Chapitre 12 - Histoires pour enfants

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Furieuse, je fis demi-tour et les suivis. Nous arrivâmes devant une porte, qui s'ouvrit sur Bard. Dès qu'il aperçut les nains, il prit un air agacé.

- Non, fit-il catégorique. J'en ai fini avec vous. Allez-vous-en.

Il voulut nous fermer la porte au nez, mais je m'avançai. L'homme prit peur en voyant une louve s'approcher de lui, je repris donc forme humaine.

- Elerinna... Comment ? S'étonna-t-il.

- Un don. Il est malade Bard, dis-je en désignant Kili. Très malade.

Bard sembla hésiter, mais nous laissa tout même entrer. Nous installâmes confortablement Kili sur un lit de fortune. Óin, Bofur et Fili avaient pris place sur les bancs de la table, tandis que je restais debout adossée à une poutre. Le batelier s'approcha de moi.

- Pourquoi n'avez-vous pas suivis les nains ? Me demande-t-il.

- Je vous l'ai dit, cette ville aura plus besoin de mon aide d'eux. De la vôtre aussi d'ailleurs, ajoutai-je dans un murmure.

- Qu'avez-vous dit ?

- Elerinna ! Me héla Tilda, la plus jeune. Tu es revenue !

- Oui bien sûr ! Je crois d'ailleurs que nous devions avoir une petite discussion sur les elfes, n'est-ce pas ?

- Oh oui ! S'écria la petite fille.

- Je viens de la Lothlórien. Là-bas poussent de grands arbres Mallorn aux feuilles d'or et à l'écore d'agent. Se sont les plus grands arbres de la Terre du Milieu. Sur leurs hautes branches les elfes de la Lothlórien, appelés les Galadhrim ou « peuple des arbres », bâtirent leurs demeures sur des plateformes. La plupart du temps les Galadhrim sont invisibles car ils se déplacent dans les branchages en hauteur et portent des capes aux propriétés de camouflage magiques. Le seigneur Celeborn et la Dame Galadriel règnent sur cette forêt.

- Ton royaume doit être magnifique !

- Oui, il l'est, acquiesçai-je.

Au même moment, Kili lâcha un cri d'agonie, brisant cet instant de sérénité.

- Il me faut des herbes, quelque chose pour faire tomber la fièvre ! Expliqua Óin.

Bard commença à énumérer les herbes et les plantes qu'il possédait en réserve.

- Ça ne me sert à rien ! Fit Óin. Vous avez de la feuille des rois ?

- Non, c'est de la mauvaise herbe, répondit Bard. On la donne aux porcs !

Je levai les yeux aux ciel. Comment pouvaient-ils donner un aussi important remède elfique aux porcs ? Les Hommes peuvent être idiots parfois !

- Mauvaise herbe... aux porcs, répéta Bofur. Très bien. Tu ne bouges pas ! Ordonna-t-il à Kili.

- Comme s'il pouvait marcher, soupirai-je.

Après que Bofur soit parti je repris ma discussion avec les enfants de Bard ne sachant que faire. Je n'avais jamais approfondi mes connaissances en médecine et n'avais appris que les bases. Rien de ce que je savais ne pourrait sauver Kili. Soudain un grondement provenant de la montagne se fit entendre.

- Ça vient de le montagne... dit Baïn.

- Vous devriez nous laisser, suggéra Fili. Prenez vos enfants et sauvez-vous !

- Et aller où ? Il n'y a nulle part où aller.

- Nous allons mourir Papa ? Demanda Tilda.

- Non chérie, dit son père.

- Mais le dragon, le dragon va nous tuer !

Bard décrocha une sorte de harpon noir du plafond, terminé d'une pointe torsadée.

- Pas si je le tue avant.

La Métamorphe et la Quête d'EreborOù les histoires vivent. Découvrez maintenant