Dans la voiture je hurlais de douleur, pleurant toutes les larmes de mon corps. J'avais tout fait pour lui prouver que je resterais mais son manque de confiance me tuait à petit feu. Je conduisais jusqu'à chez moi alors que mon téléphone vibrait sans arrêt. Heureusement que Liam était chez un ami ce soir là.
Liam. Je l'avais abandonné lui aussi, je pleurais plus fort et appelais Sam qui me promettait d'arriver au plus vite. Et 5 minutes plus tard, Alicia et lui était dans mon appartement tentant de me consoler tant bien que mal, alors que Thomas me harcelait d'appels et de messages.
Je finissais par m'endormir dans les bras de Sam, épuisée par mes pleurs.
Le weekend se passait dans une douleur agonisante et je me forçais à aller a la librairie mais même ce refuge m'aidait difficilement. Je revoyais Tom partout, je l'entendais dans chaque phrase prononcée, je sentais l'absence de sa peau sur la mienne constamment, mais il me fallait lui faire comprendre ma propre douleur et même si j'avais envie de courir dans ses bras, je ne pouvais plus subir cette méfiance de la part de l'homme que j'aimais.
Je prenais un arrêt maladie la semaine suivante et ne me présentais pas au bureau pendant deux semaines, c'était au-dessus de mes forces.
Ce dimanche là, mon esprit avait arrêté de se torturer et s'était un peu apaisé. Thomas m'appelait régulièrement malgré mon ignorance et j'avais appris par son frère suivait une thérapie. J'avais encore besoin de temps mais les choses promettaient de s'améliorer à l'avenir. Je retournerais au bureau le lendemain et peut-être que nous pourrions avoir une discussion en tant qu'adulte. Ce weekend-ci cependant, Thomas ne m'avait envoyé aucun message et ce manque se faisait douloureusement ressentir dans ma poitrine malgré le fait que je ne répondais jamais.
La petite cloche de la librairie sonnait et je relevais la tête du comptoir, coupant le cours de mes pensées. Jamison se tenait là, un air épuisé sur le visage. Je ne l'avais pas revu depuis la dernière fois et nous n'avions échangé que quelques textos où il m'informait de l'état de Tom.
Je m'inquiétais immédiatement de sa venue et me précipitais vers la porte pour la verrouiller afin nous laisser un peu d'intimité alors qu'il s'écroulait sur la chaise.
"Jamison, qu'est ce qu'il se passe?"
Ses yeux verts se posaient sur les miens et aucunes digues n'empêchaient ses yeux de montrer la douleur qu'il ressentait. Il déposait une enveloppe sur la table.
"Papa est parti, vendredi soir."
Je restais bouche bée et comprenais mieux l'absence de Tom.
"Je ... Je suis sincèrement désolée."
Je lui servais un café et observais la lettre qu'il avait en face.
"Il a tenu à te laisser ça."
Je m'étouffais a moitié avec mon café en prenant la lettre.
"Moi?!" Il hochait la tête et je remarquais que l'enveloppe avait été ouverte.
"Je l'ai lu, pardon, mais je suis d'accord avec ce qui y est dit. Son enterrement est demain, tu y est convié."
Je restais interdite alors qu'il quittait la libraire, j'ouvrais la lettre et un objet métallique en tombais. Je me concentrais sur l'écriture penchée et tremblante couchée sur le papier.
'Iria,
si tu lis cette lettre c'est que je ne suis plus là. Je sais que tu dois te demander ce que je veux, et je ne veux pas faire durer le suspens très longtemps.
Je veux d'abord que tu saches que j'ai été heureux de faire ta connaissance, aussi brève fut elle. Tu es quelqu'un de bien et je le pense sincèrement. Je regrette de ne pas avoir fait plus ample connaissance avec toi mais la manière dont tu as traité mon fils et mon petit-fils en dit beaucoup sur toi.
J'en viens au point essentiel de cette lettre: Thomas. J'aimerais que tu fasses une promesse à un homme mourant, enfin dans mon cas, actuellement mort. J'aimerais que tu me promettes de veiller sur lui, je ne serais plus là et ma femme se fera beaucoup de soucis. J'ai besoin de savoir que quelqu'un veillera sur lui et sur son bonheur. Rien n'implique que votre relation amoureuse dure mais aussi égoïste soit il, j'aimerais que tu le supportes, peu importe la nature de votre relation.
Ce sont mes dernières volontés et je ne peux te les imposer, mais je sais que tu feras le bon choix.
Au revoir Iria.
Christopher Brighton.
PS: Cette bague te revient, et en tant que membre à part entière de la famille Brighton, elle t'appartiens désormais."
Les larmes dévalaient mes joues alors que je portais mes yeux sur le bijoux taillé pour moi. Mon nom était inscrit à l'intérieur et la chevalière était frappée du sceau des Brighton, je la serrais dans mes mains et pleurait la perte d'un être que j'avais à peine connu.
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British Boss: How we fell.
RomanceDans la ville de Londres Iria, jeune français de 21 ans, débute un nouveau travail dans l'entreprise de monsieur Brighton. Séduisant, charismatique et patron attentionné, il est difficile pour la jeune femme de nier son attirance pour son nouveau pa...