La Métamorphe et la Quête d'Erebor

Chapitre 19 - Thranduil

Je me réveillai à l'aube n'ayant pas réussi à me rendormir. Finalement je n'étais pas la seule puisque je vis Bard parler avec Alfrid.

- Tranquille Messire, souffla ce dernier. Rien à signaler. Rien ne m'a échappé.

- Excepté une armée d'elfes apparemment, dis-je.

Pratiquement toute l'armée de Thranduil était là. Elle remplissait chaque coin de la ville. Je suivais Bard à travers les rangées de soldats. Nous vîmes Thranduil arriver sur son cerf.

- Seigneur Thranduil, on ne s'attendait pas à vous voir, commença Bard.

- J'ai appris votre détresse.

Je vis alors plusieurs charriots de nourriture pour les habitants de la ville arriver. Les hommes s'étaient rués dessus et distribuaient à présent la nourriture aux rescapés.

- Vous nous sauvez, je ne sais comment vous remercier, s'exclama Bard.

- Votre gratitude n'a pas lieu d'être, dit Thranduil. Je ne suis pas venu pour vous, je venu reprendre un bien qui m'appartient. Il y a des gemmes dans la montagne que je convoite moi aussi. Des gemmes blanches, brillantes comme les étoiles.

Thranduil commença à déployer son armée dans tout Dale et je restai à ses côtés.

- Attendez ! Attendez ! S'écria l'archer. Vous feriez la guerre pour une poignée de gemmes ?

Je soupirai, connaissant déjà la réponse du roi.

- L'héritage de mon peuple ne saurait être abandonné.

- Dans ce cas nous sommes alliés. Nous avons nous aussi des droits à faire-valoir sur les richesses de la Montagne, expliqua Bard. Laissez-moi parler à Thorin.

- Vous voulez tenter de raisonner le nain ?

- Pour éviter la guerre ? Oui, déclara l'homme.

Je pris deux chevaux et allais aux portes de la Montagne avec Bard.

- Je vous salue Thorin, fils de Thráin, dit le pêcheur. C'est une joie inespérée de vous trouver en vie.

- Pourquoi venez-vous aux portes du roi sous la Montagne armé pour la guerre ? Demanda Thorin.

- Pourquoi le roi sous la Montagne se retranche-t-il, comme un voleur dans son antre ? Répliqua Bard.

- Peut-être est-ce parce que je m'attends à ce qu'on me vole !

Exaspérée par cette conversation inutile je pris la parole.

- Thorin nous ne sommes pas venus vous voler, mais chercher un accord équitable. Souvenez-vous de ce que vous avez promis aux habitants de Lacville.

- Je ne marchande pas avec les elfes ! Et encore moins avec ceux à la solde de Thranduil, cracha le nain.

- Vous avez changé Thorin et pas en bien, déclarai-je. Je m'en vais, dis-je à Bard. J'espère que vous aurez plus de chance que moi avec lui.

Je fis demi-tour et rejoignis Thranduil qui nous attendait à l'entrée de la ville.

- Que s'est-il passé ? Demanda le roi.

- Thorin ne "marchande pas avec les elfes", grommelai-je.

- Cela ne m'étonne pas, rigola Thranduil.

- Ce n'est pas drôle Thranduil, le réprimandai-je. Si l'on pouvait éviter une guerre entre les nains, les hommes et les elfes, cela m'arrangerait fortement.

- Il nous faut attendre le retour de l'archer pour le savoir.

- Oui, acquiesçai-je.

Heureusement pour ma patience, nous n'avons pas attendu Bard très longtemps.

- Il ne nous donnera rien, soupira l'archer.

- Quel dommage, vous aurez essayé, dit Thranduil.

- Je ne comprends pas, pourquoi ? Pourquoi risquer d'avoir une guerre, demanda-t-il.

- Il est vain de raisonner avec eux, expliqua le roi. Ils ne comprennent qu'une chose, ajouta-t-il en sortant son épée. Nous attaquerons à l'aube, êtes-vous avec nous ?