Chapitre 10: Thomas.

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La soirée battait son plein. Nous étions partis dans une boîte dans laquelle j'avais l'habitude de flirter. Pas ce soir.

Ce soir j'avais bu,comme tous les vendredi, mais ce soir trop. J'avais trop bu et alors que je commençais à sentir l'effet anesthésiant de l'alcool, je sortais de la boîte.

L'air frais me fouettait le visage et je m'adossais au mur. Je sortais machinalement mon téléphone. Mon fils était chez Jamison avec ses cousins, il n'aurait au moins pas à me voir de cette façon. Je regardais son visage sur l'écran, c'était mon portrait craché, je souriais en y pensant.

Je relevais ma tête en entendant une jeune femme rire. Accrochée aux bras de son amant, elle riait à gorge déployée. Elle ne devait pas avoir plus de 25 ans et se collait à lui avec affection. Soudain ma solitude me pesait. Et mes échecs tournaient dans ma tête, une pensée folle traversait mon esprit. Cette pensée n'aurait menée à rien en temps normal mais l'alcool affluait dans mes veines et j'agissais plus vite que je ne l'aurais cru.

Thomas: Tu me manques.

Une demi seconde plus tard je tentais de supprimer ce message envoyé à mon interprète. Impossible. Fais chier! Je soufflais lourdement alors qu'une présence se matérialisait à côté de moi.

Une jeune femme blonde en mini robe rouge me regardait.

"Bonsoir."

Elle riait comme si je venais de faire la meilleure des blagues puis s'accrochait à mon coup sans prévenir. Je reculais devant ce geste inattendu. Ses lèvres trouvent les miennes malgré sa taille et en m'écartant de son visage d'ange une hallucination due à l'alcool m'assaillit.

Je voyais a la place de sa peau blanche, une peau de couleur caramel des grand yeux noisette et des lèvres naturellement pulpeuses. En l'embrassant de mon propre chef, l'illusion s'évanouissait me laissant seul avec mon trouble.

Je ne comprenais pas comment j'avais pu m'attacher si vite, si fort a une femme qui ne m'avait jamais manifester d'attention particulière . Ce sentiment me rendait fou et je voulais noyer celui-ci dans l 'alcool mais force était de constater que celui-ci savait nager. Mon sang n'avait jamais été autant noyé dans l'éthanol.

Je repoussais la jeune femme qui râlait avant de passer à autre chose. Je n'étais pas loin de la maison. J'avais besoin de marcher pour m'éclaircir les esprits.

Après quelques minutes, la réalité me frappait avec violence. J'avais envoyé un message à Iria. Et pas n'importe lequel. Me ferait-elle la faveur d'ignorer ce message? Je l'espérais mais un bip sonore me fit déchanter.

Iria: Tout vas bien Tom?

Non. Vraiment pas. J'eprouvais des sentiments incontrôlés et insensés pour une femme que je ne connaissait pas et qui était plus jeune que moi. 

J'allais passer un dimanche d'horreur chez mes parents où ils me renvoierait inconsciemment mes échecs plein la figure. J'avais l'impression de me noyer. Il me fallait de l'air. Ma réussite professionnelle n'effacerait jamais l'échec de ma vie personnelle. Alors que je me noyais réellement dans mes pensées, mon téléphone se mis à vibrer furieusement.

*Appel entrant de Iria*

Je décrochais sans attendre. Sa voix endormie et paniquée se fit entendre.

"Tom? Tout va bien ?"

Je respirais difficilement. Je paniquais alors que les pensées tournaient en boucle.

"Tom? Je m'inquiète là."

Une boule se formait dans ma gorge et je reprimais avec difficulté un sanglot.

"Putain. Tom où es- tu?"

Je semblais retrouver l'usage de mes cordes vocales.

"Non Iria, tout va bien, j'ai juste trop bu. Excuse-moi, vraiment je ne voulais pas te réveiller."

Je raccrochais en entendant vaguement Iria tenter de riposter. Je me penchais sur le London bridge observant les eaux noires de la Tamise. 

British Boss: How we fell.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant