British Boss: How we fell.

Chapitre 42: Thomas

Liam était surexcité de retrouver Iria et ne contenait pas sa joie. J'étais impatient de la revoir aussi mais aussi un peu angoissé de rencontrer sa famille, je comprenais alors la peur d'Iria quelques semaines auparavant.
Nous atterrissions à l'aéroport où Iria nous attendait. Liam sautillait d'impatience alors que je tentais de repérer Iria dans la foule.
Nos regards se croisaient et ses yeux marrons s'animaient. Liam suivait mon regard et courait en direction d'Iria malgré mes protestations. Je voyais mon fils voler dans les bras de ma compagne qui le faisait tourner avec joie. Je m'approchais d'eux alors que Liam descendait des bras d'Iria. J'enfermais son visage dans mes mains et l'embrassait tendrement. Son absence m'avait pesé, moins que pendant notre séparation bien sûr, mais ces moments de séparations me faisaient toujours prendre conscience de l'importance qu'avait Iria dans ma vie.

Nous montions dans son véhicule, non sans que je ne me trompe entre le côté conducteur et passager et pendant une heure le paysage de campagne défilait. Iria se garait dans une petite allée pleine de graviers et nous descendions alors que deux garçons sortaient de la maison en courant  je devinais qu'ils devaient être Etienne et Arthur. La mère d'Iria et son beau-père se posèrent devant la porte pour guetter notre arrivée. Je soupirais discrètement ce qui me valait un sourire rassurant d'Iria. Je ne pouvais pas rester dans la voiture éternellement et Liam ne demandait qu'à sortir. Je prenais mon fils laissant Iria passer devant et saluait sa famille avec réserve mais l'ambiance détendue et familiale me detendais rapidement et je participais un peu aux conversations, du moins celle que je comprenais, la barrière de la langue étant assez dure à surpasser.
Liam jouait avec Etienne et je me surprenais à constater que la langue ne les bloquaient pas. Ils semblaient bien s'entendre. Je restais près d'Iria qui faisait souvent la traduction entre ses parents et moi. Je me perdais souvent dans la contemplation de son visage, elle était dans son élément. Je crois même que je ne l'avais jamais vu comme ça, sauf à la librairie.
Je sortais prendre l'air et fumer une cigarette alors qu'Ellias me suivait. Je fermais les yeux appréciant la chaleur du soleil qui était bien présent même à cette période de l'année. Les champs s'étendaient à perte de vue et le paysage n'etait que très rarement perturbé par une construction humaine.

"Ça va?"

La voix d'Ellias me tirait de ce moment. Je haussais un sourcil.

"Ouais et toi?"

Il hochait les épaules.

"Je te demande ça parce que ça ne doit pas être facile, tu sais, la rencontre avec les beaux-parents. Je voulais te remercier au fait pour m'avoir hébergé."

Il avait passé 3 jours chez nous et n'avait pas vraiment été un boulet à nos chevilles.

"C'est normal, tu seras toujours le bienvenue mais essaie de prévenir la prochaine fois."
Je parlais lentement, articulant chacun de mes mots pour me faire comprendre. Il riait.

"Je me demande si je ne ferais pas mieux de partir moi aussi."

Il avait définitivement besoin de parler mais je ne comprenais pas pourquoi il ne le faisait pas avec Iria. Cette conversation ne me dérangeait pas mais Iria saurait le réconforter mieux que moi.
Je lui proposais une cigarette qu'il acceptait.

"En Angleterre?"
"N'importe où. Ailleurs qu'ici."
"Fuir ne t'apportera rien, ta sœur saura te le dire mieux que moi."

Je savais qu'Iria avait fui ses traumatismes et qu'elle avait pensé que tout se réglerait à Londres. Je savais aussi que la réalité l'avait vite rattrapé et qu'elle avait traversé une passe à vide avant de me rencontrer. J'en connaissais beaucoup sur elle, je pouvais expliquer chacune de ses réactions et en comprendre les racines, mais je ne pouvais pas parler à sa place.

"Tu as raison, ça ne m'apportera rien à part un job qui paye bien et me taper le boss."

Je riais franchement à sa remarque alors qu'Iria sortait par la véranda, en nous voyant tous les deux elle souriait nous faisant un petit signe de la main et rentrait aussi vite qu'elle était sortie.

"Tu voudrais faire quoi en Angleterre? Je peux t'aider pour trouver un job qui paie bien mais je peux rien te promettre quand au fait de te taper le boss."

Il me souriait.

"Je te remercie. Je vais y réfléchir."

Je lui demandais son téléphone et inscrivait mon numéro à l'intérieur.

"Si t'as besoin de quoique ce soit appelle moi, je verrais ce que je peux faire. Mais ne prends pas de décision trop hâtive."

Il hochait la tête et je lui tapais affectueusement l'épaule en me dirigeant vers la maison, lorsqu'il m'interpellait.

"Thomas?"

Je me retournais et l'interrogeais du regard.

"Je suis content que tu sois avec ma soeur et je t'apprécie mais brise lui le coeur et je te brise la nuque. C'est clair?"

Je riais légèrement et hochais la tête avant de lui tendre une main qu'il serrait.

"Marché conclu."