•Chapter 2•

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Après avoir fini de décharger tous les cartons, Jill qui posait sa planche dans le garage miteux quand elle senti l'envie d'aller surfer. Elle voulait redécouvrir cette île et ses recoins qui lui avait tant manqués. Alors avec détermination, elle s'empara de sa planche et traversa son jardin en direction de la plage sud, celle où les vagues étaient les meilleures.

— Tu vas où comme ça?

Jill se figea et se retourna, voyant son beau-père accoudé sur le porche.

— Je vais faire un tour.

— Hors de question. Viens. Dit-il en rentrant dans la maison.

Jill se retint d'étrangler Roland avec son leash et posa le plus calmement sa planche contre la boîte aux lettres avant de marcher jusque dans la maison où elle trouva Roland qui fouillait dans son blouson. Il se tourna vers elle avec de l'argent et un bout de papier dans les mains et lui donna.

— Vas faire des courses. Et prends ce qu'il y a sur la liste, pas autre chose.

Jill fixa son beau-père dans les yeux et ne pus s'empêcher de le trouver repoussant. Comment sa mère avait-elle fait pour se le taper? Elle arracha l'argent des mains de l'homme et claqua la porte. Mais alors qu'elle marchait dans le jardin la mâchoire serrée, elle entendit de lourds pas derrière elle avant de sentir une main la retourner sans délicatesse et saisir violemment ses épaules.

— Écoute moi bien merdeuse, je suis pas ton père et encore moins ton pote, alors tu me respecte et tu baisses les yeux quand je te parle. Je fais déjà un effort en te gardant avec nous alors que ni moi ni ta mère voulons de toi après ce que tu lui a fais. Tu prends assez de place comme ça. Alors un conseil, fais toi petite. Même si ça s'avère compliqué. Dit-il en jetant un regard exagérément dégoûté à son corps.

Il lâcha brusquement ses épaules avant de retourner dans la petite maison. Jill était restée paralysée dans le jardin, les larmes coulant sur ses joues. De sa manche, elle essuya brutalement ses larmes et referma son pull pour se cacher. Elle récupéra l'argent qu'elle avait laissé tomber dans l'action et s'en alla en courant, voulant être le plus loin possible de ce maudit jardin.

Elle marcha le long de la zone, profitant du soleil en cherchant un petit commerce. Quelques pas plus loin, elle vit une petite supérette qui menaçait de tomber en ruine à tout moment. Mais c'était la zone, alors il fallait s'y habituer. Elle y entra et saluât le caissier avant de prendre ce qu'il y avait sur la liste. Mais elle remarqua quelques chose, Roland n'avait pas noté les protections hygiéniques. Hors elle en avait besoin. Alors elle jeta un coup d'œil pour voir si il n'y avait pas de caméra et elle en prit deux paquets avant de les cacher sous son pull.

Elle termina les petites courses et se dirigea vers la caisse où elle posa les articles. En attendant que le caissier scanne tout, elle observa l'horizon, le soleil, les gens qui passaient... Elle ne savait pas trop ce qu'elle faisait ici après 3 ans d'absence, elle était comme perdue, mais elle était en même temps soulagée d'être de retour chez elle, malgré que Roland soit désormais un parasite pour elle.

L'homme termina de scanner et Jill paya. Elle le remercia et remit les articles dans son sac avant de se diriger vers la sortie. Mais alors qu'elle bougea un peu le bras pour mettre le sac sur son épaule, elle entendit quelque chose tomber, elle regarda au sol et vit un paquet de serviettes hygiéniques. Elle releva le regard vers l'homme, les yeux grands ouverts, et celui-ci la fixa, les sourcils froncés. Elle se baissa et ramassa vite le paquet avant de s'en aller en courant vite qu'elle le pouvait.

REFLECTIONS - JJ MaybankOù les histoires vivent. Découvrez maintenant