British Boss: How we fell.

Chapitre 30: Iria

Le matin suivant je me réveillais au son de l'alarme de Tom, je mettais quelques instants à me rappeler que j'avais dormi chez lui et appréciais la chaleur de son corps pour les quelques secondes qui nous restaient avant le rush de la journée. Tom préparait Liam pendant que je faisais le petit-déjeuner. 

Les choses se passaient tellement naturellement, ça en était presque inquiétant. Si on m'avait dit il y a quelques mois que je serai actuellement chez mon patron avec les habits de la veille en train de préparer le petit-déjeuner pour lui et son fils...

Les garçons arrivaient et Liam me saluait par un câlin avant d'engloutir son petit-déjeuner, puis de monter se brosser les dents à toute vitesse alors que son père le pressait.

"Il faut que j'amène Liam chez mon frère, on se rejoint au bureau?"

Il m'embrassait et je hochais la tête.

"Je peux espérer te retrouver ici ce soir?"

"C'est une invitation?"

Il souriait en frottant son nez contre le mien.

"Je passerais juste chez moi prendre des affaires avant."

"On fera ça ce midi."

Il se penchait sur mes lèvres. 

"Beurk"

Je riais face à la réaction de Liam alors que Tom lui ébouriffait les cheveux. Nous quittions la maison et je me dirigeais seule vers le bureau. 

Sam était déjà là et fumait sa cigarette devant le bâtiment. Je le saluais et m'en allumais moi aussi une.

"Dois-je t'appeler madame la patronne?"

Je pouffais de rire.

"Tu ne l'as pas fait ces deux dernières semaines, pourquoi maintenant?"

"C'est officiel là non?"

Je haussais les épaules. Nous n'avions pas parlé de l'éventualité de le dire au reste du bureau. Hier nous nous étions endormi rapidement dans les bras l'un de l'autre, sans autre mot qu'un tendre bonne nuit. 

"Comment va Liam?"

"C'est juste une grippe, il est chez la belle sœur de Tom aujourd'hui."

Il hochait la tête et nous restions dehors à parler de Sam et de sa relation intermittente avec Anthony avant que la Mercédès de Tom n'arrive sur le parking suivit des voitures d'Hélène et de Lola. J'écrasais ma cigarette lorsque Tom sortait de sa voiture, m'attendant à ce qu'il me salue comme une simple collègue, j'étais surprise par le baisé qu'il me donnait devant le regard attendri d'Hélène et alors que les yeux de Lola lançaient des éclairs. 

Alicia sortait à  la hâte de sa voiture. 

"Et moi on ne me prévient jamais?!"

Je riais face à sa réaction disproportionnée et nous rejoignîmes tous nos bureaux respectifs  pour commencer notre journée. Je restais concentrée sur mon écran jusqu'à midi lorsque la porte de mon bureau s'ouvrait. Je savais que c'était Tom. 

"On y va?"

Depuis deux semaines, grâce à lui, je tentais de reprendre une alimentation et un rapport avec celle-ci plus sain. C'etait grâce à nos pauses déjeuner partagées que je tentais de me réconcilier avec la nourriture. Et j'attendais toujours ce moment avec impatience. 

Nous rejoignions mon appartement avec nos deux voitures et je préparais une tenue pendant que Tom me regardait assis sur le lit. 

"Tu sais tu devrais prendre plus qu'une tenue. Tu pourrais mettre quelques affaires chez moi, histoire de ne pas avoir à revenir ici trop souvent."

Il semblait gêné de me proposer ça. 

"Je veux pas m'imposer."

"Je veux que tu t'imposes."

C'était sorti naturellement. Il m'amenait dans ses bras.

"Je sais que c'est tôt. Je te demande pas d'emménager avec moi mais la journée d'hier m'a fait réaliser que je voulais partager plus que des pauses déjeuner avec toi. J'aimerais que la soirée d'hier ne soit pas qu'une exception, j'aimerais que tu t'endormes près de moi et me réveiller auprès de toi aussi souvent que possible."

Il me regardait dans les yeux et je fondais devant cette déclaration. J'embrassais ses lèvres passionnément alors qu'il me serrais un peu plus fort. 

"Iria."

Il semblait vouloir dire quelque chose mais je l'interrompait en l'embrassant. Il me repoussait doucement et prenait ma tête entre ses mains.

"Iria,je..."

Le silence pesait et je sentais mon cœur battre à tout rompre en attendant qu'il le dise, qu'il m'avoue que je n'étais pas la seule à être tombée. 

"Je t'aime, Iria."