Chapitre 26 : Oh, un ours grincheux donc

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PDV Lia :

Je ne dirai pas que j'ai des problèmes d'agressivité. Oui, il m'arrive d'être violente mais je n'ai jamais vraiment fait mal (physiquement) à des gens sans qu'ils ne le méritent. Mais les mots...c'est différent.

Dès mon très jeune âge j'étais le type d'enfants qui ne voulait jouer avec personne et s'ils m'approchaient ils risquaient de se faire mordre. Oui...en maternelle j'étais très...Je n'ai pas les mots.

Mais éventuellement j'ai changé. Je voulais être sociable et avoir des amis. Au lieu de les mordre je me suis mise a être très honnête en espérant que quelqu'un veuille de moi. Vous me direz que c'est bien. Mais ma maîtresse ne pensait pas la même chose quand je lui avais dit qu'elle ressemblait au gros animal étalé dans les plages (otarie) quand elle revenait de congés maternité. C'était totalement innocent et gentil venant de ma part. Je voulais lui faire un compliment. Les otaries c'est mignon...non ?

Je jure sur mes chocobons.

Mais au final c'est juste mon visage. J'ai ce que les américains appelle un resting b*tch face ( c'était fort quand même pour une petite fille de 8 ans) c'est-à-dire que sans même essayer je faisais fuir les gens avec mon regard. Je ne le faisais même pas exprès. C'est juste mon visage.

Éventuellement une petite fille nommée Chloé à bien voulu être mon amie et je suis devenue plus souriante au fur et mesure des années. Seulement avec les gens que j'aime et qui me supportent.

Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Mon entourage a grandi mais je suis resté pareil. Mis à part la puberté normale je veux dire qu'il n'y avait plus aucun changement. Surtout la taille. Je suis resté à la taille que je faisais quand j'étais en troisième. Et tout le monde pensait que c'était okay de m'appeler adorable.

Non.

Ça ne l'étais pas. Ça ne l'est pas.

Encore une fois, éventuellement j'ai pris l'habitude. Et je sais contrôler mes pulsions agressives. Mais certaines fois, ça m'échappe. J'agis et dis des choses que je ne pense pas. Je suis du genre à vraiment tout garder pour moi et ne jamais rien dire à personne par peur de les déranger ou d'être de trop.

A un moment, toutes les choses accumulées explosent. Et c'est ce qui c'est passé l'autre jour avec Noah.

Il ne méritait absolument pas ça. Rien de ça. Et pourtant j'ai versé mon venin sur lui.

Certains pourraient penser qu'il s'agit que de mots et que c'est pas grave mais non. Non. Ce n'est pas okay. Je n'ai absolument aucune idée de ce qu'il a vécu. Je ne le connais pas. Ni lui ni son entourage. De quel droit je me permets de lui dire tout ça ?

D'autres pourraient remarquer qu'il a fait la même chose avec moi au tout début de notre rencontre et que maintenant on est quitte. Mais ça ne marche pas comme ça. C'est inhumain de penser qu' infliger de la peine à quelqu'un de la même manière qu'il nous la fait nous fait sentir mieux. C'est faux et complètement idiot. On ne devrait pas s'abaisser à leur niveau.

Je sais que ses mots m'ont blessé et je ne voudrais pas que quelqu'un vive la même douleur que moi. Qui que ce soit. (Sauf Carter parce que faut pas déconner quoi)

En plus, Noah était venu s'excuser de son comportement.

J'aimerai bien m'excuser mais je n'ai pas encore eu l'occasion de lui parler seul.

Ces derniers jours ont été éprouvants. Entre les infos récoltées par Eliotte l'autre jour et le futur plan que nous sommes en train de mettre en place, j'ai à peine le temps de manger des chocobons. Vous vous en rendez compte ?

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