Chapitre 16 - Les Rescapés de Lacville

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Tandis que je marchais, je regardais les habitants rejoindre la rive du lac en bateau. Certains pleuraient la disparition de leurs proches, d'autres s'affairaient pour rassembler le peu de biens qui leur restait.

J'arrivai près de Tauriel et les nains. Je vis que la rousse parlait avec Kili et m'arrêtai, voulant leur laisser un peu d'intimité. Je sentis une présence derrière moi que je reconnus immédiatement. Je posai une main sur son torse pour l'empêcher d'avancer.

- Laissez-les parler Legolas, ils en ont besoin, dis-je.

Il pencha la tête vers moi et je retirai rapidement ma main gênée.

- Qu'allez-vous faire maintenant ? Demanda-t-il le blond.

- Je vais rester avec les habitants de Lacville, les aider à trouver un abris et les protéger.

- Vous ne pouvez protéger toute une ville seule, dit le prince en me rattrapant.

- Ai-je le choix ?

Je m'éloignai sans attendre la réponse vers Sigrid et Tilda qui cherchaient leur famille.

- Plutôt mourir qu'obéir à quelqu'un comme toi ! Entendis-je crier.

Je me retournai. Une femme s'éloignait à grands pas du bigleux au monosourcil qui semblait contrarié. Il rattrapa brusquement la femme par le bras et leva la main pour la frapper. J'allais intervenir mais quelqu'un me devança.

- J'éviterai de me les mettre à dos, Alfrid, le menaça Bard. Compris ?

Il le repoussa violemment et Baïn en profita pour lui faire un croche-pied.

- Papa ! S'écria Tilda en surgissant de la foule.

Elle se jeta dans les bras de son père, suivie de sa sœur. Les gens autour observaient la scène.

- C'était Bard ! S'écria un vieil homme. C'est lui qui a tué le dragon. Je l'ai vu comme je vous vois. Il a abattu la bête, il l'a tuée avec une flèche noire.

La foule se mit à acclamer le batelier. Alfrid profita de ce moment de gloire et se faufila à côté de lui.

- Acclamons le tueur du dragon ! Acclamons le roi Bard ! Dit-il. Je l'ai dit à maintes reprises, ça c'est un homme de noble lignée, un meneur d'hommes, ajouta-t-il.

- Je ne m'appelle pas ainsi, rétorqua Bard. Je ne suis pas le maître de cette ville. Où est-il ? Où est le maître ?

- Il doit déjà être loin avec tout notre or ! Dit une femme en s'adressant à Alfrid. Tu dois le savoir ! Tu as vidé les coffres avec lui.

- Mais non, j'ai voulu l'en empêcher ! Je l'ai supplié, imploré.

J'étais exaspérée par son comportement.

- Voleur ! Scanda la foule. Menteur ! Pendez-le !

- Non ! Pensez aux enfants, supplia-t-il en se précipitant vers Tilda.

Il attrapa la petite par le bras pour la placer devant lui. Je vis rouge et me jetai sur lui, dagues en main.

- Je t'ai déjà prévenu mais tu as déjà oublié à ce que je vois. Tu vas voir ce que ça fait une mort lente et douloureuse, susurrai-je à son oreille.

Alors que je m'apprêtais à planter ma dague dans sa cuisse, deux bras m'entourèrent et me tirèrent en arrière.

- Non ! Laissez-moi l'achever ! Criai-je.

- La mort n'est pas une solution Elerinna, dit calmement le prince sylvestre.

- Lâchez-moi Legolas ! Ce ne sont pas vos affaires.

- Cela vous concerne donc si, rétorqua-t-il.

Il m'emmena loin de la foule et me lâcha.

- Venez Elerinna, allons chercher Tauriel.

La Métamorphe et la Quête d'EreborOù les histoires vivent. Découvrez maintenant