Après quoi, les cours se sont passés normalement et comme d'habitude..
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Quelques semaines plus tard, le professeur de Technologie nous annonce qu'il publiera sur le site de l'école les meilleurs projets. Le soir, je suis allée voir et mon travail n'y figurait pas. J'étais à la fois soulagée et à ma fois inquiète parce que je ne voulais pas que tout le monde voit mon projet, mais aussi, je n'étais pas sûre si j'allais avoir une bonne note ou pas. Les travaux publiés étaient complexes mais très bien menés. Aucun rapport avec mon petit projet à moi. Quelques jours plus tard, nos notes sont sortis. Et Alhamdoullilah, j'avais eu 17/20! Oui, ce n'était pas 20/20, mais c'était un travail qui a pris 13heures de mon temps et tout mon énergie, alors c'était une très belle joie! Cette note était comme une preuve pour moi que j'étais capable de faire de choses très durs, même seule, mais que même durant ces 13 heures où je voulais tout abandonner et pleurer, ma persévérance a donné le fruit de cette note qui est miraculeux, Alhamdoullilah ! Je remercie encore aujourd'hui Allah de m'avoir aidée ces jours-là !--
Mai/JuinNous avons reçu nos bulletins du dernier semestre qui confirmaient notre acceptation à l'année suivante. Je n'ai pas eu les félicitations, mais Alhamdoullilah, j'ai été admise avec satisfaction pour l'année de 3è!
Notre Vie Scolaire nous annonça également que les classes allaient être mélangées l'année prochaine et que les listes étaient déjà toutes faites. Toute ma classe était déçue, à part moi apparemment, haha. J'avais à la fois peur, mais je ressentais également de l'excitation : peut-être j'allais être avec des personnes malintentionnées ou de mauvaises influences, mais peut-être que finalement je serai avec mes amies et avec des personnes bienveillantes. C'était complètement la surprise!--
Guillaume, mon ancien voisin de classe et un camarade turbulent, avait déjà annoncé qu'il s'en allait à la fin de la 4è. C'était triste à croire, mais j'y pensais pas beaucoup. Après tout, il disait tout le temps combien il voulait rentrer dans son "vrai chez lui" et qu'il n'aimait pas ce qu'était ma "pathétique et ennuyante" ville. Et puis râlait-il tout le temps! J'avais enregistré son numéro dans mon portable, au cas où, ne sachant pas si un jour je lui écrirai même un tout petit mot.--
JuinEn Allemand, la professeure nous annonça un dernier travail de groupe noté. Elle nous informa les groupes. Pour mon cas, j'étais avec : Clémence, Guillaume, autre une fille et un autre garçon.
On devait créer une BD dont chaque membre devait dessiner une case entière avec les bulles écrites en allemand, naturlich. Le sujet était : raconter une rencontre votre correspondant(e) allemand(e) et décrire votre journée avec lui/elle.Si je m'en rappelle bien, Clémence s'est occupée de dessiner une petite balade avec la correspondante au marché, Guillaume s'est occupé de dessiner le déjeuner, la fille avec nous a dessiné les monuments visités de la ville, le garçon a dessiné un avion et donc l'atterrissage de la correspondant(e) en France et moi de la rencontre à la gare.
Pour préparer ce projet, on s'est échangés nos numéros et c'est à ce moment-là que j'ai enregistré le numéro de Guillaume. Et c'est à cette intermédiaire que j'ai été ajoutée dans le groupe classe sur WhatsApp.
Comme je suis plus à l'aise en message qu'en face à face, j'ai pu parler beaucoup plus avec les gens de ma classe virtuellement, et ainsi tisser un lien avec eux, mais très très fin, à peine visible.
Certains, à la récréation, venaient vers moi et me disaient :
"Aah, Safya, t'es trop active en message! C'est trop bien."
Ou alors : "J'adore, t'es trop trop drôle en vrai!"
Ou ce que je recevais fréquemment : "Tu es trop marrante en message!"
Et pour finir, un jour on m'a dit : "Dommage qu'on a pas pu te connaitre mieux dès le début de l'année, et seulement mieux savoir sur toi qu'à la fin parce que franchement t'es marrante comme personne"Pour être honnête, j'étais totalement confuse quand on me disait tout ça. Certes je parlais beaucoup plus en message que en face à face, mais je ne pensais pas que ça allait créer cet effet, au point de rendre quelqu'un désolé et pleins de regrets de ne pas m'avoir mieux connu auparavant.
Et j'étais aussi soulagée, en fait, de ne pas avoir été une cible au début de l'année, c'est l'horreur pour moi d'attirer toute l'attention, que tout le monde ne voit plus que moi, que je fasse une petite égratinure et tout le monde panique...! Je me faisais un de ces films sordides et improbables, haha.
En fin de compte, j'étais plutôt heureuse de m'être fait aperçue seulement toute à la fin de l'année, Alhamdoullilah!
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Fin JuinPour la dernière semaine de cours avant les vacances, le collège a organisé tout un programme d'activité dans un club pour les trois classes de 4è. Cette semaine-là, c'était seulement la semaine d'activité physiques et sportives. Ça durait toute la journée et les activités étaient variés chaque heure : escalade, canoë, kayak, paddle... Pour être honnête, je détestais tous les activités ! Le club était assez loin et donc tous les matins, je préparais mon déjeuner du midi : sandwichs, bouteille d'eau, etc, et je prenais le tram très tôt dans lequel je croisais les autres camarades. Les activités débutaient à 9h00 et étaient répartis par classe. Lundi, Mardi et Mercredi étaient les jours les plus durs à supporter de ma vie. Je détestais ces activités, surtout le canoë car j'étais avec une fille avec un sale caractère qui faisait que de me crier dessus en me disant "Arrête de faire n'importe quoi" "À gauche, à gauche, p**** mais t'es nulle!" , elle brisait à chaque fois ma patience qui était limitée. Un jour elle m'a tellement poussée à bout que à midi, j'ai écris à mon grand-frère que je voulais rentrer parce que cette fille m'énervait. Il m'a répondue que je devais pas me laisser faire et diriger ce qui était bon pour moi et me battre comme une lionne. Ça m'a fait chaud au coeur et je me sentais mieux, et je me suis dit "ok, je ferai ainsi".
Ainsi, au moment du canoë, je me suis entendue avec la fille, elle a bien compris et elle s'est excusée! Merci Allah! Et merci aussi mon grand-frère pour le courage.
La pause intermédiaire était mon moment préférée cette semaine-là car on pouvait faire ce qu'on voulait. Je jouais sur mon téléphone avec mes amies et on essayait de battre le record de l'autre. C'était marrant et on passait beaucoup de temps à rire.
On a également joué à UNO et au moment où je gagnais et que je n'avais qu'une seule carte, quelqu'un a mis la carte x4, puis le prochain x4 encore, et le suivant x4, et au tour de mon voisin qui a aussi mis x4 !!! Sérieusement, c'était pas juste... je me suis prise TOUTES les x4 en même temps!!! J'avoue, j'avais versé quelques larmes parce que je suis mauvaise perdante ! Et pourquoi tout le monde avait x4 d'abord ?! C'était sûrement un complot mijoté contre moi parce que je suis trop forte, haha.Le dernier jour, les animateurs nous on annoncé qu'on pouvait faire de la tyrolienne et c'était hors de question pour moi de monter sur une échelle fragile de 5mètres de hauteur qui bouge dans tous les sens et qui flotte quasiment en l'air et puis de la lâcher pour me basculer dans le vide et être seulement équipé d'un fil presque fin et sécurisé par absolument qu'un criquet qui tient ce fil et aussi poster toute ma confiance très très chère envers l'animateur qui tient le fil fin et qui peut le lâcher à tout moment sans prévenir!!! Mais, mais! Mélina m'a convaincue et j'ai décidé de tester qu'une seule fois... Quand je suis montée sur l'échelle, j'étais tellement nerveuse que j'ai crié : "Si je lâche, est-ce que je meure?!"
L'animateur, du sol, a crié "Oui!"
"non... je suis trop jeune! Ok, je lâche pas!"
Puis je me suis lancée et j'ai totalement aimé, Subhan'Allah! Que j'ai refait une seconde fois! Et c'était mon seul activité préféré de toutes, Masha'Allah!Voilà comment s'est déroulée ma dernière semaine de 4è !
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L'HISTOIRE D'UNE MUSULMANE || CHRONIQUE ISLAMIQUE || VRAIE CHRONIQUE
RandomCette chronique est une vraie chronique islamique, rédigée par la véritable autrice, Safya, et publiée par Learn Islam avec sa permission. C'est une histoire véridique de Safya, jeune fille musulmane, née dans le Nord de la France. Elle nous raconte...