Chapitre 14 - Affrontement

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Je repérai l'orque qui venait de me tirer dessus, avant de remarquer la flèche enfoncée profondément dans mon muscle. Le chef orque se tourna vers moi avec un rictus satisfait. Je me levai d'un bond pour assommer d'un poing mon agresseur. J'arrachai d'un coup la flèche, si elle était enduite de poison, autant l'enlever tout de suite. Je sentis aussitôt le sang dégouliner le long de mon dos.

Le meneur grogna, et environ six orques surgirent dans la ruelle pour m'encercler. Je me relevai et commençai à les massacrer. Même si la douleur à mon épaule atténuait mes mouvements, je tuais les orques sans qu'ils ne me touchent. Alors que j'achevais le dernier orque d'une dague en plein cœur, l'immonde créature se tourna vers l'autre bout de la rue. Je regardai dans la même direction et vis Legolas.

PDV de Legolas

Revoir Elerinna en vie m'avait fait un bien fou. Depuis qu'elle était partie, je m'inquiétais constamment pour elle. Même si elle avait dit qu'on se retrouverait à Lacville, j'avais peur qu'elle ne soit partie avec les nains pour la Montagne. Jamais je ne m'étais autant inquiété pour quelqu'un, pas même mon père. Cette elfine m'intriguais autant qu'elle me terrifiait. Elle me faisait ressortir des émotions que j'avais depuis longtemps enfouies en moi. Elle surgissait de nulle part et nous aidait à traquer des orques. De plus je ne savais même pas que le seigneur Celeborn avait une seconde fille. Même mon père la connaissait. Je ne comprenais pas pourquoi en 2000 ans, je ne l'avais ni vue ni aperçue.

Je l'avais laissée avec Tauriel au chevet du nain en espérant qu'elle puisse être en sécurité. Je m'étais élancé à la poursuite des orques et en avais déjà tué une dizaine quand j'arrivai dans une ruelle sombre.

Je vis le chef des orques et, en détournant le regard, j'aperçus Elerinna. Je me figeai net. Elle n'était pas censée être là. Elle était blessée à l'épaule et me regardait comme si elle essayait de me dissuader de venir. Je brandis mon épée devant moi prêt à en découdre avec l'orque qui lui voulait du mal.

L'orque se détourna et assigna un coup à la tête d'Elerinna. Cette dernière s'écrasa au milieu d'un tas de caisses en bois. Je la regardais inquiet mais la colère remplaça bien vite l'inquiétude. Personne n'a le droit de toucher Elerinna !

Alors que m'approchai, deux orques se jetèrent sur moi. J'en assommai un avec le pommeau de mon épée puis envoyai valser l'autre dans la ruelle. Le meneur en avait profité pour se précipiter vers moi. Je parai le premier coup et le lui rendit aussitôt. Nous échangeâmes plusieurs coups, puis j'enfonçai mon épée dans son corps. Enfin c'est ce je croyais. Mon adversaire l'a coincée sous son bras, me bloquant. Il m'attrapa alors par les épaules et me balança contre un poteau. Je fus légèrement assommé. Je me relevai et me jetai sur le monstre pour lui frapper la tête contre un poteau en essayant de l'assommer.

Je vis l'elfine s'approcher et asséner un violent coup de poing à notre ennemi, qui alla se prendre une fenêtre. Elle lâcha un cri qui me rappela qu'elle était blessée à l'épaule. L'orque se remit bien vite et projeta l'elfine à nouveau contre le mur. Je me ruai sur lui, voyant qu'il allait s'approcher d'elle. Mais je me fis bien vite dégager d'un coup d'épaule de sa part qui m'envoya au sol. Il m'attrapa par la gorge et je commençai à manquer d'air. Il m'envoya valser à l'autre bout de la rue et partit. Je me redressai doucement et vis qu'Elerinna faisait de même.

- Vous allez bien ? Demandai-je.

-Ça pourrait aller mieux, répondit-elle en se massant l'épaule.

Je m'approchai d'elle et passai un bras dans son dos puis sous ses genoux pour la porter. Elle se crispa à mon geste mais se détendit peu à peu.

- Vous savez je peux marcher, dit-elle. Je suis blessée à l'épaule pas aux jambes.

- Oui mais je ne préférerais pas, murmurai-je.

Je n'avais pas envie qu'elle se fatigue encore plus. Et puis je dois l'avouer, l'avoir dans mes bras était plaisant. Je l'emmenai jusque devant la maison du batelier et la posai à terre.

- Allez-vous suivre l'orque ? Demanda-t-elle.

- Oui.

- Allez-y, mais je ne puis vous suivre, je dois rester ici, déclara-t-elle. Nous nous reverrons très vite Legolas, cependant je doute que les conditions soient propices à la fête.

Je pense qu'elle fait allusion à la guerre dont mon père a parlé.

- La guerre est-elle inévitable ?

- Elle a déjà commencé, murmura-t-elle avant de s'engouffrer dans la maison.

La Métamorphe et la Quête d'EreborOù les histoires vivent. Découvrez maintenant