New York, 23 juillet 2016

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Comme me l'avait promis Cody, il m'a fait découvrir les plus beaux lieux insolites de New York. Le visage couvert d'un masque pour nous protéger des odeurs nauséabondes ou encore de l'amiante, j'ai admiré des voies ferrées abandonnées, je me suis baladé dans un ancien hôpital psychiatrique et un théâtre fermé depuis des décennies. J'ai exploré plusieurs usines désaffectées et deux orphelinats qui n'accueilleront plus jamais d'enfants.

J'ai adoré ! Mais j'ai déconné aussi.

— Je t'avais pourtant prévenu Lucas ! Mais bordel, c'est encore pour augmenter ton putain de nombre d'abonnés que tu as pris autant de risques ?

La voix mélodieuse d'Alessio me surprend tandis que je somnole dans mon lit. Je cligne des yeux. Cody vient de me ramener de l'hôpital où j'ai passé une nuit en observation. J'ai voulu emprunter un escalier rouillé dans le dernier entrepôt que nous avions visité et il a craqué sous mon poids. Je m'en sors avec une légère commotion et quelques égratignures. J'ai eu de la chance.

Je me redresse avec lenteur et je dévisage l'Italien sans comprendre :

— Qu'est-ce que tu fiches à New York ?

— Je suis venu pour t'empêcher de commettre encore de nombreuses conneries.

Cody entre à ce moment dans la chambre, un verre d'eau à la main :

— Rassurez-vous, je vais prendre soin de lui.

— Non, ça ira, je m'occupe de lui. Je pense qu'il a assez déconné et qu'il est nécessaire que quelqu'un le remette dans le droit chemin, martèle Alessio.

— Euh...très bien. Le médecin a dit qu'il fallait le surveiller encore cette nuit et qu'ensuite il pourrait progressivement quitter son lit mais sans exagérer. Il faudra aussi...

— Je connais les recommandations médicales. J'ai moi-même eu une commotion il y a quelques années.

— OK. Hum...je vous laisse alors. Lucas, si tu as besoin de quoi que ce soit tu m'appelle.

J'attends que Cody ait quitté la suite pour adresser un regard furieux à Alessio :

— Non mais qu'est-ce qui te prend ? Et d'abord, pourquoi tu es venu ? Les reproches par téléphone ça ne suffisait plus ?

— Tu es mon ami Lucas. Et je n'aime pas du tout celui que tu deviens. Est-ce que tu te rends compte qu'à présent tu es prêt à mettre ta vie en danger pour avoir quelques abonnés de plus ? Sérieusement ? Si ce n'est pas moi qui te met en garde, qui le fera hein ? Pas Cody !

— C'est quoi ton problème avec lui ? Il n'est pas gay, il ne risque pas de m'agresser comme ton pote.

— Giovanni n'est pas mon pote ! Et ouais, puisque tu tiens à le savoir, ouais j'ai un problème avec ton Cody. Ce mec est un danger public. Il a déjà reçu de nombreuses amendes pour avoir escaladé des bâtiments publics sans autorisation, juste pour quelques putains de photos.

— Tu ne serais pas jaloux de lui par hasard ?

— Je ne vois pas pourquoi. Maintenant tu vas la fermer et tu vas te reposer.

Je suis trop faible pour répliquer.

Trois heures plus tard, je me réveille à cause d'une violente nausée. Je tends la main vers la table de nuit pour boire une gorgée de mon verre d'eau. Face à moi, Alessio, assis sur une chaise, me dévisage sans pouvoir dissimuler son inquiétude. Je grogne :

— T'es encore là hein ?

— Je ne bougerai pas d'ici tant que tu n'es pas rétabli.

— Je vais devoir te supporter combien de temps ?

— Une semaine. Ensuite, tu rentreras avec moi en Sicile. Et de là nous partirons pour Mykonos.

— Je ne suis pas obligé d'aller en Grèce.

— Tu iras parce que Marileah a accepté mon invitation. Et si elle passe quinze jours de vacances sans toi, tu sais parfaitement ce qui risque de se passer.

— C'est du chantage.

— Pas du tout. Je te rappelle juste que tu as certaines obligations envers Terrence.

Il m'énerve quand il a raison.

Pendant de longues minutes, Alessio ne parle plus, il est concentré sur son smartphone. Moi, je l'observe sans prendre la peine de le cacher. Ce mec est une véritable énigme. Et il est toujours aussi diablement sexy.

Je ne vais jamais supporter sa présence une semaine dans ma chambre.

Oh...minute. Il va dormir où, lui ?

— Il y a un canapé convertible dans le salon, m'informe la voix douce d'Alessio.

Merde, j'ai pensé à haute voix ?

Je me renfrogne dans mon lit et évite de croiser le regard de l'Italien.

Dieu que la semaine va être longue...


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Maxi mea culpa. Entre mon retour de vacances, le retour au boulot et les annonces de mes contrats d'édition, je ne vous ai pas publié la suite ! MDR 

Comme tjs les chapitres sont courts mais je vous promets une version éditée bien plus fournie !

Bon voilà Lucas contraint de passer la semaine avec Alessio, après avoir méchamment déconné.  Qu'imaginez-vous pour cette " cohabitation forcée" ?

{ édité} Addicted to likes M/MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant