•Chapter 3•

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Jill était rentrée à l'aube chez elle. Elle savait que JJ paniquerait quand il ne la verrait plus, mais elle ne voulait pas que son beau-père vienne réellement la chercher jusque dans cette chambre, alors elle était rentrée dès qu'elle s'était réveillée.

Actuellement, elle était dans sa petite salle de bain, constatant les bleus que son beau-père lui avait fait quand elle était rentrée. Elle en avait l'habitude depuis deux ans déjà, mais elle avait toujours peur sur l'instant. Elle se disait qu'un jour, elle aurait assez de courage pour le frapper en retour, lui dire d'aller se faire foutre et s'en aller. Mais le courage ne venait jamais, elle se laissait faire, elle pleurait, elle constatait, puis la boucle redémarrait sans fin.

Jill sursauta et remit son t-shirt normalement après avoir entendu trois gros coups contre la porte.

— Jill, les clients vont pas t'attendre indéfiniment. Fit la voix de son beau-père à travers la porte.

— J'arrive.

Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, prit une grande inspiration pour se redonner du courage et sorti de la salle de bain.




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Jill était à la caisse de la petite supérette de la Plaie et encaissait les clients jusqu'à ce qu'une fille pose de la nourriture pour tortue sur le comptoir.

— Bonjour... Dit-elle en relevant la tête, se stoppant d'un coup. Kiara?

— Salut. Dit froidement la brune en posant l'argent sur le comptoir.

— Qu'est ce que tu fais là?

— Je joue au golf, ça se voit. Dit la brune avec un sourire hypocrite.

Jill lui rendit son argent et lui tendit son paquet. Kiara allait le prendre mais à la place, Jill le fit tomber à ses pieds.

— Oups, désolée. Fit-elle avec le même sourire hypocrite.

— Pauvre meuf. Dit Kiara en ramassant le paquet.

— Sale Kook.

— Pas baisable. Dit Kiara en sortant de la supérette, n'ayant pas vu le splendide doigt que lui avait fait Jill avant qu'elle ne sorte.

Puis la journée passa, puis deux, puis trois. Avec toujours la même routine. Jill se levait, déjeunait avec sa mère qui ne lui adressait pas la parole, lisait dans sa chambre étant privée de sortie, et prenait le relais de son beau-père à 10h quand sa mère partait à la crèche.

Jill trouvait ça injuste. Sa mère préférait s'occuper de gosses qui ne lui appartenait pas plutôt que de s'occuper de sa fille qui, malgré l'immaturité de sa mère, continuait de l'aimer et continuait d'essayer de lui parler sans qu'elle n'ai un regard en retour.

Elle voulait sortir et retrouver ses amis pour passer du temps avec eux, ignorant la brune qui se comportait comme sa rivale sans raisons valables. Mais elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas que son beau-père retrouve ses amis et fasse le pire. Roland avait clairement un problème, il était violent, haineux, hypocrite, et il ne se cachait même pas de son trafique qu'il faisait passer pour les « cargaisons de produits » pour la supérette.

REFLECTIONS - JJ MaybankOù les histoires vivent. Découvrez maintenant