•Chapter 9•

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Nous étions un dimanche, ça faisait deux jours que Jill avait passé cette nuit avec JJ et deux jours que John B et le petit groupe cherchaient le trésor. Jill voulait être là avec eux, à rire et boire des bières, à explorer l'île pour un trésor sûrement enfoui à des kilomètres de profondeur ou n'existant probablement pas, mais elle ne pouvait pas. Elle était enfermée chez elle, dans cette prison à l'atmosphère ténébreuse et sombre. Elle ne croyait pas trop à cette histoire de trésor, mais elle voulait être avec ses amis malgré tout. Elle venait à peine de les retrouver qu'elle les perdait de nouveau.

Roland était parti dans le quartier mal famé de la Zone toute la journée, sûrement pour revendre ses transactions de produits illégaux, alors Jill pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle fixait le plafond de sa chambre, la lumière du soleil passant par la fenêtre et les oiseaux chantant. Elle n'avait pas dormi de la nuit, car elle ne voulait pas refaire cette horrible cauchemar où son visage est recouvert de sang et qu'elle se réveille quand sa main est à quelques millimètres du visage de son frère, et elle savait que son sommeil la rattraperait. Alors elle dénia enfin se lever de son lit et descendit pour manger. Mais quand elle arriva dans la cuisine, elle vit sa mère assise à table, une bouteille de Whisky posée à côté d'elle. Ça allait recommençer, encore...

— Maman?

Elle s'avança et fit comme si de rien n'était, prit un bol dans un placard ainsi que du lait et des céréales avant de s'assoir en face de sa mère, évitant son regard.

— Bien dormi?

— J'ai rêvé de ton frère.

Jill se figea et ne répondit pas.

— Il me manque. Dit sa mère en se mettant à pleurer. Si seulement tu étais parti à sa place...    dit-elle avec un ton plus ferme.

Jill ne répondit toujours pas, son cœur devenait lourd.

— T'es un monstre Jill! Cria subitement sa mère en se levant et en frappant la table, faisant sursauter Jill.

— Maman...

— Regarde moi. Lui ordonna sa mère. Jill releva le regard et croisa celui de sa mère. Ses pupilles étaient dilatées, des cernes ornaient ses yeux, et elle semblait ailleurs. Tu es un monstre.

Sa mère se rassit sur sa chaise et prit sa tête entre ses mains. Jill pleurait en silence en face d'elle. Ça faisait 3 ans que c'était comme ça, et c'était toujours aussi douloureux.

— Sors. Jill ne répondit pas, alors sa mère s'énerva. Sors d'ici tout de suite!

Jill se leva et s'empressa de s'en aller, sans ranger son petit-déjeuner. Elle parti en pleurant dans sa chambre et s'assit sur son lit. Elle en avait marre, marre de tout ça, marre de Roland, marre d'être un poids pour sa mère, et marre de ne pas avoir le courage d'étrangler son beau-père. Sur un coup de tête, elle prit son téléphone et s'en alla chez John B. Elle avait l'impression d'étouffer, enfermée à l'intérieur de ce camps de concentration. Mais alors qu'elle sortait par le magasin, sa veste dans la main, elle tomba sur un garçon aux cheveux châtains plaqués et un grand black. Le châtain lui rappelait vaguement quelque chose.

— Bonjour? Je suis désolée mais le magasin est fermé.

Les garçons se tournèrent vers elle et elle vit le châtain se frotter le nez. Le grand black la regarda de haut en bas et lui sourit.

— Euh, désolé. La porte était ouverte. Dit le garçon en toisant la jeune femme du regard.

Des Kooks? Pensa-t-elle en voyant la tenue des garçons ainsi que l'attitude étrangement familière du châtain.

REFLECTIONS - JJ MaybankOù les histoires vivent. Découvrez maintenant