XIX - retour

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Une chambre d'hôpital.
Erstin est couché dans le lit, relié à de nombreuses machines. Il est encore dans le coma mais des préparatif pour l'en faire sortir sont en cours. Les médecins et les soignants s'activent autour de lui. Dans la pièce, il y a un visiteur, inquiet et attentif. Delaunay, comme toujours, se tient à l'écart. Il se fait discret pour ne pas déranger les médecins mais scrute chacun de leurs gestes.
Un médecin prend la parole en direction de Delaunay.
- Il ne devrait pas tarder à se réveiller. C'est une question d'heures. Nous allons procédé à une dernière injection, cela va l'aider à sortir de son état comateux. Ses constantes sont stables depuis un certain moment et il réagit bien à l'ensemble des tests réflexes néanmoins avec cette injection nous tentons de minimiser les risques.
- Et s'il ne se réveillait pas ? S'enquit Le visiteur.
- Alors ce ne serait plus qu'un corps sans âme ou une âme légume.
- Je vais quand même resté. Il était morose.
Le bal des soignants continu de plus bel. L'un des infirmiers à un bandage qui lui barre le nez. Delaunay jette un œil au hublot qui se trouve au dessus de lui, il aperçoit le Général et les deux jeunes officiers qui les observent depuis leur "perchoir". Tout trois apparaissent ou disparaissent régulièrement durant le long moment où Erstin sort de son coma.
- Pourquoi vous l'attachez ? Le niveau de stress de Delaunay augmentait.
- C'est une procédure normale pour les patients qui sortent du coma.
- Est-ce vraiment nécessaire ? Vu dans l'état dans lequel il se trouve, torse bandé et un bras dans le plâtre...
- D'autant plus parce que lorsqu'il se réveillera il sera déboussolé de se retrouver dans un lieu inconnu avec un tube dans la bouche en plus des multiples blessures qu'il a subit. Il vaut mieux ça plutôt qu'il ne pratique pas une extubation par réflexe panique. Ce n'est pas très grave en soit mais cela sera plus confortable si nous la faisons dans les règles de l'art.
- Je comprends. Du soulagement se voyait sur le visage de Delaunay.
Il ne reste plus qu'un infirmier au chevet du patient. Delaunay est assit et semble absorbé dans ces pensées, presque absent. Deux heures plus tard l'homme a ouvert grand ces yeux, il s'agite comme un forcené. L'infirmier se présente devant lui et lui parle d'une voix autoritaire mais bienveillante.
- Du calme, vous êtes à l'hôpital. Nous allons vous extuber, ce ne sera pas très agréable mais ensuite vous pourrez respirer tout seul.
Le soignant appuis sur un bouton en prenant une paire de gants. Quelques secondes plus tard deux autres médecins sont présents.
- Très bien on va vous libérer les voies supérieures. A trois. Un, deux, trois !
Soubresaut respiratoire. Gorge en feux. Il veut dire quelques mots mais cela est impossible.
- Tout va bien cela arrive parfois. D'ici quelques minutes cela ira mieux, vous chanterez comme un pinçon ! Bon vous allez encore être monitoré un moment puis nous vous débrancherons petit à petit mais le plus important est fait. Annonce le chef des médecins qui en même temps vérifie la réaction des pupilles à l'aide d'une lampe-stylo.
Il prend la main de son patient.
- Serrez moi la main le plus fort possible. Très bien ! Maintenant levez le bras, oui c'est bien ! Bon, à part le problème d'élocution tout va bien. Une personne va rester avec vous.

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