Ibiza, 3 juillet (2ème partie)

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La boite de nuit est bondée. Pourtant, elle n'est accessible qu'à des gens fortunés et leurs amis. Gianni nous invite à le suivre dans le carré VIP. Il nous précise que c'est grâce à Alessio. J'imagine que ce dernier va nous rejoindre mais trente minutes après notre arrivée, aucun signe de l'Italien.

Comme prévu, je ne lâche pas Marileah d'une semelle. Si je partage quelques danses avec Louise, je veille toujours à ce qu'elle soit non loin de moi, en compagnie de Tiago.

Giovanni danse peu. Il reste le plus souvent à table avec Andrea et Cristian. Cependant, je sens son regard peser sur moi. Et je n'aime pas ça du tout.

Il a capitulé bien trop vite ce matin. Est-ce qu'il prévoit de revenir à la charge ?

Vers minuit, je regagne le carré VIP avec Marileah et Louise pour me désaltérer un peu. J'ai accepté un cocktail légèrement alcoolisé, le seul que je boirais de la soirée. Je tiens à garder les idées claires. Et puis, me retrouver à quatre pattes devant la cuvette des toilettes de ma chambre d'hôtel, très peu pour moi.

J'ai tellement dansé et rigolé avec les filles que je peine à retrouver mon souffle. Je me sens vraiment crevé.

Il faudrait peut-être que je lève le pied. Depuis que je travaille pour Terrence, je n'ai pas pris le temps de m'accorder un jour de congé, un vrai jour de congé.

Je regarde mon verre : je ne bois que très peu d'alcool et j'ai l'impression que celui-ci ne me convient pas. J'ai des nausées et tout à coup très chaud. Si ça se trouve le barman s'est planté et il m'a servi un truc hyper fort que je ne supporte pas. Je décide d'aller me rafraichir aux toilettes.

Bon sang, j'ai l'impression que je vais m'endormir. Mes jambes sont lourdes et le trajet jusqu'aux sanitaires me semble interminable.

Lorsque j'arrive devant la porte, une main entoure ma taille.

— Tu veux un coup de main Lucas ? Tu n'as pas l'air bien ?

Je tente de repousser Giovanni :

— Je suis un grand garçon, je peux me débrouiller tout seul.

Mais il semble avoir bien plus de forces que moi. Il m'entraîne vers les toilettes tout en me murmurant des paroles rassurantes. Il m'aide à me maintenir debout tandis que j'essaie d'asperger d'eau mon visage dégoulinant de sueur.

Je me retourne ensuite avec lenteur et croise le regard compatissant de Giovanni :

— Ça va, tu peux partir, je vais bien.

— Je ne crois pas non. Et j'ai une idée pour te détendre.

Il pose ses mains sur mes hanches. Une alarme retentit dans ma tête. J'essaie de me dégager de l'étreinte de Giovanni mais sans succès.

— Laisse-moi. Je ne veux pas rester avec toi.

— Apprends à me connaître et tu changeras très vite d'avis.

Il se penche vers moi, comme s'il voulait m'embrasser. Je devrais l'éloigner de moi mais mon corps ne répond plus. Ses lèvres sont proches de ma bouche, beaucoup trop proches.

Puis, je m'affale sur le sol.

J'entends vaguement des cris, une porte qui claque. Je crois reconnaître le visage furieux d'Alessio. Je voudrais me relever, ne pas rester allongé sur ce carrelage froid et visqueux mais je suis à bout de force. Et fatigué. Si fatigué...

***

— J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais !

La voix mélodieuse d'Alessio me tire d'un sommeil profond. Je cligne des yeux et je découvre que je suis dans mon lit, à l'hôtel. Comment y suis-je arrivé, c'est un mystère. J'essaie de me souvenir mais c'est le trou noir.

Puis, mon regard croise celui de l'Italien. Il est appuyé contre le chambranle de la porte de la salle de bain. Il est torse nu et il est vêtu en tout et pour tout d'une serviette de bain nouée autour des hanches.

Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?



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Alors, votre avis sur ce chapitre ????

Et qu'est-ce que fiche Alessio dans cette tenue dans la chambre de Lucas ???

Je rappelle que la version que je vous propose ici est la première, non retravaillée, et surtout calibrée pour Fyctia où je comptais la poster initialement. Les chapitres sont donc très courts et manquent de détails que j'ajouterai durant la réécriture. 

{ édité} Addicted to likes M/MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant