Chapitre 13 : J'aurai vraiment préféré que ça soit un chien.

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PDV Lyria :

Il y a 5 ans.

L'automne est une saison magnifique. Les mains dans mes poches je contemple ce ciel si beau. Des gros nuages gris empêchent les rayons de soleil d'atteindre le sol. Le vent emporte sur son passage de nombreuses feuilles tombant des beaux arbres.

De nombreuses personnes trouvent cette période dépressive mais je la trouve tout simplement magnifique.

Regardez ces belles couleurs.

Je remarque une belle feuille de couleur orange presque rose avec des teintes de rouges sur le chemin près de Orange Park à Jacksonville en Floride. Je ramasse cette feuille que j'utiliserai pour mon projet d'art et la mets dans une pochette dans mon sac. Ce chemin, je le prends tous les jours pour aller au collège mais je ne m'en lasse jamais. Surtout en cette période.

Je remarque une autre feuille avec les mêmes couleurs. Je me rapproche et me baisse pour la prendre quand j'entends des branches se casser derrière moi. Je m'immobilise et me retourne rapidement pour m'assurer que je sois bien seule. En général le parc n'est pas très fréquenté à cette heure mis à part quelques coureurs.

Ne m'attardant pas plus sur ça, je ramasse la feuille et la mets dans ma pochette. Mais quand je me suis relevé et que je commençais à marcher, j'entends à nouveau des feuilles craquer derrière moi. En regardant à nouveau autour de moi je ne vois rien d'anormal. Je me dis qu'il s'agit sûrement d'un petit écureuil et un petit lapin venu se dégourdir les jambes et je continue de m'avancer vers chez moi.

Oula, et si c'était un chien ?

Il est arrivé que plusieurs coureurs balade leur chiens sans laisse dans ce parc. Ce n'est pas un problème en général. Sauf que je suis terrifié par les chiens tout comme Lia.

Je croise les doigts et espère de tout mon coeur que ce n'est pas un chien.

Une soudaine peur prend le contrôle de mon corps. Une boule se forme au fond de ma gorge. Je serre mon téléphone dans ma main droite et tourne sur moi même pour vérifier qu'il n'y est pas de chien.

Tout mais pas un chien.

Lorsque je suis certaine qu'il n'y en a pas je soupire de soulagement et relâche ma grippe autour de mon téléphone.

– Dieu mer-

Une main s'abat contre ma bouche. C'est si soudain que je n'ai pas le temps de crier ou même comprendre ce qu'il se passe.

Les prochains instants se passent aussi vite Josh mange une pizza entière. C'est-à-dire vraiment très vite.

Mon sac à dos est arraché de mon épaule. Un bras passe autour de mon cou pendant que l'autre main est toujours contre ma bouche, je suis tiré en arrière hors du petit chemin vers les grands arbres du parc.

Je suis bousculée si fortement que je trébuche et tombe en arrière sur les feuilles mortes et la terre humide.

Je me rends compte qu'il s'agit d'un homme lorsque je heurte le sol. Sa main quitte ma bouche et j'en profite pour séparer mes lèvres pour crier quand il se jette sur moi à nouveau pour plaquer sa main vêtu d'un gant de cuivre contre ma bouche et m'empêchant de bouger complètement.

L'humidité de la terre pénètre à travers mon jean et ma légère veste pendant que l'homme s'assoit sur mes hanches avec les jambes de part et autres de mes cuisses. Mes bras sont bloqués à mes côtés, mes poignets tenus par ses genoux.

Ma respiration est saccadée et ma poitrine bouge au rythme de ma respiration pendant que l'homme me maintient au sol.

Des centaines de pensées traversent mon esprit. Comme la douleur que je ressens dans mon derrière dû à la chute, que tout ça n'est pas actuellement en train de se passer, que ce qu'il se passe maintenant à l'air d'être sorti tout droit d'un film au lieu de la réalité.

C'est avec ces pensées que je me rends compte que je dois me souvenir d'un maximum de chose à propos de lui pour pouvoir porter plainte. Que je devrai bien le décrire à mes parents une fois que je m'en sors d'ici.

Mais mes espoirs se brisent quand je remarque qu'il porte un pull dont la capuche retombe sur sa tête et qu'il porte un espèce de masque de ski et cache-cou remonté jusqu'au masque.

Cependant je sens son lourd regard à travers son masque. Je sens qu'il m'observe. Il ne me quitte pas des yeux et moi non plus même quand j'essaie de le basculer en avant hors de mon corps. Mais rien n'y fait. Il est beaucoup trop lourd.

Il faut que je m'en sorte.

C'est avec cette pensée que je bouge dans tous les sens en essayant de libérer mes mains. Mais l'homme se reprend et me plaque encore plus contre le sol presqu'en s'allongeant sur moi, son visage très près du mien.

– Oula ma jolie, il commence, ne t'enflamme pas. Je ne pensais pas que t'étais une battante.

Un son étranglé sort de ma gorge quand j'essaie de crier. Il plaque alors sa main encore plus fermement contre ma bouche.

– N'y pense même pas, il me menace.

Je m'immobilise. Je suis pétrifié de peur.

Il en profite pour se décaler légèrement hors de moi pour sortir un tissu de sa poche. J'en profite également pour rassembler toutes mes forces et cogner ma tête contre la sienne. Sans me préoccuper de la douleur que je ressens, je lève mes hanches et je le bascule hors de moi.

Je le vois heurter l'arbre au-dessus de ma tête et j'en profite pour me relever et courir. Mais je tombe au sol quand il attrape ma cheville droite. Je bouge mes pieds en continue pour qu'il lâche sa prise en même temps que j'appuie 3 fois sur le bouton marche/arrêt de mon téléphone.

Cela va permettre d'alerter ma famille et leur envoyer ma localisation. Je prie pour m'enfuir ou qu'ils soient là au plus vite.

L'homme ne compte pas abandonner. Au contraire, il sort un petit couteau de sa poche et plante la lame sur ma cheville avant que je ne puisse faire quoi que ce soit. Un cri de douleur puissant s'échappe de mes lèvres.

Il se précipite pour sauter sur moi et m'empêcher de crier mais je roule sur le côté, me lève rapidement et me met à courir aussi vite que possible. Mais je ne vais pas très loin avec ma cheville.

J'ai à peine fait quelques pas que je sens une douleur sur l'arrière de mon crâne avant de m'écrouler au sol. La dernière chose que je vois c'est cet homme au-dessus de moi avec une énorme branche d'arbre dans les mains.

Finalement, j'aurai vraiment préféré que ça soit un chien. 

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