British Boss: How we fell.

Chapitre 6: Thomas

Je la regardais descendre du véhicule et ouvrir la porte de son immeuble. Sentant la voiture démarrer, j'interpellais le conducteur.

"Une minute s'il vous plaît."

Nous attendions jusqu'à ce que je vois la lumière s'éclairer au troisième étage.

"Merci."

Le moteur repartait de plus belle et ne s'arrêtait que devant mon logement. Je saluais le chauffeur et le gratifiais d'un bon pourboire pour l'heure tardive et rentrais chez moi.

Une petite lumière était allumée dans la cuisine. 

"Charlène?"

Le jeune fille se redressa brusquement, je l'avais interrompu dans son sommeil.

"Pardon. Je... je m'étais pas rendue compte que je m'étais endormie"

Devant elle, un lourd manuel d'histoire était ouvert. Je chassais ses excuses inutiles d'un geste de la main.

"Liam s'est couché à 20h"

Je souriais. 

"Oui je sais, mais vous savez il est fort"

Je connaissais les capacités légèrement manipulatrice de mon fils. Cela marchait à chaque fois avec Charlène mais je ne lui en voulait pas.

"Merci. Tu veux que je te raccompagne chez toi?"

Elle secouait la tête et pianotait sur son téléphone qui sonnait aussitôt. 

"Mon père vient me chercher"

Soulagé de ne pas avoir à la ramener mais aussi soulagé qu'elle rentre en sécurité je hochais la tête. Je lui tendais ces billets alors qu'elle rangeait ses affaires. Quelques minutes plus tard, des phares apparaissaient dans l'allée, et je saluais l'adolescente et son père.

Je soupirais en m'affalant sur le canapé. Le regard dans le vide pendant quelques instants mes pensées tournaient vers une seule personne, Iria. Je me demandais si elle allait bien. Si demain tout irait bien pour elle. Ce qui l'avait vraiment poussée a partir. Si elle avait apprécié ce barman ou a quoi elle pensait en me jetant ses regards pas si discrets.

Des petits pas qui se voulaient discrets se faisaient entendre dans le couloir à l'étage puis ils descendaient les escaliers. Je tournais ma tête vers ceux-ci pour voir mon fils, le regard endormi collé à son doudou .

J'écartais mes bras où Liam se réfugiait sans un mot. Quelques minutes plus tard alors que je commençais à m'endormir, je soulevais le petit corps de Liam pour le reposer dans son lit. 

J'atteignais le mien et m'y écroulais de fatigue, je plongeais dans un sommeil peuplé du visage d'une française que je connaissais à peine.