Chapitre 3: Iria

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Le temps était passé si vite que je n'avais pas vu la semaine passer, Sam, le RH était revenu et nous avions sympathisé, je partageais même mes pauses avec lui et Hélène.

Je m'avouais quelque peu étonnée par ma capacité à m'être sociabilisé si rapidement. Cela ne me ressemblait pas mais je ne disais pas non à un peu de changement dans ma vie.

La fin de la journée n'était plus qu'à quelques heures et je traitais les derniers mails de ma boîte de réception lorsque la porte de mon bureau s'ouvrait. Pas de toc, c'était Sam. Je ne prenais pas la peine de lever la tête avant d'avoir fini mon mail et il attendait en silence, ce qui m'étonnait un peu.

Lorsque je regardais vers ma porte Sam était, effectivement, adossé au cadre avec un sourire espiègle sur le visage.

"Oui?"

Il s'avançait et se posait sur la deuxième chaise de mon bureau.

"Tu fais quoi ce soir?"

J'enlevais mes lunettes et me frottais les yeux, épuisée par la lumière bleu de mon écran.

"Je dors."

"T'as quel âge? Moi à ton âge je ne dormais pas, d'ailleurs au mien je dors toujours très peu. "

" Aller papy va droit au but s'il te plaît, pas besoin de ta morale à deux balles et de tes anecdotes de jeunesse moisies."

Il semblait faussement choqué.

"On sors ce soir."

"Tu sors ce soir, je travaille demain."

"Oh ça va ! Tu seras capable de vendre des livres demain, t'inquiète. Donne moi ton adresse on passera te chercher. "

"1; qui "on", 2. je donne pas mon adresse à un quasi inconnu. "

" 1. Tom, Alicia et moi 2. je m'en fou je l'ai sur ton dossier. "

Je soufflais résigné.

" Alicia de la compta?"

Il hochait la tête.

"Je croyais que ton mec s'appelait Antony."

Il semblait ne pas comprendre pendant quelques secondes puis se mit à rire. Je levais un sourcil en signe d'incompréhension en prenant une gorgée d'eau.

"Tom, notre cher patron."

Je recrachais presque le contenu qui se trouvait dans ma bouche.

" C'est commun ça, de sortir avec la direction."

" Chérie, tu fais partie de la direction."

Cette fois je riais franchement.

" Je suis interprète rien de plus. "

"Tant que tu es à l'étage de la direction tu fais partie de la direction, c'est la règle. "

"Si tu le dis."

Il tapait dans ses mains avant de se lever.

"19h ce soir, on viendra te chercher."

Je levais les mains en signe de résignation alors qu'il se tournait vers la vitre les pouces en l'air, un sourire exagéré sur le visage. De l'autre côté de la vitre monsieur Brighton souriait légèrement en secouant la tête avant de se replonger dans son ordinateur.

British Boss: How we fell.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant