Chapitre 32 (Flashback partie 2)

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PDV Lia


Je parcours ce couloir aussi vite que je peux sans trop m'appuyer sur ma jambe droite. Je décide d'aller à gauche et je remarque une porte. Je m'approche de celle-ci et tente de l'ouvrir mais rien n'y fait, elle est fermée.

Je ravale mes sanglots et me dirige vers la porte d'en face. J'essaie de l'ouvrir mais tout comme l'autre, elle est fermée. Cependant la seule différence ici est que j'entends des cris. Des cris de jeunes enfants me supplient d'ouvrir la porte.

Mon cœur se déchire de plus en plus à chaque cris. Je force et cogne sur la porte avec mes épaules mais rien n'y fait. Je m'adosse à la porte pour éviter de tomber dû au soudain étourdissement qui me prend.

Je me laisse tomber au sol près de la porte et pose mon front contre celle-ci.

– Je suis désolé, je chuchote. Je n'y arrive pas.

Mais déterminé comme jamais, je me relève et me dirige vers une autre porte pour voir si je peux trouver quelque chose qui me permettra d'ouvrir cette porte. Je ne perds pas de temps pour tenter d'ouvrir la prochaine et je me retiens de crier de joie lorsqu'elle s'ouvre. Mais aussitôt je le regrette.

Une odeur épouvantable sort de celle-ci. Je plaque mes mains contre ma bouche pour éviter de vomir mais dès que je vois ces corps décapités et entassés les uns sur les autres je ne peux m'empêcher de vider le peu de contenu qu'il y avait dans mon estomac dans le coin de la salle.

J'allais repartir quand je remarque quelque chose briller juste derrière la porte. Lorsque je remarque exactement de quoi il s'agit, je me précipite dans la salle pour examiner le bracelet autour du poignet du corps.

C'est celui de ma mère.

Des sanglots incontrôlables quittent mes lèvres alors que je m'effondre au sol. Je la prends dans mes bras. Enfin ce qu'il en reste avant de la secouer pour la réveiller. Son beau visage avec une peau sans aucune imperfection est cette fois rugueux et sombre. Les brûlures et le sang séché qui ornent sa peau me retournent l'estomac encore une fois. Sans ce bracelet je ne l'aurais sûrement pas reconnu vu l'état de son corps.

Elle ne peut pas me quitter. Pardon. C'est de ma faute. Reviens s'il te plaît. Je te promets de faire plus attention. Pardon, maman, s'il te plait.

C'est quand je suis son autre bras du regard que je remarque que celui est enlacé à une autre main. J'attire le corps de mon père qui dans pire que l'état de ma mère et mes sanglots double d'intensité.

S'il vous plaît. Réveillez vous. Je suis désolé. Pardon.

Je ne sais combien de temps je suis restée là à pleurer mais mon cœur rate un battement quand je sens quelque chose frôler mon avant-bras. Lorsque j'ouvre les yeux, les orbites bleues de ma mère m'observent. Un espoir indescriptible survient en moi.

– Maman ! Maman ! Je vais t'aider. Attends. Je t'aime. J'ai eu si peur. Je-Je...

– M...Meli..., commence-t-elle avec beaucoup de mal.

– Ne t'en fais pas maman, je vais nous sortir de là. Je suis désolé c'est de ma faute.

– Meli, dit-elle fermement. Ce...c'est pas ta f-faute, je vous aime, continue-t-elle faiblement. On vous aime...ne l'oublie jamais, elle finit par fermer les yeux complètement et le bras qui me tenait retombe sur mes genoux.

– Maman ! Maman. S'il te plait. Reste avec moi, je sanglote hystérique.

j'aurais pu la sauver si j'avais arrêté de pleurer et vérifier si elle n'était pas morte...j'aurais pu. C'est de ma faute.

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