Ibiza, 3 juillet 2016 (1ère partie)

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J'ai rencontré Alessio Di Ferracini il y a seulement quatre jours et je n'arrive pas à me le sortir de la tête. Seigneur, je suis pathétique. On dirait un ado qui fantasme sur son premier crush.

— Alors, tu nous accompagnes ou tu préfères regarder ?

J'essaye d'oublier l'énigmatique italien qui refuse de sortir de mon esprit et je souris à Andrea :

— Bien sûr que je viens ! Tu me prends pour un trouillard ?

Un grand gaillard s'approche alors de moi et pose une main sur mon épaule :

— J'aime les mecs qui en ont dans le pantalon. J'ai hâte de te voir à l'œuvre.

J'esquisse un sourire gêné. Depuis que Gianni nous a présenté Stefano et Giovanni, je me sens mal à l'aise avec ce dernier. Je n'ai pas aimé la façon dont il m'a dévisagé ni la manière dont il se montre « amical » et surtout bien trop tactile.

Est-il gay ? Est-ce pour cela qu'Alessio m'a demandé d'être prudent ? Et si j'ai raison, en quoi ça le regarde au juste ? Il n'y a rien entre lui et moi, je suis libre de fréquenter qui je veux.

Mais ce Giovanni, plus il sera loin de moi, mieux ce sera.

Heureusement, c'est avec Gianni que je pars pour la séance de ski nautique. Et je m'arrange ensuite pour qu'il m'accompagne pendant la sortie en jet-ski.

En fin de matinée, nous sommes confortablement installés sur la plage et profitons d'un délicieux piquenique commandé par la base nautique à un restaurant du coin.

Malheureusement, je me retrouve coincé entre Giovanni et Stefano. J'essaie de discuter avec Andrea mais Giovanni s'incruste sans cesse dans la conversation. C'est désagréable.

Puis, lorsque je décide de me rendre aux toilettes publiques, il prétend avoir, lui aussi, un besoin pressant.

Je marche d'un bon pas quand je me retrouve plaqué le dos à un arbre. Gianni, Andrea et Stefano sont trop loin, ils ne peuvent pas me voir.

Giovanni affiche un sourire carnassier tout en me dévisageant de la tête aux pieds :

— Tu me plais beaucoup Lucas, tu sais ?

— Tu devrais surtout t'écarter. Je ne suis pas intéressé.

— Vraiment ? me susurre-t-il à l'oreille.

Je le repousse avec vigueur et ne cache pas ma colère :

— Oui, vraiment. Tu te trompes de cible. J'aimerais que tu me laisses tranquille.

— Ta copine n'en saura rien.

— Je ne suis pas un salopard. Et ton comportement me dégoûte.

Même si je n'ai pas explicitement indiqué être en couple avec Marileah, j'espère que Giovanni s'imaginera que c'est bien le cas. Il ne faut surtout pas qu'il me grille. Mais je pense lui avoir bien faire comprendre, à la manière dont je l'ai dévisagé, qu'il m'écœurait.

Giovanni ne proteste pas et opère un demi-tour en direction de la plage. Bon débarras.

À mon retour, tout le monde est debout. Nous avons prévu de passer l'après-midi à la villa que louent Gianni, Andrea et Cristian. Marileah, Louise et Tiago nous y rejoindrons car, ensuite, nous irons danser et nous éclater dans une discothèque branchée.

Tandis que je me prépare pour sortir, j'en profite pour avoir un échange avec ma fausse petite amie :

— Méfie-toi de Giovanni. Ce mec n'est pas clair. Il m'a sauté dessus ce matin et il m'a clairement proposé de coucher avec lui.

— Pardon ? s'indigne Marileah.

— Ouais et ça ne m'étonnerait pas, puisque je l'ai repoussé, qu'il s'en prenne à toi. Il...je ne sais pas, il y a quelque chose de malsain chez lui.

— Je m'arrangerai pour ne jamais être seule avec lui. De toute façon, tu es mon cavalier attitré pour la soirée n'est-ce pas ?

— Et je ferai en sorte que personne ne vienne me voler ma jolie princesse.

Nous nous esclaffons tous les deux. Je me sens plus léger jusqu'à ce que nous nous rassemblons pour nous rendre à la discothèque. Je croise le regard, insondable de Giovanni et je frissonne.

J'ai un mauvais pressentiment. 


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Quelque chose me dit qu'il risque d'y avoir du grabuge pendant cette soirée...

Qu'en pensez-vous ?

Et votre avis sur Giovanni ? 

{ édité} Addicted to likes M/MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant