas en restant statique qu'il pourrait sauver sa Gardienne. Pire encore, cela augmenterait ses chances d'être retrouvé et démasqué. D'ailleurs, existait-il un système d'alarme pour les intrusions ici ? D'autant plus si on appartenait au genre humain ?

Ne préférant pas y songer pour le moment compte tenu de la paix apparente des locaux, Kakashi se dirigea instinctivement sur la droite et longea un grand couloir. Ses yeux scrutèrent avec attention le moindre détail pouvant le mener sur la piste de Akira.

Finalement, ses pas le menèrent devant une grande pièce lumineuse dont la cloison était faite d'une baie vitrée. Cette dernière donnait sur un nombre incalculable d'ouvrages disposés sur d'immenses étagères. Si grandes, qu'elles devaient bien faire une dizaine de mètres de haut. Kakashi se surprit à se demander si la collection des chefs d'œuvre de Jiraya avant de se reprendre et de secouer la tête pour chasser cette idée inopportune qui n'avait pas lieu d'être en pareille situation.

Dans sa contemplation, l'Hatake relâcha malgré lui son attention. Si bien, qu'il n'avait pas remarqué la présence de deux personnes adossée à un mur adjacent. Ils avaient la mine grave et semblaient attendre quelque chose. Leur discrétion était telle qu'ils étaient fondus dans le décor. Malgré lui, le Jonin lâcha un petit cri de surprise avant de se coller contre la paroi à l'angle derrière lui. Il retint sa respiration, sentant son rythme cardiaque s'accélérer de plus belle et des gouttes de sueur dévaler son front sous le coup de la panique. Une vague de nausée s'empara de son être et il dut se concentrer de toutes ses forces pour ne pas rendre son maigre repas de la veille.

- Tu n'as pas entendu un bruit ? Fit une voix masculine.

- Oui, lui répondit une autre féminine. Mais c'est étrange... J'ai l'impression que qu'il y a une aura inhabituelle, bien différent des nôtres. Je ne l'ai jamais ressentie jusqu'ici.

Kakashi grinça des dents en se tapant l'arrière du crâne contre le mur. Bon sang, cela ne faisait que quelques minutes qu'il était infiltré et il avait déjà été repéré. Pour ses soi-disant compétences de Jonin, on repassera. À mesure que les pas d'une allure soutenue approchaient de sa personne, l'argenté observa les lieux à la recherche d'une voie de secours. Le long couloir ne permettait pas de se camoufler, et même en courant aussi vite qu'il le pourrait, il serait forcément à découvert tôt ou tard. Aucune trappe n'existait dans le sol, ni même au plafond. Il envisagea un instant d'utiliser un parchemin explosif pour dissimuler sa fuite, mais il se résigna rapidement. Le bruit que cela provoquerait focaliserait encore plus l'attention sur son intrusion, ce qui n'était clairement pas une bonne idée. Il devait se faire à l'idée qu'il était coincé, et plus il prenait conscience de cela, plus la boule d'amertume logé au fond de ses entrailles prenait de l'ampleur.

L'Hatake ferma fortement les yeux en déglutissant, attendant avec appréhension le moment fatidique. Cependant, malgré la présence des deux inconnus qu'il sentait à ses côtés, rien ne se produisit. Il ne ressentait pas d'éclair vif relatif à la présence d'arme ni de mauvaise aura à son intention, ce qui le surprit quelque peu compte tenue de son intrusion.